La parlementaire interrogea la Ministre de la Santé Publique sur la situation et le sort du dispensaire qui a été construit et équipé par des bénévoles de la ville de Tiznit, il y a longtemps, mais qui n’a jamais ouvert ses portes au public, et sur le fait que le ministère n’a pas réussi à envoyer une équipe médicale pou la gestion de ce centre de santé. La réponse de la Ministre fut que cela était dû aux ressources humaines à savoir des médecins, des infirmièrs, des sages-femmes et des pharmaciens, censés prendre en charge cet équipement social, refusent d’etre affectés dans les zones rurales et les endroits reculés. Aussitôt, la parlementaire proposa une solution simple, meilleure et très efficace: elle a contacté, avec quelqu’es-uns des partenaires sociaux, des associations de bienfaisance étrangères dont les membres, méecins et infirmiers, affichèrent d’emblée leur accord et enthousiasme pour traverser les mers et les montagnes pour d’une part, égayer les habitants de la région, et, d’autre part, transmettre leurs compétences scientifiques et professionnelles à leurs collègues marocains. Qui sait? Peut-être même gratuitement. Or, pour ce faire, il leur faut l’autorisation du ministère de tutelle. Sur ce point, la Ministre se tut et le silence était horrible.

Tandis que Si Lakhdar,qui a émigré en Europe au sein de la première génération et qui s’est installé au nord de la France où il a exercé le métier de mineur dans les charbonnages, rassure ceux qui hésitent: après la retraite, l’Etat français lui a accordé tous les privilèges: une magnifique villa d’une superficie de 1000 mètres carrés, une couverture médicale gratuite, des emplois respctables pour ses enfants,…et ce pour lui être reconnaissant. Si Lakhdar en était ravi. Mais, puisqu’il était issu d’une famille paysanne et qu’il n’aimait pas l’oisiveté, il cherchait à s’occuper la tête. Il constata qu’il y avait dans les environs de Lille une terre vaste, inculte et oubliée. Il s’est alors proposé de la prendre à loyer auprès des autorités locales, et ce afin de l’exploiter. Elles ont d’abord mis Si Lakhdar sous observation en lui offrant la terre gratuitement, en vue de savoir à quel point il était capable de mener à bien son projet. Si Lakhdar acheta un tracteur, laboura le terrain, sema les semailles, irrigua et fertilisa la terre en en faisant un paradis. Les pommes de terre qu’il produisait satisfaisait les besoin de tous les habitants de la région ou presque. Ses fils lui ont construit des dépots frigorifiques. Ainsi, la mairie était satisfaite des prouesses de Si Lakhdar à qui elle a dooné la terre sans loyer pourvu qu’il paie les impots. Un pays phare en matière d’agriculture fait confiance à un illettré issu du tiers-monde alors qu’un pays du tiers-monde refuse de doter ses citoyens de compétences et expériences des savants des pays développés.