LIBYE NOUVELLE ! LES GRANDES INCERTITUDES !
LIBYE NOUVELLE ! LES GRANDES INCERTITUDES !
Pendant les 42 années de la dictature kadhafienne, l’héroïque peuple libyen a résisté avec sa bravoure légendaire. On la lui a d’ailleurs toujours connue et reconnue.
Il a subi tous les outrages que l’imaginaire humain puisse dédier à une histoire fallacieuse dont les principaux éléments constitutifs furent sculptés par des mains tachées de sang ; des mains symbolisant une haine profondément légitime.
Tout en se voyant cyniquement obligé de composer avec le colonel au donquichottisme souillé par des discours imposteurs, éternisant l’intégralité du gigantesque appareil de la Jamahiriya militaro tribale, grâce aux pétrodollars impunément volés et usurpés.
Avec Kadhafi, on savait au moins à quoi s’en tenir. Il symbolisait le véritable terrorisme d’Etat, un terrorisme vicieux, accompli dans les règles d’art. Il détenait tous les pouvoirs dont celui de prononcer les sentences. La mort tremblait sous ses pas porteurs d’un corps statue qui répugne le pardon.
Tel un géant vampire habitant les couloirs d’Elaazizia, cet être inhumain se plaisait à s’estomaquer au moyen de sang, d’os, de chair humaine pourchassée impitoyablement dans les interminables déserts libyens.
Oui, l’ennemi a ceci de particulier : il incarne la mort décidée par un chef de gladiateurs qui espèrent une fin de délivrance glorieuse.
Mais, maintenant que le fou gueux animal erre esseulé sur les sables brûlants, mouvants du Sahara, son amour propre irrémédiablement blessé, lui refuse de se faire capturer, surtout par les hommes du C.N.T., qu’il déteste de toutes ses forces.
Cela ne signifierait aucunement que la bête blessée se bat pour mourir, et mettre ainsi fin à sa vie « injustement »déçue après 42 ans de vie pour tuer les autres.
Il connaît parfaitement le peuple libyen qui la lui rend, gestes et sentiments compris. Que va-t-il se passer, maintenant que « l’indispensable » pilote n’est plus aux commandes ?
Le « maintenant », faudrait-il le préciser, n’a rien à voir avec l’indication du temps, celui de la traque du déshonneur, celle de tous les avatars.
Kadhafi qui refuse de capituler, de jeter l’éponge comme on dit, est toutefois convaincu d’une chose : dans tous les cas de figure, et en supposant que les armes se taisent, et que l’on déclare la défaite des troupes du colonel, d’autres foyers de tension demeureront actifs quelque part dans la vaste étendue du Sahara. Ce n’est qu’une question de temps.
Le colonel qui se veut être l’illuminé de son époque, l’a dit, l’a prédit : La Libye, le Grand Maghreb, le monde, auront grandement besoin lui, vu qu’il maitrise subrepticement la théorie du désordre qui représente en elle-même l’authentique ordre de l’humanité.
Il ne cesse de jurer que jamais les nouveaux maîtres de La Libye nouvelle ne connaîtront de répit, ni de repos, plus jamais !/.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui
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