Home»National»« Campus vivante ; Ecole vivante » : Un centre d’éducation holistique  Au cœur de la vallée Amazigh des Ait Bouguemaz

« Campus vivante ; Ecole vivante » : Un centre d’éducation holistique  Au cœur de la vallée Amazigh des Ait Bouguemaz

1
Shares
PinterestGoogle+

Juché à 1800m d’altitude dans le Haut Atlas,

Vallée isolée au milieu du Haut Atlas marocain à une altitude de 1800m et loin des grandes agglomérations du Royaume, la vallée des Aït Bouguemez est une contrée pittoresque des Imazighen vivant surtout de leur petite agriculture, de l’élevage et de l’activité du tourisme qui se développe dans la région surtout en été.
Le Climat dans la vallée, est marqué par des étés doux-chaud et des hivers froids avec de la neige. La vie y est marquée par le rythme des saisons et de la nature rude et le mode de vie des gens y reste encore traditionnel dans de nombreux domaines du travail. Beaucoup se fait encore en communauté homogène et l’individu a besoin des autres et se soumet aux règlements du groupe.
La vallée d’Ait Bougamez s’étend sur plusieurs kilomètres et se compose de nombreux petits villages. Dans chacun de ces villages ou presque ; on peut trouver une mosquée, les petites épiceries et une école primaire ou les élèves sont enseignés dans un petit espace et dans des conditions simples. La plupart des enfants berbères ont, au moins au début de leur scolarité, de grandes difficultés à suivre leur enseignement parce que leur langue maternelle, le dialecte Tachelhit, est complètement différent de l’Arabe.
Beaucoup d’adultes sont encore analphabètes et peu d’enfants terminent leur scolarisation après les six premières années obligatoires et leur savoir appris reste souvent très basique.
Avec les progrès modernes tels que la télévision et maintenant aussi l’Internet tout se change. Les liens communautaires et des traditions sont affaiblis par les médias et le développement modernes et des aspirations et souhaits irréalistes sont nourris.
Même la nouvelle route asphaltée qui relie la vallée avec le reste du monde, l’électricité et un afflux croissant de visiteurs, accélère un changement rapide dans le mode de vie des gens.
Ainsi, les habitants sont de plus en plus confrontés chaque année à des contradictions entre leur mode de vie traditionnel et la modernité, des différences culturelles et l’écart entre les riches et les pauvres peuvent être sentis de plus en plus. Pollution, l’exode rural, le chômage et un mécontentement désespéré parmi les jeunes se développent malheureusement.
Dans ce contexte se développé depuis 2006 l’idée d’un accès à l’éducation alternative pour les enfants et les jeunes de la vallée avec les questions de base qui se sont posées:
Comment créer un meilleur environnement d’apprentissage ? Comment apprendre aux enfants les connaissances modernes sans les mettre en conflit avec leur vie de famille ? Comment peut-on les préparer et les sensibiliser aux conditions de vie qui changent de plus en plus vite ? Comment les renforcer dans leurs racines traditionnelles et l’amour pour leur patrie ? Comment faire pour créer de nouvelles opportunités et d’offrir des possibilités futures meilleur et plus globales ? Comment donner une éducation complète qui ouvre de nouveaux horizons et favorise les talents personnels ?
Pour répondre à toutes ces questions et bien d’autres ; les fondateurs du projet campus vivant’e au Maroc soutenu par l’Association vivante Mr Haddou Mouzoun et Stefanie Tapal-Mouzoun (Itto de son nom Berbère) nous invite à faire connaissance de ce centre durable d’éducation et de la jeunesse en Haut Atlas Marocain pour voir comment les jeunes amazighs dans cette vallée isolée grandissent en liberté et dans la tolérance et le respect et comment ils vivent un vrai dialogue interculturel.
Au cours d’un voyage culturel de l’école « Scuola Vivante » qui est une École aux Buchs en Suisse en mai 2007 au Maroc, pendant lequel Itto et Haddou ont été les guides du groupe, les élèves et leurs professeurs furent touchés par le Maroc et par la vallée d’Ait Bougamez.
De retour en Suisse un échange commença avec Haddou et Itto et cette dernière souhaitait faire l’école à la maison pour ses enfants et fut séduite par les principes de la Scuola Vivante.
C’est ainsi que germa l’idée de créer une école dans la vallée d’Aït Bougamez sur les mêmes principes que la Scuola Vivante à Buchs : Une école pour un dialogue interculturel et interreligieux, une école holistique, pour les enfants et les jeunes isolés de la vallée berbère.
Le but de l’école et du campus vivant’e est d’offrir une formation globale en s’imprégnant de la culture et la langue locale avec une ouverture sur le monde. Un lieu d’éducation et de développement qui encourage les élèves et prend en main les problèmes en allant de l’avant.
Dans ce cadre donc, Itto s’est rendu en Suisse lors des vacances d’été de l’an 2008, pour se rendre compte sur le terrain du concept de la Scuola Vivante et commença à imaginer un concept pour la vallée.
Le projet se concrétisa et en novembre 2008 lorsqu’un groupe composée de huit élèves, de la directrice de l’école Suisse Veronika Müller Mäder et du professeur Cécile Damien se rendent une semaine au Maroc. Le but de ce voyage consiste à se faire une image de la situation dans la vallée : De faire le point sur les besoins réels, sur le mode de formation existant dans la vallée, sur les problèmes actuels…
De retour en Suisse la recherche de donateurs est lancée par les élèves de la Scuola, Itto élabora la structure et Haddoud s’occupa des papiers et démarches administratives au Maroc.
Pendant ce temps, l’Association « Les Nomad’In » est créé dans le but de soutenir les habitants de la Vallée des Aït Bougamez et surtout le projet de l’école vivante auquel elle aida avec des dons du matériel.
Trois ans après la première rencontre avec la Scuola Vivante, le projet se développa continuellement et ouvra en septembre 2010 ses portes avec une petite école primaire et seize élèves, avec un concept de pédagogie moderne et des offres de temps libre public pour enfants et jeunes.

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
Loading...

Aucun commentaire

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *