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L’exode 3.

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L’exode 3.

C’était comme une humiliation que la nature leur a fait subir et qu’ils ont ressentie au fond d’eux-mêmes. Eux, qui plaçaient leur dignité au-dessus de toutes les considérations, semblaient être profondément blessés dans leur amour propre. certains d’entre eux ont même été jusqu’à parler d’une trahison de la part de la nature en laquelle ils avaient toujours confiance.

Un long chemin visiblement caillouteux et difficilement praticable a été traversé. Après un certain temps de marche, au cours duquel une quinzaine de kilomètres ont été parcourus, leur convoi arriva aux environs d’Oujda. Ce fut vers la fin des années quarante. Aussitôt, de misérables tentes d’alfa, cofectionnées à la hâte, furent installées, créant ainsi un campement comparable à celui des réfugiés afghans qui, à un moment donné, fuyaient leur pays en diréction des pays limitrophes, à cause des bombardements B52 géants qui pilonnaient massivement cette partie du monde où semble s’être arrêté le temps.

C’était tout bonnement un abri pour se protéger de la forte chaleur des jours d’été, du froid nocturne, de la brise matinale ou encore des piqûres des moustiques. Les conditions d’une vie belle, paisible et rassurante étaient encore précaires. les produits de première nécessité, pouvant assurer leur subsistance, manquaient horriblement. Les nez commencèrent à couler d’une substance tantôt visqueuese et verdâtre tantôt diluée et incolore Les hommes devaient mettre de lourdes djellabas de laine afin de camoufler leurs vestes et pantalons en loques. C’étaient des signes prémonitoires d’un chaos qui menaçait de s’instaurer. Heureusement , les enfants étaient trop petits pour se rendre compte de la fragilité de la situation. Ainsi, chacun vivait son quotidien tant bien que mal.

Les possibilités étaient des plus modestes certes, mais, du moment que les coeurs étaient emplis d’espoir et d’ambition et que personne ne s’était privé de rêver des moments euphoriques, les choses ne devraient pas tarder à s’améliorer. Du reste, l’esprit de solidarité qu’ils avaient entériné à Sidi Jaber et qui caractérisait leur mode de vie où qu’ils soient, où qu’ils aillent perpétuait l’existence de leur communauté. Ils étaient étroitement liés les un aux autres si ce n’est que la mort qui était capable de les séparer. Ils avaient trop de bonne foi en le futur qu’ils ne cédaient jamais au désespoir ni à la consternation.

Leur naturel simple et réservé les contraignaient à vivre en marge du monde citadin, loin de la civilisation du monde moderne. Ils étaient tellement conservateurs qu’ils préféraient évoluer dans l’ombre, de peur d’être affectés par le mal de la société industrialisée et ses contradictions…….To be contiued.

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