RME et régionalisation

Un communiqué de presse que nous avons reçu mentionne que Les RME demandent la représentativité au sein de la commission consultative de la régionalisation
« Considérant le caractère multidimensionnel de la régionalisation dans le
cadre de l’approche participative en rapport avec les réformes majeures menées au Maroc notamment la régionalisation. Ce chantier structurant qui vise à instaurer une gouvernance territoriale efficiente confirmant une identité marocaine unique et
singulière marquée de l’empreinte nationale et incarnant la cohésion
interrégionale, est suivi de près par les Marocains Résidant à l’Etranger (MRE).
Ces derniers revendiquent en tant que 17e région*, des représentants au sein de la Commission Consultative de la Régionalisation récemment installée par SM le Roi Mohammed VI, afin de mettre au point une conception générale et authentique de la régionalisation au Maroc .
Il est vrai que les MRE, tout comme le reste des citoyens marocains, sont
unanimes sur le fait que le discours adressé par SM le ROI Mohammed VI à la
Nation, dimanche 3 janvier 2010, représente un fait historique important pour le Maroc. »




1 Comment
L’IDÉE FUT LANCÉ (AUSSI ?) PAR LE JOURNAL MAGHREB CANADA EXPRESS DANS SON ÉDITORIAL DU PREMIER JANVIER
Source: link to maghreb-canada.ca
Plaidoyer pour une 17ième région marocaine
Certains groupes de marocains résidant à l’étranger (MRE) ont initié un débat sur notre participation politique au Maroc. Entendons par là notre représentativité au sein du parlement marocain.
Par combien serions-nous représentés ? Probablement par une trentaine de députés, un quota qui, selon toute logique, devrait être proportionnel à notre nombre.
Comment allons-nous élire ces députés ? Les réponses ne se bousculent pas, ni sur le net, ni dans les autres médias ni chez les partis politiques qui sont déjà en train de courtiser les portes étendards de ce mouvement !
Comment allons-nous établir le contact avec nos députés ? Comment va-t-on assurer la logistique et les déplacements entre parlement et circonscriptions électorales ?
À supposer qu’on résolve tous ces problèmes , que vont défendre nos députés au parlement ? Quelle chance auront-ils d’imposer leur volonté aux partis politiques qui les auront phagocyté, et une fois la lune de miel terminée ?
Pourrions-nous assurer une quelconque majorité ou un quelconque groupe de pression homogène alors que probablement nous serons éparpillés dans de gros partis ou au sein de certains particules ?
Notre méfiance à l’égard de la représentativité au parlement ne date pas d’hier et nous l’avions exprimé devant Mme Nouzha Chekrouni, alors ministre chargée des MRE, quand elle avait visité Montréal le 17/06//2006.
En ce temps-ci, il était encore question d’avoir des députés MRE et Le ministre de l’intérieur déclarait, à qui voulait l’entendre, qu’il était prêt à assurer le déroulement de leurs élections. Une semaine plus tard, tout à été remis en question.
Nous avions dit grosso modo à Mme Chekrouni que «Nos problèmes ne relèvent pas du législatif mais de l’application des lois et règlements. Et nous n’attendons du pays d’origine ni écoles, ni hôpitaux, ni routes. Mais juste que nous puissions régler nos problèmes dans des délais raisonnables quand nous entrons en vacances au pays » Est-il nécessaire, pour avoir cela, de recourir à des députés ?
Là où nous devrions nous engager politiquement, à tous les niveaux, c’est au pays d’accueil. Et c’est aussi bénéfique pour ce dernier que pour le pays d’origine.
Bien sûr, nous parlons en tant que MRE du Canada et loin de nous l’idée de nous immiscer dans les affaires, ni dans les esprits, de nos compatriotes marocains résidant ailleurs: Certainement la problématique est différente !
Quant à notre influence politique, à la défense de nos intérêts, à notre participation au développement du Maroc, nous pensons qu’elle pourrait se faire à travers un organisme comme le CCME, pour si peu qu’il évolue du consultatif vers le représentatif et que la représentativité en son sein s’opère démocratiquement . Il est temps d’arrêter de faire sauter des immeubles pour en chasser une souris car ce qui est sûr, en agissant de la sorte, c’est de perdre la structure… Quant à la souris, il y a des fortes chance qu’elle s’en sortira indemne… Pour aller danser ailleurs!
À notre humble avis, que ceux qui rêvent de devenir parlementaires, qu’ils entrent s’inscrire et faire campagne au pays. Personne ne les en empêche. Mais de grâce! Évitons à ceux qui n’ont pas eu la chance d’immigrer d’avoir d’autres frustrations, d’autres dépenses et surtout de ne voir en nous que des Bébés lala jamais satisfaits, jamais contents !
Notre parlement, nous l’avons dans le CCME qui pourrait nous permettre de boire à la source, au lieu d’attendre dans une file sans fin devant un robinet. Préparons-nous pour l’investir démocratiquement en 2012 et engageons un débat sur la façon d’y arriver. Comportons-nous comme une région autonome et attirons l’attention de la commission consultative de régionalisation, récemment créée (voir page 12) sur cette réalité.
Il est temps qu’on commence à voir en nous une région à géométrie variable, entièrement autonome qui donne au pays d’origine le pouvoir de se ramifier, économiquement, politiquement et culturellement au delà de ses frontières, tel un arbre qui donne à travers ses branches ombre et fruits, mais qui tire sa subsistance grâce au réseau de ses racines aussi efficace qu’invisible.
A. El Fouladi