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L’hypocrisie au sein d’un parti é référentiel religieux

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Zaid Tayeb

Il y a quelque temps, et plus précisément depuis la mise à l’écart de Benkirane à cause du blocage et la remise des clés à El Othmani pour la constitution du gouvernement, les partisans et les sympathisants du PJD voyaient de minces filets d’une fumée noire à l’œil et acre aux narines monter du foyer du parti. Tantôt, ils prenaient la forme d’une femme, voilée et sombre au pays, dévoilée et souriante devant un Moulin, célèbre par sa couleur, où elle exhibait et sans retenue ses jambes de cigale, noueuses et amaigries, longtemps cachées aux regards masculins des hommes de son pays. Couverte pour nous et chez nous, découverte loin de nous et de chez nous ! Un jeu double !

Tantôt ils venaient de la rencontre intime, la main dans la main et l’épaule contre l’épaule, d’un géronte à barbe et à calvitie et d’une jeune masseuse. Rien d’étonnant à cela si la masseuse en compagnie de laquelle il était, était un masseur, et encore, ne me prenez pas à mal, s’il vous plait ! Les amoureux font fi de la différence d’âge

Tantôt ils venaient des différents lieux des administrations publiques de haut standing. Les couloirs des différents ministères et du parlement sont des lieux sûrs pour l’ hameçonnage. C’était à l’angle de l’un de ces couloirs que le coup de foudre a eu lieu. Il se termina par un remariage de l’un avec l’autre au détriment du premier époux et de la première épouse, du parti avec toutes ses structures et des électeurs qui les avaient mis dans les urnes, non pour qu’ils nocent mais pour défendre l’intérêt du pays et du citoyen. L’argent et le pouvoir réveillent ce qui dort dans les cœurs des petites gens.

Tantôt les minces filets de fumée venaient de cadres du parti qui bénéficient de la double nationalité. Quand la vie leur profite, ils sont citoyens marocains, tout comme nous le sommes Cependant quand elle leur tourne le dos, ils sont français, différents de nous. Ils vivent parmi nous et avec nous, tirent leurs revenus des richesses de notre pays, et au moindre problème avec l’un de nous, ils se font français et demandent l’intervention et la protection du consul ou de l’ambassadeur français. Le protectorat, oui, un nom sinistre et une période plus sinistre encore ! Le protectorat à l’échelle d’un individu qui pourrait devenir le protectorat d’une nation ! Les choses commencent petites et croissent pour devenir des catastrophes !

Une personne qui a la faculté de se dédoubler.

Tantôt ce sont des cadres qui ont, disent-ils, loyalement servi le parti qui se retrouvent rejetés, renvoyés, écartés sans autre raison valable que d’avoir mal obéi à d’autres cadres, plus grands et plus influents qu’eux. Les vieux routiers du parti. Des clous bien enfoncés. Ils sont peu nombreux, moins utiles, plus pernicieux que le pire des ennemis ! Les dictateurs du parti avec le népotisme, le clientélisme et d’autres petites sournoiseries qui se trament dans l’obscurité pour les faire pérenniser. Leur mot d’ordre est : ‘’Quand je serai parti, pour une raison ou pour une autre, ce sera toi qui prendras ma place.’’ Les victimes de l’oriental, déchus pour avoir flirté avec l’adversaire, crime odieux qu’ils leur ont fait porter pour justifier leur mise à l’écart pour une mainmise sur les rouages du système, doivent sans aucun doute être réhabilitées.

Mais la réhabilitation de ceux-ci exige l’incrimination et la condamnation de ceux-là.

Cerise sur le gâteau ! Il n’est plus question cette fois-ci d’un mince filet de fumée mais d’un véritable incendie qui s’élève du foyer du PJD. Il vient du premier adjoint du secrétaire général du parti. Dans les faits, il est le premier adjoint de l’ancien premier ministre du PJD. Dans les coulisses, il est conseiller auprès du premier ministre actuel du RNI. Deux postes de responsabilité incompatibles, impossibles à réconcilier. On ne peut pas servir à la fois un parti à référentiel islamique et un parti libéral. Le cas du premier adjoint du secrétaire général du PJD qui a deux statuts, n’est pas bien différent de celui de cet autre qui a deux nationalités. Quand ce dernier avait été bousculé quelque part il est allé porter son affaire devant le consul de France. Quand le second a été acculé, il a présenté sa démission en sa qualité de premier adjoint du secrétaire général de son parti et non de conseiller auprès du secrétaire général dont il les intérêts.

En conclusion, à bon entendeur salut !

 

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