Les appels aux grèves se multiplienet les grèves et les protestations s’organisent aussitôt, surtout dans les secteurs publics. Et, si ce comportement devient récurrent ces derniers temps, c’est parce que les fonctionnaires et les ouvriers, plus motivés, plus encadrés et mieux endoctrinés qu’avant ont pris complètement conscience des condition lamentables dans lesquelles ils exercent leurs fonctions et métiers. Cette prise de conscience, qui devient de plus en plus mûre au lendemain de l’aboliton du régime dictatorial qui régnait au cours des années d’oppression, ne fait que consolider les attitudes et convictions des syndicalistes. D’autre part, le Maroc, qui s’est engagé dans le processus de démocratie et a devancé plusieurs pays arabes et africain, grantit et assure, par sa constitution, à chacun le droit à la grève. Donc les syndicats n’ont d’autre choix que de recourir aux grève comme étant une procédure civiliséé pour exposer et réaliser les revendications et aspirations de leurs adhérents. Rien ni personne n’est en mesure de les cotraindre à renoncer à ce à quoi ils aspirent. Or, ce qui attise l’indignation des grevistes et ce qui sidère tout le monde, c’est que le gouvernement ne réagit pas et se veut indifférent vis-à-vis de ce militantisme effréné. Autrement dit, soit il fait la sourde oreille soit il pratique la langue de bois soit il fait comme si de rien n’était. C’est comme on s’adressait à des fantômes.