Home»International»REGARDS SAVANTS OU FAUSSES SUR L’ISLAM ?!

REGARDS SAVANTS OU FAUSSES SUR L’ISLAM ?!

0
Shares
PinterestGoogle+

 REGARDS SAVANTS OU FAUSSES SUR L’ISLAM ?!

       En Occident, et j’utilise sciemment ce terme, la connaissance savante, par le biais du travail de terrain et l’expérience concrète des sociétés arabo-musulmanes, au Machrek ou au Maghreb a profondément  régressé depuis trente ans.

Il serait juste de penser que ce monde est soudain devenu absent, en quelque sorte méconnu ; ce qui lui a valu d’être sous estimé, dévalorisé, sinon méprisé. Il faut prendre comme repère, le monde savant, en particulier, et la société en général.

C’est particulièrement ahurissant de constater aisément qu’il est  très difficile, de penser l’Islam en dehors du phénomène de la conflictualité. Ainsi ,il est singulièrement compliqué de détacher l’Islam des tragédies, des drames, des conflits, des guerres, des affrontements, pour celui qui tient absolument à travailler sur un projet d’étude, en tant que tradition, qui a aussi son histoire.

Car comment expliquer la tension soutenue et nourrie, perpétuellement, en rapport avec l’Islam ? On ne parvient pas-ou difficilement, à le détacher des enjeux essentiellement d’ordre politique, pour sauvegarder sa réalité religieuse, cultuelle, et culturelle, pour conduire donc une étude épistémologique, cognitive, scientifique. Une telle approche, si elle est menée sérieusement et sans préjugés, agents fauteurs de confusions et de troubles sur  le plan  des tafassires (signification/explication) et taaouilates(sémantisation/interprétation), serait à même de favoriser substantiellement une appréhension rigoureuse du sens, de sa portée, de ses dimensions.

Mais, si la volonté de réguler le rapport à l’Islam existe, elle n’en demeure pas moins menacée par une multitude d’aléas tant que celle  de la dédramatisation dudit rapport, reste marginalisée, amincie,  amoindrie, par maintes opérations de transfiguration et de dénaturation de toutes sortes.

De ce fait, il s’avère impérieusement vital, d’étudier et de faire connaître tous les penseurs  marginalisés de l’Islam. Un tel état de choses a dramatiquement contribué à défigurer le paysage serein de l’Islamisme qui, dans les années 1990, n’a été vu que sous un seul angle : celui d’un Islamisme radical, durement et amèrement fustigé de toutes parts.

Actuellement, et compte tenu de toutes les attaques auxquelles les musulmans ont du faire face dans l’espoir souvent éphémère de s’innocenter et d’innocenter cette religion saine, sainte et pure qui n’a rien de radical contrairement à ce que prétendent injustement certains esprits, certaines langues, et certaines plumes qui s’alimentent intensivement et régulièrement d’allégations tendancieuses, haineuses, rancunières.

Cette approche de stigmatisation systématique de la pensée, des pratiques islamiques,  au détriment  d’autres approches académiques, scientifiques, universitaires, a fini, sous l’effet d’une usure implacable, par propager et instaurer dans le monde occidental un climat de suspicion, de méfiance, généralisé, à l’égard de la religion musulmane, et de ses «  adeptes ».

Les conséquences de ce «  malentendu » monstre, ont occasionné des ravages fort dévastateurs, tellement étaient fortes les insultes, les incriminations, les accusations gratuites et arbitraires, à l’encontre de tout ce qui avait un lien direct ou indirect avec l’Islam et les musulmans.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *