DE FAUX PRETEXTES POUR DE VRAIES GUERRES… ?

           Depuis bien longtemps, les grandes puissances de ce monde se sont habituées à recourir à la stratégie de la « prétextologie » pour déclarer certaines guerres, ou bien en vue d’en faire cesser d’autres.

 Une telle besogne macabre et dévastatrice, s’inscrit désormais dans les agendas des décideurs de conflits, comme un ensemble d’activités banales mais nécessaires pour l’entretien des corps, et la mobilisation des esprits.

Les grandes puissances de ce monde, ont des besoins vitaux  de guerres, de conflits de toutes natures, pour vivre et survivre : leurs potentiels tant humains que matériels, ont régulièrement besoin  de se dégourdir jambes et muscles, de vérifier  gâchettes et boutons déclencheurs.

Les longues journées d’entraînements intensifs, les simulations, ne suffisent plus aux programmateurs de guerres : de telles séances de formation, sont loin de refléter les réalités des terrains, bien pire, elles ne font qu’induire en erreur stratèges, commandants et hommes de troupes.

 Par ailleurs, selon des économistes de renommée confirmée, les affaires commerciales se développent étonnamment, les gains se multiplient incroyablement : une grande puissance militaro-économique, affirme-t-on ostensiblement, se porte mieux dès qu’il y a risque d’embrasement d’une région ciblée.

Tout fonctionne donc à merveille, mieux qu’on s’y attendrait. Les exemples de conflits bienfaiteurs, heureux, sont effroyablement nombreux, sur notre planète.                                                                      Cela, on le sait très bien. Mais ce que nous tentons de comprendre, c’est ce qui suit: Comment expliquer la concentration de foyers de tension, de guerres latentes, de guerres ouvertes, de l’Afrique, au proche et au moyen orient, jusqu’en Asie ?

Sans prétendre chercher l’exhaustivité, nous croyons que ce phénomène pourrait trouver des explications à l’intérieur même des pays situés géographiquement dans ces vastes régions ; car ces dernières sont fabuleusement nanties de richesses naturelles diverses, dont profitent des minorités de privilégiés, qui par la même occasion exploitent les religions à des fins politiciennes et commerciales.

 Il  s’agit de  régions qui connaissent très fréquemment des conflits intérieurs, le plus souvent  non ou mal solutionnés (tribalisme, diversité de tendances politiques et de courants religieux et autres…)

La principale cause de telles situations réside dans le manque flagrant de démocratie, de liberté, d’égalité des chances, de transparence dans la gestion de la chose publique. De surcroît, il importe de souligner la proximité de l’occident d’une part, et de l’extrême orient d’autre part.

Autant de facteurs, entre autres, font que ces régions ne se gèrent pas ou peu, elles-mêmes. Elles sont condamnées à servir de  boucliers, de pare-chocs, de zones d’entraînements des forces spéciales des grandes puissances, ou tout simplement, de transits de contrebandes internationales.

Par conséquent, tous les ingrédients, tous les prétextes, toutes les occasions, toutes les conditions sont réunies  pour justifier le recours permanent à la doctrine persuasive et dissuasive de la prétextologie, qui légalise le droit d’intervention, le droit d’ingérence, des super puissances : militairement, économiquement, politiquement, diplomatiquement….

Car cette fois-ci,  en plus de la lutte contre le présumé terrorisme international, il devient absolument vital de barrer /arrêter/stopper/faire obstacle à la marche inexorable du grand monde chinois. Toujours, selon la doctrine prétextologique, le gigantesque marché du géant chinois menace sérieusement le monde des super puissances, « le monde des véritables démocraties ».

 Bien joué les boys ! Bien joué les gars ! Si dans le passé vous trouviez des difficultés à cogiter des prétextes légalisant, légitimant, vos interventions, de nos jours, n’ayez aucune crainte : ce sont les Etats mêmes, de cette grande région, s’étendant de l’Afrique à l’Inde, qui s’en chargent généreusement et fidèlement.

Leurs prétextes, avoués et inavoués, c’est de sauvegarder leurs privilèges et leurs prestiges, en tant que bons citoyens du monde moderne, ne souhaitant pas le moindre accroc, avec les hyper …sous aucun prétexte !/.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui