S.M. le Roi a pertinemment clarifié les termes de la solution négociée telle que préconisée

En recevant, mercredi au Palais royal de Fès, Christopher Ross, envoyé personnel du SG de l’ONU, S.M. le Roi Mohammed VI a pertinemment clarifié les termes de la dynamique salutaire qui doit présider aux démarches pour la mise en œuvre du processus des négociations relatives à la question du Sahara marocain, et ce, dans le droit fil des garanties données par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, lors de l’entretien téléphonique avec S.M. le Roi Mohammed VI en août 2012
Le communiqué du Cabinet royal, publié à la suite de cette audience, en appelle, en effet, aux référents de base présidant aux efforts des Nations unies pour trouver une solution négociée à ce conflit artificiel créé autour de la question de l’intégrité territoriale du Royaume, en premier lieu la prééminence de la proposition du Maroc d’accorder une large autonomie aux provinces du Sud. La pertinence de la position du Royaume se trouve, de surcroit, éclairée d’un jour nouveau, au regard des développements qu’a connus ce dossier durant les dernières années et de l’émergence de nouvelles donnes régionales qui ne font que corroborer le bien-fondé et la justesse de l’approche que développe le Maroc sur cette question.
D’abord, le Royaume s’inscrit fondamentalement en convergence avec la légalité internationale lorsqu’il prône une solution négociée sur la base de la proposition de large autonomie des provinces du Sud, laquelle a le mérite d’avoir sorti le dossier de la léthargie et d’avoir apporté une approche novatrice propre à inscrire les négociations dans une dynamique vertueuse, loin des positions antinomiques antérieures figées.
C’est à juste raison, d’ailleurs, que le conseil de sécurité de l’ONU a, dans ses différentes résolutions depuis la présentation, en 2007, de l’Initiative marocaine d’une large autonomie au Sahara, qualifié celle-ci de «sérieuse et crédible» pour l’aboutissement heureux du processus de négociations entre les parties. S.M. le Roi a d’ailleurs, lors de cette entrevue, «réitéré l’adhésion et la pleine coopération du Maroc aux efforts des Nations unies et réaffirmé la ferme volonté du Royaume d’aller de l’avant dans la recherche, sur cette base, d’une solution juste et réaliste».
Le sérieux et la crédibilité des démarches sincères du Royaume pour mettre fin à ce conflit émanent de plusieurs considérations tenant, d’abord, à ses choix et convictions de faire prévaloir la paix, la concorde et la coopération dans la région et d’œuvrer à la consolidation des liens de fraternité avec les fils d’une même patrie, et, par-delà, entre les différents peuples du Grand Maghreb. Il s’agit, par là même, d’exorciser les démons de la discorde et de la polarisation, sources de tous les périls et facteurs de déstabilisation qui menacent toute la sous-région, comme on en a pris la mesure avec les événements du Mali et leur onde de choc qui ne manquera pas de se répercuter dans toute la zone.
Il n’est pas étonnant que l’un des soucis majeurs qui sous-tendent l’initiative marocaine d’autonomie soit de dégager «une solution ouverte et crédible capable de mettre fin à ce conflit qui cause des décennies de séparation», car il s’agit de réunir des familles séparées depuis de longues années et de leur offrir des perspectives prometteuses pour bâtir leur avenir en commun, dans la dignité, la liberté et la jouissance des pleins droits que confère le statut d’autonomie avec toutes les garanties y afférentes.
Le Souverain souligne, à ce propos, lors de la même entrevue, «l’acuité et l’importance des travaux actuellement menés par le Conseil économique, social et environnemental sur le modèle de développement économique du Sahara». «Ces travaux constitueront, a-t-il insisté, la clé de voûte pour une mise en œuvre efficace et efficiente du processus, déjà initié, de régionalisation avancée, notamment dans les provinces du Sud».
Toute cette bonne volonté du Maroc appelle, bien entendu, une position conséquente des autres parties, et ce, en rupture avec leur dogmatisme d’un autre temps et leur crispation sur des attitudes en déphasage avec les paramètres définis par l’ONU et les évolutions intervenues dans la région et dans le monde. Sur ce registre, S.M. le Roi appelle pertinemment les autres parties à «faire preuve d’esprit de compromis et d’ouverture similaires», ce qui signifie combien la position de l’Algérie est déterminante pour inciter à une démarche plus en phase avec les impératifs du bon voisinage qui doit prévaloir, non seulement au niveau bilatéral, mais aussi dans les relations entre tous les pays de la région.
À cet effet, S.M. le Roi a réitéré à M. Ross «l’attachement permanent du Maroc au raffermissement des relations de fraternité et de bon voisinage avec l’Algérie, ainsi que l’engagement du Royaume pour la construction d’un Maghreb nouveau, capable de répondre aux multiples défis et aux nombreuses menaces auxquels fait face la région».
MAP




Aucun commentaire