Algérie – Rapport annuel 2006

La situation de la presse algérienne s’est encore détériorée avec un nombre record de procès intentés à des journalistes. Au total, au moins 114 affaires de presse ont été enregistrées en 2005. Elles se sont soldées par une centaine de condamnations à des amendes et des peines de prison fermes ou avec sursis. Rarement des non-lieux. Certaines sont toujours en cours d’instruction. Chaque fois, les journaux sont poursuivis pour "diffamation". Depuis la réélection de d’Abdelaziz Bouteflika en 2004, la presse algérienne est mise à mal. Censures, convocations à répétition, plaintes en diffamation émanant du pouvoir et partialité des juges contraignent souvent les rédactions à l’autocensure. Cependant, quelques "irréductibles" continuent de faire face, accumulant amendes dissuasives et peines de prison sans pour autant se départir de leur liberté de ton. Par ailleurs, le directeur du Matin, Mohamed Benchicou, est encore incarcéré au 1er janvier 2006, malgré la détérioration de son état de santé. Près d’une cinquantaine de plaintes pour délits de presse ont été jugées ou sont instruites contre lui. Le Président, rancunier, ne lui a toujours pas pardonné sa campagne critique dans le Matin et son livre "Bouteflika, une imposture algérienne" paru à la veille de l’élection présidentielle d’avril 2004.
source: radio-canada.
Aucun commentaire
TOUJOURS LES MEMES SUJETS! IL Y EN MARRE.
il ya que cet sujet