Oriental : Tourisme: L’Oriental rattrape son retard
· La station de Saïdia, moteur du secteur
· Ecotourisme et désert, des niches porteuses
C’est certain, la région de l’Oriental est en ébullition. Le secteur du tourisme, en pleine croissance, est un levier de taille. Ainsi, le développement du tourisme balnéaire, une niche très convoitée par les investisseurs nationaux et étrangers, enclenche une dynamique qui touche tous les domaines : transport, artisanat, agroalimentaire, commerce et animation.
La région mise aussi sur l’écotourisme pour désenclaver l’arrière-pays. Selon le Centre régional d’investissement, quelque 32 projets sont dans le pipe à ce niveau. «A noter aussi que la Direction régionale des Eaux et Forêts (Dref) d’Oujda a entrepris un vaste programme d’actions visant le développement de cette niche, très porteuse», souligne Abdelfattah Naouri, un de ses représentants. Ainsi, d’importantes infrastructures ont été réalisées au cœur du patrimoine forestier. Il s’agit de mieux gérer le flux touristique à l’intérieur des sites d’intérêts biologiques et écologiques (pistes pédestres, aménagements d’aires de récréation et construction de miradors …). La Dref a également financé des activités génératrices de revenus dans les domaines de l’apiculture et de la culture fruitière au profit des populations mitoyennes de forêts.
Le patrimoine local est aussi en cours de revalorisation. Dans ce contexte, la création d’un musée à Nador est à l’ordre du jour. Ses projets visent essentiellement la préservation et la protection du patrimoine archéologique. Dans un premier temps, une exposition est prévue à Nador sur le thème «La mise en valeur du patrimoine archéologique pour promouvoir l’écotourisme».
Mais qui dit tourisme, dit aussi ressources humaines. Les grands chantiers lancés dans la région, comme la station balnéaire de Fadesa à Oujda , doivent bénéficier de compétences qualifiées. «C’est dans ce sens que deux nouveaux masters dédiés au management du tourisme et marketing du tourisme ont été créés au sein de la Faculté de droit et à l’Ecole supérieure de technologie», souligne Mohamed Farissi, président de l’université Mohammed Ier.
Toutefois, des craintes sont exprimées quant aux dégâts écologiques, notamment dans les zones à écosystèmes fragiles.
Tourisme solidaire et Train du désert
En plus du tourisme de masse, l’Oriental prépare un package de tourisme solidaire. La phase actuelle correspond au repérage de l’offre dans cette niche. La première étape devra faire l’objet d’une promotion auprès d’un tissu associatif spécialisé et de promoteurs de tourisme. Une formation spécifique est également programmée sur les principales prestations de ce type de tourisme: standards d’accueil, sécurité alimentaire, hygiène, activités de découverte…
Dans le même sillage, l’opération Train du désert a été lancée. Reliant les villes d’Oujda et Bouarfa via Aïn Béni Mathar et Tendrara, le train du désert est opérationnel depuis un an. Il permet, une fois par semaine, d’effectuer 11 circuits. Le concept est appelé à évoluer par l’amélioration de la qualité et les prestations offertes. Une chose est sûre, la formule séduit. Elle a permis de désenclaver les zones les plus reculées de l’Oriental.
L’ECONOMISTE
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