LA TOLERANCE DE L’INTOLERANCE : TOLERANCE ZERO. OUI, MAIS AUSSI…!

LA TOLERANCE DE L’INTOLERANCE : TOLERANCE ZERO
OUI, MAIS AUSSI…. !
Partant d’exemples fort habituellement cités dans le domaine de l’éducation, sans doute parce qu’ils s’y prêtent aisément, croyons-nous, nous suggérons d’engager, cette fois-ci, une réflexion collective sur ce qui est communément appelé : les valeurs et les principes de la nécessaire tolérance dans tous les domaines socio-politico-culturels, entre autres…
En communication langagière quotidienne, entre deux ou plusieurs interlocuteurs, il importe prioritairement, comme on le sait banalement, de chercher à comprendre, et à se faire comprendre par les autres ; ces autres bénéficiaires de statut de partenaires, vu qu’il est question de négocier des transactions aux enjeux ,aux intérêts, aux besoins, individuellement et collectivement cernés et concernés par des échanges, aussi minimes soient-ils, ne tolèrent aucune interprétation fallacieuse , évitant ainsi de fâcheux malentendus, qui en s’accumulant maladroitement constitueraient les premiers éléments déclencheurs de véritables conflits idéologiques, relationnels, sociopolitiques, aux débordements et aux conséquences imprévisibles : les germes fondateurs de relations mouvementées, instables, inconstantes, méfiantes, à jamais. !
Un seul mot impertinemment choisi, une simple attitude allusive mal contrôlée, une errance orthographique, aux intentions pourtant innocentes, une toute petite intonation mal travaillée, un geste accompagnateur insuffisamment maîtrisé, et la liste est infiniment longue, peuvent fatalement tout « chambouler », tout remettre en question dans l’édifice relationnel si farouchement protégé, du moins dans les apparences, par l’ensemble des partenaires concernés et intéressés : le verre est brisé, la communication est cassée, la confiance est fissurée, de l’avis de tous. !
Il est tout à fait vrai que le monde occidental en général, et le monde européen en particulier, ont toujours cherché à faciliter, à simplifier, à consolider, à protéger, leurs différentes et diverses relations avec leurs partenaires du nouveau et du vieux continents, en enclenchant des moyens de communication de haute gamme, en développant lentement et sûrement des stratégies de compréhension, d’entente, de coopération, capables de résister à tout mouvement sismique visant à secouer l’unité, l’harmonie, la solidarité, les valeurs et les principes ancestraux du monde moderne.
Mais il est vrai aussi, que pour ce faire, la rigueur est de mise : aucun relâchement de quelles que natures que ce soient, aucune atteinte aux valeurs fondamentales de la démocratie, ne sont permis, ne sont tolérés. Loin d’être confondus, les registres sont sereinement et lucidement clarifiés, avec conviction, engagement et ténacité
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Chez nous, où le recours aux interprétations conjoncturelles, confortantes et réconfortantes sur mesure, produit le plus souvent des ancrages de nuisances, de dérangements intellectuels, culturels, du genre oh ! Combien dévastateur : en communication l’essentiel, c’est de comprendre, c’est de se faire comprendre. Peu importe donc, la recherche de la forme, de la rigueur, de la précision, du respect des normes, des engagements, des lois…
A l’ère de la planification scientifique, de la prévision des phénomènes de réactions et de réactions de l’autre, chez l’autre, chez nous, on attend le malentendu, les séquelles des interprétations, les incompréhensions, les mésententes, venir inévitablement, arriver fatalement, avec fatalité et déterminisme : Nous verrons après. ! Nous tolérons l’intolérable, nous ne tolérons pas ou point le tolérable.
Toutefois, nous n’avons pas attendu les événements du 11 septembre, ceux de l’invasion de l’Irak par les troupes coalisées….Noun n’avons pas non plus attendu de recevoir des messages d’outre mer , des définitions imposées, forcées, obligées, du concept de tolérance/ d’intolérance pour réaliser , un tant soit peu , que la tolérance, la vraie tolérance, est comme en communication, un ensemble de principes, de valeurs, de comportements, d’attitudes, de positions, que l’on décide librement et d’un commun accord, de partager en se tolérant mutuellement après s’être reconnu réciproquement sur un même pied d’égalité. Commençons d’abord par la tolérance de nous- mêmes, socialement, économiquement, culturellement, politiquement, géographiquement, historiquement,…
Ne pensons pas exclusivement à tolérer les autres, mais aussi à être tolérés par ces autres : c’est notre droit, c’est notre devoir, de peuple tolérant de la différence, mais intolérant de l’injustice d’où qu’elle se manifeste, nous autres pionniers de la tolérance depuis des millénaires, celle qui tolère toujours le tolérable consenti, mais qui ne tolère jamais l’intolérable imposé. /.
DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI




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