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Décision de retrait de l’Istiqlal du gouvernement Différentes pistes à explorer par Benkirane

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Au sein de l’échiquier politique, l’attentisme règne depuis l’annonce de la décision du conseil national de l’Istiqlal de se retirer du gouvernement. Différentes pistes sont possibles
Depuis que la décision du retrait du Parti de l’Istiqlal du gouvernement a été annoncée, les analyses sur les différents scénarios fusent de part et d’autre. Il est clair que le PI a secoué de plein fouet la coalition gouvernementale. Celle-ci, sans le Parti de l’Istiqlal, ne dispose que de 158 sièges au sein de la Chambre des représentants, soit un taux de seulement 40 %. Il sera ainsi difficile pour le gouvernement de mener ses actions en l’absence d’une majorité numérique. Sur le plan législatif, l’exécutif aura, en effet, du mal à faire passer ses textes notamment le projet de loi de Finances qui trace la politique économique du pays pendant une année. Certes, les députés du parti de la balance exerçaient jusque-là une opposition «orale», mais ils se conformaient à la majorité lors de la phase du vote.

D’après les observateurs, si l’Istiqlal ne revient pas sur sa décision, Benkirane sera appelé en premier lieu à chercher un autre allié. Le Rassemblement national des indépendants est en tête des partis politiques qui pourraient sauver le gouvernement de Benkirane. Sauf qu’au sein du parti de la colombe, il existe deux avis divergents : l’un penche pour le retour à la majorité et l’autre veut rester dans l’opposition. Il est à rappeler qu’au lendemain de l’annonce des résultats des élections du 25 novembre 2011, le RNI a publié un communiqué officiel annonçant sa décision de basculer dans l’opposition, rejetant, ainsi, toute tractation pour rejoindre le gouvernement de Benkirane. Les bleus vont-ils changer de position surtout que leur opposition telle qu’elle est pratiquée, jusqu’à présent, est jugée faible ?

À l’heure où nous mettions sous presse, aucune déclaration dans ce sens ne filtrait sur le plan officiel. Tant que le scénario du remaniement ministériel avec l’Istiqlal n’est pas exclu, difficile de se prononcer sur cette possibilité. Le bureau politique du RNI devait se réunir hier après-midi pour débattre de la conjoncture politique.

Même, ambiance chez l’Union constitutionnelle. Sauf que ce parti avait manifesté, officieusement, son intérêt de faire partie de la coalition gouvernementale en 2011 lors du lancement des tractations pour la formation du gouvernement, sans qu’il soit pour autant contacté par le chef du gouvernement. Aujourd’hui, ils sont nombreux au sein de cette formation politique à espérer intégrer la majorité gouvernementale. Mais, avec 23 députés seulement, le parti de l’Union constitutionnelle ne garantira pas, à lui seul, à Benkirane la majorité numérique. Contacté par Le Matin, le chef de file de cette formation Mohamed Abiad estime qu’il est encore prématuré de se prononcer sur cette question. Il tient à préciser que l’on ne doit pas considérer l’UC comme un remplaçant au banc de touche. Pour le secrétaire général de l’Union constitutionnelle, pour l’intérêt du pays, il faut penser à une reconfiguration de la composition du gouvernement avec le PJD et les partis libéraux (MP, RNI et UC).

«Il ne faut pas chercher seulement la majorité numérique mais plutôt la majorité politique qui garantira l’homogénéité entre ses différentes composantes.», souligne-t-il. Si Benkirane ne réussit ni à trouver un terrain d’entente avec l’Istiqlal ni à convaincre un nouvel allié, il pourra recourir aux dispositions constitutionnelles. L’article 104 du texte fondamental stipule que «le chef du gouvernement peut dissoudre la Chambre des représentants par décret pris en Conseil des ministres, après avoir consulté le Roi, le président de cette Chambre et le président de la cour constitutionnelle. Le chef du gouvernement présente devant la Chambre des représentants une déclaration portant notamment sur les motifs et les buts de cette décision.»

Un autre scénario sera entre les mains de l’opposition : la motion de censure. En vertu de l’article 105 de la Constitution, la Chambre des représentants peut mettre en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d’une motion de censure. Celle-ci n’est recevable que si elle est signée par le cinquième au moins des membres composant la Chambre. La motion de censure n’est approuvée par la Chambre des représentants que par un vote pris à la majorité absolue des membres qui la composent. Dans les deux derniers cas, l’organisation des élections anticipées s’imposera. Mais le coût sera lourd tant sur le plan politique qu’économique.
Publié le : 13 Mai 2013 – Jihane Gattioui, LE MATIN

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2 Comments

  1. HICHAM
    16/05/2013 at 15:38

    LE PI A CONDUIT ET PARTICIPE A PLUSIEURS GOUVERNEMENTS, qu’il s’aligne correctement, c honteux de demander l’arbitrage de SM le roi, le pjd c’est son premier mandat de gouvernance, le pi s’il se souvient de son premier mandat il doit revise sa position, a l’epoque chabat n’etait pas, veut-il incendier le maroc ou se montrer un savant qu’il laisse les pro faire leur travail, si non il va y avoir trop de degats, je ne suis ni du pi ni du pjd mais je sais que le maroc avance sans chabat et sans benkirane, il y a des personnes plus marocains qu’eux.

  2. mohammed
    16/05/2013 at 20:30

    chabat fait de la politique avec les techniques du syndicalisme,la meilleur façon de le mettre k.o une fois pour toute c’est de trouver une autre majorité POUR UN NOUVEAU GOUVERNEMENT et le laisser faire ses discours dans l’opinion et al alam.

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