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Beni Drar: Bras de fer entre autorités et contrebandiers

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· La commune rurale, située dans l’Oriental, base ses revenus essentiellement sur le trafic illicite

· Une opération coup de poing déclenche la colère des habitants

Koweït city est le surnom qu’on donne, aujourd’hui, à la commune rurale de Beni Drar, située à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville d’Oujda. Ce  surnom lui est attribué du simple fait que c’est par ce patelin que transite, de l’Algérie vers le Maroc, la plus grande quantité de carburants de contrebande et autres marchandises diverses. Produits cosmétiques, de nettoyage, nourriture, couverture, appareils hi-fi, électroménagers, etc. on trouve de tout. C’est un véritable hypermarché à ciel ouvert dans lequel s’approvisionnent les habitants de l’Oriental et les visiteurs. Cette activité fait vivre la totalité des ménages de cette localité, soit 8.919 selon le recensement de 2004. A noter aussi que la valeur du foncier a connu une progression vertigineuse depuis les années 80.

Afin de contenir ce phénomène de contrebande, la brigade de la Gendarmerie royale locale mène régulièrement des opérations d’assainissement et de démantèlement des échoppes. La dernière en date, mercredi 24 janvier, a quasiment tourné à l’émeute. Les commerçants n’ont pas du tout apprécié l’intervention des autorités dans leurs affaires. L’opération a particulièrement visée les marchands d’essence et gazoil qui proposent au vu et au su de tous, leurs produits dans des jerricans de 30 litres ou des bidons de 5 litres. «C’est la seule façon pour vivre. Sans la contrebande, nos familles seraient mortes de faim», clame un trafiquant. «Il n’y a pas de travail décent, aucun investissement digne de ce nom dans la région. Notre seule alternative, c’est ou l’immigration clandestine ou le trafic en tout genre», ajoute un autre.

Aussi, c’est sous les jets de pierre et insultes que les services de la caidate Beni Drar et de la gendarmerie ont été reçus. Soutenue par la population locale, cette émeute, qui a fait plusieurs blessés, aurait pu avoir des conséquences encore plus dramatiques si des renforts n’avaient pas été dépêchés d’Oujda. Certaines personnes ont été arrêtées.

Ce fait soulève une nouvelle fois la question de la contrebande qui semble s’être érigée en économie de base dans la région de l’Oriental. D’ailleurs, pour nombre de trafiquants, c’est un «acquis» et un «droit» pour lequel ils se battront corps et âme. Il s’agit maintenant de trouver, pour assainir la région, des alternatives tout aussi lucratives.

Mohammed ZERHOUDI

L’ECONOMISTE

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Aucun commentaire

  1. متتبع
    29/01/2007 at 19:22

    يقول المثل ليس من رأى كما سمع أعتقد يامحمد أنك لم تنفل الحقيقة لأن الصراع كان سببه الابتزاز من طرف أحد المسؤولين وإلا فلماذا تأخر هذا الصراعسنوات طوال ولم يظهر إلا اليوم .إن المبالغة في كل شيء تأدي إلى الخروج عن المألوف واسأل السلطات المحلية ولا أقول المواطنين تعطيك الخبر الي اليهين .

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