POUR UNE APPROCHE AFRICAINE DE LA CRISE LIBYENNE !

Depuis le déclenchement le 17 Février 2011 de ce que les analystes internationaux avaient déjà appelé : la crise libyenne, tous les regards s’étaient focalisés, sans hésitation, sur des solutions exclusivement économico-militaro-sécuritaires.
Ce ne fut pas un choix fortuit ni arbitraire, d’autant que toutes les capitales du « monde libre » avaient opté pour la solution militaire, sous l’ultime prétexte, que le colonel Kadhafi ne comprendrait que ce genre de discours.
Force était de rappeler, par ailleurs, que c’était la meilleure occasion pour les uns et pour les autres de régler son compte à ce leader africain, aussi rétif qu’un cheval sauvage, des vieux temps.
Il a été si aisé de convaincre les autres Etats de la région, du bien fondé des décisions adoptées par les chancelleries des grandes capitales à l’encontre du fou gueux El gadhafi, un personnage intempestivement encombrant et particulièrement gênant pour l’ensemble de la communauté internationale.
Pour ce qui est, évidemment, des arguments chocs non déclarés de vive voix, il s’agissait toujours de mettre la main sur les fabuleuses ressources naturelles dont jouit le sous sol libyen, non sans convoitise ni jalousie d’autres pays, frères et amis.
Puis, ce fut au tour des stratèges militaires de l’OTAN de suggérer avec enthousiasme et assurance difficilement soutenables, leur expérience unique et hors normes : la pertinence des frappes aériennes, ciblées et limitées dans le temps et dans l’espace.
Après de longs mois consacrés à des opérations de reconnaissance menées par des appareils spécialisés, les avions bombardiers sous le commandement de l’OTAN, entrèrent en action, jours et nuits, pour pilonner des cibles de commandements des forces loyalistes, terrées aux portes d’Elaazizia.
Les journalistes qui avaient pour mission de couvrir les rares interventions des avions de l’OTAN, contre des troupes de Kadhafi qui, soi-disant menaçaient des populations, racontèrent avec stupéfaction que les appareils otaniens avaient cela de particulier : ils se trompaient le plus souvent de cibles.
Face à une résistance inattendue des troupes loyalistes, et à une impuissance surprenante des insurgés à défendre des sites conquis puis à continuer leur avancée en direction de Tripoli, tous ces facteurs, et bien d’autres, conjugués sur les champs de batailles semblent rendre illusoire, toute issue strictement militaire à la crise libyenne.
Comme par hasard, on assiste ces derniers jours, à l’expression d’un véritable mea culpa de toutes les parties qui n’avaient jamais cessé de privilégier l’approche exclusivement militaire, au détriment des approches politiques, en l’occurrence celles préconisées depuis l’éclatement du conflit, par l’Unité Africaine(…).
Pour sortir, et faire sortir(…) les parties qui le souhaiteraient, du pétrin des sables mouvants, de l’interminable désert libyen, sauve qui peut. !
Bienvenue, donc aux approches salutaires et salvatrices et hommage à l’africanité des solutions de crises africaines. !
DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI
1 Comment
D’abord si le colonnel résiste c’est qu’il y a des régimes amis et alliés quile soutiennent en cachette et par tous les moyens, non pas pour ses beaux yeux mais parce qu’ils ont en commun des valeurs à partager dont l’une d’elles qui est fondamentale à savoir la dictature et sa disparition annonce tout simplement la leur. Ensuite si vous croyez encore à une afrique en mesure de développer des approches politiques pour régler les conflits inter-africains, permettez moi de vous dire que vous vous trompez pour la simple raison que la quasi totalité de ses dirigents sont soit de vrais dictateurs soit des corrompus. Des leaders avec un tel profil sont incapables de jouer des rôles politiques influents sur la scène politique continentale et internationale, tout ce qu’ils peuvent faire c’est d’être marionnette dont les ficelles sont quelque part dans l’une ou l’autre des capitales internationales.