Ces derniers temps ,l’opinion publique a beaucoup parlé de la politique marocaine , du mouvement contestaire 20 février et de la perspective d’une nouvelle constitution après le discours historique du 9 mars .Cette nouvelle donne qui surgit au lendemain de l’onde de choc des bouleversements politiques dans le monde arabe a occulté la place et la problématique des partis politiques sur le champ politique marocain.Pourquoi et comment ?
On peut constater que les partis politiques  marocains n’ont rien apporté de nouveau  face aux événements rapides qu’a connus le Maroc.La situation interne des formations politiques et syndicales est plus précaire , plus fragile que jamais. Au moment où l’instance royale ose  ouvrir la voie à une nouvelle  constitution et lance  le débat autour de l’avenir politique  du pays,les partis politiques eux   sont  plongés dans la léthargie et sont aveuglés par les futures échéances électorales.Ils  devraient normalement suivre ce changement ;en effet comment s’adapter à une  nouvelle situation  avec des structures et des réflexes anciens ?Or, ,ils sont plus accrochés que jamais au statu quo et  semblent n’avoir aucune volonté  de changement de leurs structures internes .Il faut dire que le roi a eu plus d’audace que les dirigeants des partis; en effet ,dès l’appel des jeunes du 20 février,il a décidé de céder une plus grande partie de son pouvoir au peuple.;L’immobilisme et l’opportunisme des partis expliquent cet état de faits :pas de rajeunissement d’élites ; des divisions au sein des partis et entre les partis de gauche comme de droite ,pas de démocratie interne,une nomenklatura indéboulonnable à la tête des partis , des partis fermés à la société civile ,des militants de base qui subissent au lieu d’agir  ,etc….S’ils ont répondu à l’appel du roi pour ouvrir le débat sur la future constitution ,ils n’ont cependant pas fait allusion aux réformes internes de leurs partis.
Pendant les manifestations pacifiques du mouvement 20 février ,les partis ont observé un net retrait sinon iune indifférence  par rapport aux jeunes dont les revendications sont  d’ailleurs les mêmes que celles que réclamaient les politiques .(un Maroc nouveau ,dignité et justice sociale)De  notre propre  point de vue ,nous estimons que si les partis avait canalisé et contrôlé l’élan de ces jeunes manifestants  au début de ce mouvement en les ramenant à eux  ,ils les auraient récupérés à leur avantage.Nous persistons à penser que la nouvelle donne de la réforme constitutionnelle est un acquis du mouvement 20 février et non pas des partis politiques si paradoxal qu’il soit!!!
Aux grands maux ,les grands remèdes!Il appartient à ces formations de laisser de coté leurs habits politiques anciens ,et d’endosser les costumes neufs à la mesure des ambitions de la nouvelle constitution marocaine.(Une question de changement des mentalités.) .Ils doivent cesser d’attendre  les dates des échéances électorales et de se livrer à des pronostics post-électoraux car d’autres défis et d’autres enjeux les attendent…..
Le jour où les cadres des partis politiques mettront fin à leur étroitesse partisane et à leurs divisions à l’intérieur des partis ou entre les partis eux-mêmes,le jour où ils comprendront que leur avenir politique est à l’union et au rassemblement,le jour où les forces de gauche retrouveront leur unité d’antan ,et les partis de droite  leurs alliés naturels ,alors dans ces conditions ,ils seraient  capables de relever le défi que leur imposerait la nouvelle constitution qui sera bientôt votée.A leur tour ,les militants de base devraient participer au changement de leur instances supérieures(conseils régionaux ,conseils nationaux et bureaux politiques..)en imposant leurs idées  de réformes à l’intérieur de leurs  partis ( application d’une véritable démocratie ,rajeunissement d’élites ,réorganisation des jeunesses partisanes ,débats sur le rassemblement des alliés naturels ,élections de nouveaux bureaux et même préparation pour l’ organisation de congrès régionaux et nationaux….)Pour les militants  ,il est grand temps d’agir plutôt  que de subir comme des marionnettes les instructions d’en haut car il faut savoir qu ‘en ces temps des révolutions, c’est la base qui détermine les orientations politiques d’en haut et non le contraire!!!!.La société civile par le biais des associations devraient  s’engager et s’imposer sur la scène politique  en adhérant aux partis ,tant que le politique et l’associatif font bon ménage.
Enfin, de même que l’Etat a procédé à des réformes importantes  de la constitution,de même ,il est plus urgent que jamais et plus nécessaire d’insufler une dynamique aux partis politiques et syndicales en y apportant de sensibles  changements qui seraient à la hauteur de la nouvelle constitution.Tels sont les enjeux et les défis que devront  relever nos partis  politiques .Donc ,à quand se décideront ces grandes réformes ?