Home»National»Oualaâlou ! OUALOU OUALOU!

Oualaâlou ! OUALOU OUALOU!

0
Shares
PinterestGoogle+

Lors de la remise du doctorat honoris causa par l’université Mohammed premier d’Oujda à madame le maire , célèbre socialiste , de Lille , Martine Aubry en visite à Oujda dans le cadre du jemelage entre Lille et Oujda, initiative louable, car plus concrête pour donner âme et vie éffective à un projet de partenariat qui semblait se limiter aux échanges courtoises, amicales et qui met du temps pour prendre l’élan qui lui est possible et transformer les voeux en champs  de profits réels pour les deux partis,il était très intéressant d’écouter monsieur Fathallah Oualaâlou dans son intervention voulue pour présenter madame le maire de Paris. Le choix de l’orateur pour de telles présentations est trés intelligent, vue la portée et le poids politique de Fthallah Oulaâlou , et vu aussi la fraternité des socialistes marocains avec leurs homologues français nouée et consolidée dans le cadre de l’international socialiste.

Si Oualaâlou a brillé par sa manière d’exprimer et par  sa douce voix forte d’articuler, le contenu , ou une partie de ce qu’il a dit, mérite de s’arrêter dessus et d’essayer de comprendre  ce qui a bien pu changer dans le style de l’ancien opposant charmeur justement par sa manière d’exprimer ses idées et l’homme d’Etat que l’expérience gouvernementale et l’âge aussi, ont du façonner.

En liant l’hommage qui devait être rendue à madame Aubry en rendant hommage à la politique  » la vraie, celle d’une personne qui sert les autres à travers un projet, une vision avec beaucoup d’ambitions et de crédibilité » – fin de citation-  monsieur Fathallah a certainement été rattrapé par la nostalgie universitaire en s’y retrouvant, a remis sans même se rendre compte sa toge de professeur, tellement c’est inné chez lui le savoir trouver les mots appropriés aux circonstances définies, et a laissé libre cours à sa langue, rendre hommage à la politique monsieur Oualaâlou, commence déjà par la réhabilitation de la politique, cela ne peut se faire sans la correction des hommes politiques en premier lieu, et par l’application rigoureuse des mots qu’ils savent ordonner pour charmer l’ouïe des assistances.

Effectivement, comme il l ‘a si bien dit:  » il n y a pas pire en politique que la médiocrité, la politique, c’est la politique de la vérité, ce n’est pas seulement de la parole, c’est un contrat, une vision, un projet, sans oublier les choix qui s’imposent » – fin de citation-ah! la belle structuration des mots, monsieur Oualaâlou a été au centre de la politique durant presque un demi siècle, opposant et au pouvoir, il a été la vedette des retransmissions télévisuelles des séances du parlement lorsqu’il présidait le groupe USFP encore dans l’opposition au parlement et le cerveau du gouvernement d’alternance et au delà, c’est à dire dix ans, ministre de l’économie et des finances. Si monsieur Oualaâlou a réussi effectivement à ramener la dette extérieure du pays ,en agissant surtout pour la transformation des dettes en investissement locaux , (on se rappelle tous, comment le gouvernement socialiste français Jospin avait été extrêmement génereux avec le gouvernement Youssfi et on se rappelle tous les mots gentils et tendres exprimés justement par Oualaâlou et Dominiques Strauss Khan, alors ministre des finances français lors de la première commission mixte entre socialistes marocains et français, tous les deux au pouvoir),il n’a rien fait de palpable contre la corruption, le non payement des impôts par une tranche de la société, le blanchiment d’argent, la rationalisation des dépenses de l’état,  il n a rien fait tout simplement de ce qui a toujours constitué la plate forme de la pensée de la vision, du projet de l’USFP dont il était l’initiateur, les paroles académiques et les virulentes expressions d’opposant sont restés vains mots, sans vérités, ni objectivité, c’était peut être l’obligation des  » choix qui s’imposent ».

Il était aussi amusant de l’entendre énumérer les mérites d’Oujda et en général la région de l’oriental qui  » incarne des valeurs sûres, la loyauté, le sérieux, en plus ils ont du caractère. Oujda est le berceau de la création culturelle originale, le rai partagé avec l’Algérie, surtout la musique andaloue Gharnatie » , – fin de citation- cela signifie pour monsieur Oualaâlou la crème de sa connaissance de la région de l’oriental, cela prouve qu’en tant qu’homme politique et ancien responsable gouvernemental, la région de l’orientale lui est inconnue, cerner le potentiel de la région au rai et à la musique Gharnati, c’est chercher des mots pour conclure sa magistrale intervention en beauté, en y mettant Oujda en valeur, même si les mots n’avaient ni sens, ni fond. c’était juste pour soutirer les applaudissements forts de l’assictance qui ont suivi.

Lorsqu’en juin 1999, la jeune association des femmes d’affaires de l’oriental organisait le congrès des femmes d’affaires arabes à Oujda, les invitées, des femmes d’affaires arabes venues de tous les pays arabes se trouvaient coinçées à l’aéeroport Mohammed V à Casablanca parce que l’accord passé entre les organisatrices et la Royal Air Maroc prévoyait une remise de 60% sur le transport sur Casablanca, il ne prévoyait pas l’acheminement sur Oujda, lieu de la tenue du congrès, alors que l’ouverture était prévue pour demain 9h, à 14h de l’ouverture donc, les participantes et la presse venue couvrir l’événement se tassaient à Nouaceur sans solutions apparente pour être prises en charge pour Angad, je me trouvais au bureau de monsieur Mostapha Ktiri, ancien patron de l’IGF et président des oeuvres sociales des finnances qui devait venir à Oujda pour une allocution d’encouragement de l’initiative de la part des économistes arabes dont il était le président, ce dérnier prend le téléphonne et appelle Fathallah alors ministre des finances et lui dit texto » je suis au bureau avec Ssi Sadki et madame Amili ( fonctionnaire du groupe USFP au parlement), qu’il y a un problème sérieux pour faire arriver les participantes à temps à Oujda » monsieur Oualaâlou lui dit texto  » que puis je faire maintenant? mais dites à Ssi Sadki que j’ai des grands projets pour Oujda ». il a fallu les très louables efforts de monsieur Bouabdellah directeur RAM Oujda et la gentillesse compréhensive de madame Bensaoud Rajae , bras droit de monsieur Hassad, alors directeur de la RAM pour trouver un appareil et prendre tout le monde pour Oujda, gracieusement et à temps.

Oujda n’ jamais défendu le Maroc, Oujda fait partie du Maroc et n’a pas besoin d’être remerciée pour avoir accompli son devoir, son sentiment d’appartenance, son dévouement, hélas, ont été mal investis pour permettre sa mise à niveau avec les autres régions. le Rai et le Gharnati ne sont ni des éléments de production ni des vecteurs de développement, monsieur Oualaâlou, lui l’économiste de talent et le penseur confirmé, le sait.

Azzeddine Sadki

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *