Oujda : 2006, l’année des chantiers structurants

· Objectifs : désenclaver la région
· Infrastructures routières, sanitaires et scolaires au menu
CRÉÉE en 994 par Ziri ben Atiya, gouverneur du Maghreb, Oujda a fait, des siècles durant, l’objet de plusieurs convoitises. Aussi a-t-elle connu un destin très mouvementé, rythmé par différentes conquêtes. Qualifiée de ville «martyre», elle a plusieurs fois été détruite jusqu’à l’occupation française au début du XXe siècle. Durant le Protectorat et même après l’Indépendance, cette ville millénaire a toujours été plus ou moins marginalisée aux confins d’un Maroc périphérique. Inutile.
Une situation dont la capitale de l’Oriental a beaucoup souffert. Ce n’est qu’en 2003, le 18 mars plus exactement, qu’une dynamique de développement de la région est déclenchée à la suite du discours de S.M. le Roi Mohammed VI.
En 2006, cette volonté de décoller se traduit par le lancement de plusieurs grands chantiers structurants et de mise à niveau. Certains sont achevés; d’autres sont en phase de bouclage. L’extension de l’aéroport Oujda/Angad, l’achèvement des travaux de la rocade méditerranéenne, le lancement des travaux des doubles voies Oujda/Nador et Ahfir/Saidia ou de la voie ferrée Taourirt/Nador ainsi que ceux de l’autoroute Fès/Oujda constituent un événement qui permet aujourd’hui d’affirmer qu’Oujda est désormais interconnectée à son environnement méditerranéen et aux autres régions du pays. Toutefois, l’événement ayant fortement marqué la région l’année dernière est incontestablement la signature, en présence du Souverain, d’une convention de partenariat développement urbain de la ville. Ce programme a fait l’objet d’une journée portes ouvertes durant laquelle Mohammed Brahmi, wali de la région de l’Oriental, a présenté à toutes les composantes de la société civile les 118 projets concernant divers domaines. Ce programme, financé à hauteur d’1,2 milliard de dirhams, vise à désenclaver la ville et l’ensemble de la région. 2006 a aussi été marquée par la création de l’Agence de développement des provinces de l’Oriental (ADPO), présidée par Mohammed M’barki.
Le sport n’est pas en reste. La Ville a en effet l’ambition de faire du sport un levier de développement touristique. L’organisation d’une compétition de la Coupe Davis a en effet drainé plusieurs visiteurs étrangers et fait l’objet d’une large couverture médiatique internationale.
Pour ce qui est du programme INDH, l’année écoulée a été marquée par la réalisation du premier projet inscrit dans le cadre du programme de lutte contre l’exclusion sociale en milieu urbain. Le quartier Ennahda a été le premier a en bénéficier. En matière d’environnement, plusieurs projets, dont la rénovation des parcs historiques Lalla Aïcha et Lalla Meriem, sont en cours de finalisation.
Mais il n’y a pas que des faits heureux. Des pluies diluviennes ont inondé une partie de la ville et ont causé de nombreux dégâts matériels. Le quartier Al-Qods et plusieurs établissements universitaires et scolaires ont été ravagés. Aussi des projets visant la protection de la ville contre les inondations ont-ils été déjà prévus via un cofinancement de la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Ville d’Oujda pour un montant de 120 millions de DH.
Enfin, en matière d’infrastructures universitaires, des travaux pour la construction d’une faculté de médecine ont été lancés. Ce projet a nécessité un investissement de 174 millions de DH.
La santé aussi
LE secteur de la santé dans la région de l’Oriental a fait également l’objet de beaucoup d’attention. A noter ainsi le lancement du Programme d’appui à la gestion du secteur de la santé (PAGSS) et le Programme de développement régional, inscrit dans le cadre Meda et financé à hauteur de 22,7 millions d’euros, dont 20 millions sont alloués par l’Union européenne (cf.www.leconomiste.com). Ces derniers visent le réaménagement et l’équipement des 5 hôpitaux régionaux de Nador, Taourirt, Berkane, Jerada et Oujda et la construction de 19 nouveaux centres de santé. L’ouverture du Centre régional d’oncologie, la création du Dépôt régional de médicaments, la construction du siège de la direction régionale de la Santé et d’un nouveau Centre de transfusion sanguine sont au menu. L’ensemble de ces projets a nécessité une enveloppe budgétaire de 880 millions de DH.
Mohammed ZERHOUDI
L’ECONOMISTE







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