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L’assassinat de l’écriture

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Zaid tayeb

La relation entre monsieur Kaddouri El Houssine, le directeur du site OUJDACITY et les auteurs d’articles est une relation fondée sur le principe de l’écriture et la publication. Or il arrive parfois que le vent des premiers ne souffle pas nécessairement dans les voiles du second. Ce qui engendre des malentendus qui nuisent au site dont nous craignons la désagrégation et l’émiettement avec le renoncement à l’écriture de certains auteurs, surtout les grands maîtres d’entre eux, ou le refus de publication de la part du directeur du site. Ce qui n’arrange ni celui-ci ni ceux-là. Pour que le voilier glisse avec douceur sur les eaux houleuses de l’océan, il a besoin de vent favorable dans ses voiles. Cependant, si le vent est tempête, le voilier s’expose à la dérive et au naufrage ; s’il souffle dans le sens contraire, il est sujet à un arrêt forcé. Dans le premier cas comme dans le second, l’arrivée à bon port du bateau est soumise aux aléas du vent.

Les règles d’écriture et de publication sont bien définies et il convient de les respecter da part et d’autre sous peine de subir les coups de ciseaux d’une censure, partielle ou totale de la part du directeur qui veille à leur respect comme un gendarme au respect du code de la circulation : éviter les propos insultants, diffamatoires, calomnieux, impudiques…Mais ce sont là des entités non mesurables. Faudrait-il donc les soumettre au test de la liqueur de Fehling pour s’assurer qu’ils portent ou non en eux les charges de l’insulte, de la diffamation, de la calomnie ou de l’impudeur ? Il est vrai que les auteurs d’articles, seuls à seuls avec le clavier dont ils caressent ou martèlent les touches, avec douceur ou violence, le font sous l’inspiration poétique du heureux besoin d’écrire, ou sous la passion belliqueuse d’assassiner. Dans les deux cas, ils ne font que mettre en dur une pensée fluide, immatérielle et vaporeuse qui flotte dans leurs têtes cajolées ou tourmentées. L’inconvénient est que les auteurs sont nombreux, et seront à l’avenir encore plus nombreux. Ensuite, les uns s’expriment dans la langue d’Al Moutanabbi, alors que d’autres le font dans celles de Molière. Entre les deux, il y a ceux qui n’écrivent ni dans la langue de celui-ci, ni dans celle de celui-là. Ceux-là dénaturent la langue du premier et celle du second. Que peut donc Monsieur kaddouri contre les uns et les autres ? Que peut le gendarme contre les chauffeurs et les chauffards ?

Le degré zéro de l’écriture n’existe pas, monsieur kaddouri. L’écriture se fait soit au-dessus soit au-dessous de la ligne du zéro qui n’est qu’un repère. Située au-dessus, l’écriture est accueillie favorablement : elle est applaudie et félicitée. Située au-dessous, elle est huée et décriée. La souplesse et la violence, substrat de l’écart généreux et fécond par rapport à la norme rigide et plate se situent plus haut ou plus bas que le degré zéro de l’écriture, le degré neutre de l’écriture. Or, tenter de réduire l’écriture à ce degré zéro, c’est appeler à la médiocrité, à la nullité. C’est attenter à la survie de l’écriture et du site. Le degré zéro de l’écriture est pareil au tracé plat de l’électrocardiogramme. C’est une question de survie.

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