MAROC : LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION S’ENLISE VEULEMENT… !

MAROC : LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION S’ENLISE VEULEMENT… !
Si l’on approche la lutte contre la corruption, au moyen de slogans naïvement tonitruants, on ne fait que suivre des sentiers battus, comme si l’objectif était matérialisé, localisé, identifié.
Au fait, puisque nous y sommes, ne vaudrait-il pas mieux parler de lutte contre des corrupteurs, ou des corrompus, ou des corruptibles ? Au lieu de suivre des pistes qui ne mènent qu’à un infini que toute la société marocaine scrute avec suspicion et désespoir, ne serait-il pas plus intéressant et plus logique de recourir aux lois dormeuses, de les dépoussiérer et d’agir ?
Nous avons l’impression que chaque fois on nous « balance dans la figure » un tas d’affaires inextricables, aux pistes perpétuellement obstruantes, par des comportements, des agissements décourageants, d’acteurs rompus aux techniques d’évitements des véritables chemins qui, indiscutablement, mèneraient aux sources, si la volonté décisionnelle des autorités compétentes n’était pas elle-même enchaînée, canardée, trahie.
Dans chaque coin du pays, la société marocaine connaît parfaitement les corrupteurs, les corrompus, les corruptibles, tellement elle en a durement souffert au fil des jours. Ce ne sont pas des textes, des lois, des organismes, des conseils, des commissions, des comités, qui manquent.
Ce qui manque douloureusement et affreusement, c’est bien la volonté politique des gouvernants qui sont démotivés, désarmés, désorientés, incapables de faire quoi que ce soit, par peur de représailles, ou de réprimandes.
Les enjeux de la corruption, chez nous, dépassent de loin de simples actes d’amateurs. Il s’agit, qu’on le veuille ou non, de corruptions tellement ancrées dans les rouages du système sociopolitique, socioéconomique, qu’elles n’ont rien à avoir avec la littérature enfantine et infantile.
Ces types de corruptions, pèsent si lourd sur la société qu’ils menacent même l’avenir du pays. La lutte contre la corruption telle qu’elle est actuellement conduite, est d’une veulerie déconcertante, dont témoignent en premier lieu les gouvernants, car nous estimons que c’est au pouvoir, au plus haut niveau, de défendre les citoyennes et les citoyens de ce mal chronique et paupérisateur.
Nos gouvernants semblent baisser désespérément les bras, ignorant-ou feignant de l’être- que la corruption est une forme de terrorisme quotidien, bénéficiant de soutiens et d’appuis aux pistes tentaculaires.
Ce n’est sans doute pas une affaire » de poules « , combattue par » des poules mouillées »!/.
DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI




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