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Que ressent le coq quand la poule caquette ?

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La délégation de Berkane remue dans les cendres à la recherche de braises pour incendier l’ensemble de sa circonscription. En effet, une note émanant des ressources humaines de la délégation, inscrite sous le numéro1879/3 en date du 04-06-08 et utilisant comme tremplin une correspondance ministérielle qui porte le numéro de référence 90/302 en date du 28-04-08, circule dans les écoles, les collèges et les lycées de la délégation.

Ladite correspondance du ministère a pour objet ‘’le suivi des absences’’ mais traite le problème différemment que la note 60 qui embrase la délégation d’Oujda. Elle exige des enseignants de justifier leurs absences des 21-22- 23 et 24 avril, des 13-14-15 et 21 mai 2008 correspondant aux journées de grèves décrétées par les syndicats. La délégation se veut être pionnière dans le style de l’intimidation et de la provocation en ouvrant un front d’hostilités contre ses fonctionnaires qui se demandent à juste titre si la correspondance ministérielle en question ne concerne que la délégation de Berkane comme la note 60 celle d’Oujda.

Alors que les grèves étaient déclenchées à l’échelle nationale à l’appel des syndicats les plus représentatifs, la délégation de Berkane prend l’initiative guerrière et en solitaire de demander à ses fonctionnaires de justifier leurs journées de grève comme si l’accomplissement d’un devoir syndical reconnu et garanti par la constitution était une absence non justifiée. En agissant ainsi, elle donne l’impression de venir au secours de sa consoeur d’Oujda que la grogne des professeurs harcèle et qui veut coûte que coûte faire passer la note ministérielle 60 en pratiquant le ‘’ça passe ou ça casse’’. Si la délégation d’Oujda empoigne le taureau par les cornes, celle de Berkane tire le diable par la queue. A l’épreuve de force de la première correspond celle de la provocation de la seconde. La délégation de Berkane, solidarité oblige, ne veut sans doute pas se croiser les bras pendant que celle d’Oujda peine à faire rentrer dans les rangs les enseignants courroucés par le contenu d’une note ministérielle qui vise à les séquestrer dans leurs établissements.

En conclusion, quand la poule caquette à Oujda, le coq ressent une forte envie de pondre à Berkane.

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