EGYPTE : POUR GRANDEUR ET SERVITUDE MILITAIRES
EGYPTE : POUR GRANDEUR ET SERVITUDE MILITAIRES
Ce pays jadis serein et paisible, a cru un instant sortir d’une terrible impasse qui n’est autre que les méfaits et les séquelles d’une dictature satanique dirigée inhumainement d’une poignée de fer par Hosni Moubarak et ses hordes pendant plus de 33 années noyées dans le sang, les larmes, la sueur, entraînant la honte, le déshonneur, des crises inouïes, à tous les niveaux, et à tous les plans, des plus jamais vues.
Les jeunes de la Place Attahrir, quoique sans expérience politique partisane, sont parvenus à pousser le despote sauvage à la démission, synonyme d’une chute méritée et fortement bien accueillie par un peuple désorienté, démuni de tous ses biens et de ses droits élémentaires.
Devant un désarroi total amalgamé de joie incomprise, sans doute parce qu’injustifiée, ni à plus forte raison injustifiable, des populations motivées par une jeunesse aspirant, sans plus tergiverser, à crier victoire jugée totale et définitive.
Toutefois, leur Révolution, ou leur mouvement, ou leur soulèvement, ou leur révolte, on ne sait pas trop, ces jeunesses ne savaient plus elles-mêmes qui des parties / des partis étaient censés offrir plus ou mieux à un marché pervers d’une politique politicienne, dont les germes s’étaient manifestés bien avant le déclenchement des événements précurseurs de Janvier 2011.
Déjà à cette phase déterminante de l’Histoire d’Egypte, des signes prémonitoires de profondes divergences dans les rangs de la Jamaâ des Frères Musulmans se faisaient écho dans toutes les périphéries des grandes agglomérations, relayées insidieusement et pernicieusement par des organes éclaireurs du Front National du Salut qui bondissait sur la moindre occasion pertinente dans le but ultime de ternir le paysage sociopolitique de la Jamaâ.
Des informations de sources sûres circulaient partout au Caire, en Alexandrie, à Assiout, à Ismailia, entre autres, et au sein même du QG de la Jamaâ, faisant rapporter de sources crédibles, proches de certains porte parole accrédités des bureaux régionaux de l’Organisation Islamiste, selon lesquelles il existerait de fortes et profondes dissensions au sein du Secrétariat Général de la Jamaâ à propos de grandes opportunités de la participation des Frères Musulmans aux élections présidentielles, citant plus nommément le Docteur Mohammed MORSI, comme seul futur et unique Président de tous les Egyptiens.
Cette rumeur se propagea de toutes parts, solidaires et adversaires, amis et ennemis de Morsi.
Mais, le sort du Président Islamiste était joué à l’avance au moyen d’un scénario diabolique impliquant à la fois les Frères Musulmans de la Jamaâ qui constituaient le fort entourage de Morsi qui avait commis l’une des impardonnables fautes fatales de la Présidence islamiste, appelée le régime des Frères Musulmans, en l’occurrence « la fraternalisation à outrance de l’intégralité du rouage présidentiel » et le Front National du Salut qui incarnait l’opposition, laquelle se voyait isolée et marginalisée.
Il ne manquait plus qu’un tel détail pour que la tragédie pharaonique des Islamistes de l’Egypte accède tragiquement au dénouement jusque-là prévisible et fébrilement attendu. Ce détail, et pas des moindres, représentait l’argument choc de taille que Morsi aurait mis on ne peut plus maladroitement et malhabilement entre les mains de ses détracteurs et ses ennemis jurés .
A force d’intrigues ignobles et infâmes, les adversaires et les ennemis de Mors, ont réussi à jouer les derniers actes infiniment salvateurs aux yeux d’une certaine opinion publique désormais acquise à leur thèse, et d’une certaine opinion internationale, soi-disant défendant les droits de l’homme, quitte à admettre que la légitimité et la légalité soient sacrifiées au profit d’un retour tambours battants d’hommes en uniformes assoiffés de sang, d’opportunisme, d’arrivisme, de grandeur et de servitude militaires./.
DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui





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