-231 projets inscrits dans les 4 axes du programme INDH  de 2005 à 2007-05-20

-Près de 344 MDH mobilisés

-Quid les travailleurs sociaux pour un meilleur mangement des plates-formes réalisés et à venir ?

A l’occasion du deuxième anniversaire du lancement de l’Initiative Nationale de Développement Humain par SM Le Roi Mohammed VI, la préfecture d’Oujda Angad a organisé une journée de communication – concertation sur l’INDH. Cette journée, présidée par Mohammed Brahmi, wali de la région de l’oriental et gouverneur de la préfecture Oujda Angad, a réuni  plusieurs représentants du tissu associatif de l’oriental, les présidents du conseil de la région de l’oriental, du conseil provincial, de la commune urbaine d’Oujda et de communes rurales en plus d’universitaires et des chefs de services extérieurs. Il était question de faire le bilan des programmes INDH et d’évaluer les projets réalisés, en cours de réalisation ou de lancement. Mais, les interventions ont été focalisées essentiellement sur les projets inscrits dans le cadre des programmes de lutte contre la pauvreté en milieu rural et la précarité et l’exclusion sociale en milieu urbain au niveau de la préfecture Oujda Angad.

« Les projets sont par leur nature, volume et qualité, importants et les résultats satisfaisants » estime Mohammed Brahmi dans une allocution d’ouverture. Le wali a saisi cette occasion pour mettre en exergue l’importance de l’initiative royale en rappelant les différentes modalités entreprises à l’échelle nationale et au niveau de l’oriental pour le ciblage des communes rurales et quartiers urbains bénéficiaires, la répartition des crédites et des projets par programme et par exercice !  2005, 2006 et 2007 ainsi que le cadrage budgétaire global et détaillé.

 De son côté, Mahmoud Hadrachi, chef de la division des affaires social- DAS- a présenté l’ensemble des projets retenus dans les 4 axes de l’INDH en 2005, 2006 et 2007 dans la préfecture d’Oujda Angad. Les 231 projets programmés dans le cadre de l’INDH durant cette période ont mobilisé un investissement de près de 343 MDH dont 95 MDH  environ crédits de l’INDH et plus de 248 MDH contribution de différents partenaires.

Ainsi, dans  le cadre de ces projets, il a été mis en œuvre en milieu urbain, déclare Brahmi, un nouveau concept de complexes intégrés socioéducatifs, culturels et professionnels qui ont permis, grâce à une gamme de services offerts d’activités génératrices de revenus d’accompagnement et d’équipements dédiés aux bénéficiaires, de créer une taille critique qui a induit rapidement de réelles transformations sociales et de cadre de vie de populations démunies. Et d’ajouter, l’INDH a ainsi permis en 2 ans d’injecter, dans 10 quartiers périphériques de la ville, un important volume de crédits de près de 240 MDH pour la réalisation de nombreux projets et d’offrir, en conséquence une gamme diversifiée de services en matière de formation professionnelle, d’éducation, d’apprentissage de métiers, d’intégration de la femme et de l’enfance en plus de la mobilisation de la jeunesse autour d’actions d’insertion professionnelle et d’amélioration générale du cadre, mode et style de vie….. Par ailleurs, poursuit le wali, l’effet levier a été significativement optimisé dans la préfecture d’Oujda Angad qui a réussi, en 2005 à lever à 11,5 dirhams chaque dirham de l’INDH. Au fait, pour ce programme d’urgence, les crédits INDH  de 6,5 MDH ont été améliorés par une contribution de partenaires de plus de 122 MDH. Cet effet levier se poursuit pour les exercices 2006 et 2007.

Lors du débat, des intervenants se sont contentéS de formuler des revendications, d’autres , au contraire, ont avancé des propositions et des alternatives. Mais l’ensemble des participants a salué la démarche de diagnostics participatifs ayant précédé la planification et la programmation de ces projets et l’implication des populations cibles et du corps associatif concerné par l’identification des besoins prioritaires. Toutefois, cette offre INDH d’impacts importants, de structures de divers services socioéducatifs, culturels et professionnels posent deux types de questions cruciales qui s’articulent sur la capacité des milieux associatifs et indirectement des populations à s’approprier ces complexes, à optimiser leur exploitation et à assurer leur pérennité et celle de l’offre des prestations possibles. D’autre part, on se demande si au sein des associations existent réellement des travailleurs sociaux assez compétents pour mobiliser les ressources humaines pour que ces projets profitent aux populations démunies, et permettent aux jeunes actifs et aux femmes l’apprentissage de métiers, l’insertion professionnelle et le développement d’activités susceptibles de générer emplois et revenus fixes en vue de produire les transformations sociales escomptées par les programmes INDH. Autrement dit, il se pose un sérieux problème à propos de la propension des associations à accompagner ces programmes et à former les profils adaptés à une exploitation optimale des infrastructures mises en place et à venir.

Mohammed Zerhoudi

                    Encadré

                                    Un Success- story

Grâce à une subvention INDH de 1,14 millions de dirhams, le centre de qualification de le handicapé de la Jeunesse Handicapée et ses Amis  a réussi à réaliser un projet intelligent. En fait, cette association que préside Houria Arad a construit une boulangerie- pâtisserie, une téléboutique et une crèche au sein de son centre. L’intérêt est double puisque la création de ces deux unités commerciales (boulangerie- pâtisserie et téléboutique)  est à fort potentiel générateur d’emplois et de revenus fixes. D’autre part, l’association a réussi à mettre en place des ressources de revenus durables dédiés au fonctionnement et assurant la couverture d’une grande partie des charges de cette association qui prend en charge à jour  plus de 2977 handicapés en plus de 8 handicapés pensionnaires. En effet, la boulangerie- pâtisserie, composée d’un magasin de vente et d’un atelier dotés d’équipements modernes, emploie 20 personnes (handicapés moteurs ou parents de handicapés trisomie 21) en plus d’un boulanger et d’un pâtissier professionnels. La téléboutique, elle aussi, emploie 4 autres handicapés. Ces salariés se relaient les services et bénéficient d’un salaire mensuel moyen de 2000 DH. En régime de croisière, Houria Arad, présidente de l’association, prévoit de doubler le nombre d’employés de la boulangerie. Quant à la crèche, gérée par 4 éducatrices, elle s’occupe de 120 enfants de 0 à 5 ans et de 5 a 12 ans.

 Des handicapés bénéficiaires des services de l’association ou employés dans ses deux unités commerciales nous ont déclaré que leur vie s’est  nettement améliorée depuis leur prise en charge par le centre ou leur embauche.

Mohamed ZERHOUDI