MANŒUVRES ET  SITUATIONS  EXPLOSIVES EN UKRAINE

     La guerre froide n’est donc pas terminée. Entre l’Est et l’Ouest, rien ne semble être réglé entre les grandes puissances de ce monde. A tout instant, des désaccords peuvent facilement surgir, que ce soit sur le plan des principes, ou des appétits  systématiquement nourris et alimentés par des velléités affichées d’impérialisation de l’une ou de l’autre puissance, compte tenu des grandes envies de marquer sa présence, par tous les moyens, idéologiques, économiques, politiques, culturels,… entre autres.

Ni  les puissances occidentales, dirigées par les Etats-Unis d’Amérique et l’Europe, ne veulent lâcher du lest, ni les Etats de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques d’antan, ne sont guère prêtes d’abandonner leur rêve de concrétisation matérielle d’une revanche conséquente grâce à des intentions réelles et certaines de briser le monopole actuel de la polarisation des industries capitalistes qui ne cessent de produire et de reproduire des  intérêts gigantesques sur la quasi-totalité de la planète.

Le mur de Berlin est tombé, certes, mais le mur de la  domination psychologique, matérielle, philosophique, idéologique, impérialiste, demeure aussi virulent que dans le passé, sinon beaucoup plus. Des enjeux commerciaux, économiques, idéologiques, cachent désormais de forts enjeux de puissances  militaires de nouvelles industrialisations sophistiquées suscitant des jalousies et des envies à peine voilées.

Le développement constant et assidu d‘armes nucléaires dans de nombreux pays asiatiques, africains, prolifère systématiquement dans des marchés noirs, supervisés par des Etats et des services  d‘espionnage  et de renseignements super formés et rompus aux échanges fructueux d’informations, à tous les plans et à tous les niveaux des hiérarchies et des sociétés.

 Il en est de même pour les tendances séparatistes de provinces, de communautés, affectant la majorité des ex Etats

d’obédience russo soviétique. Les tendances séparatistes qui sont le plus souvent soutenues discrètement et même ouvertement par des Etats et/ou des regroupements socio politiques ou partisans, ou tribaux, intensifient inlassablement leur sale besogne, dans maintes régions u monde.

 C’est le cas le plus significatif de l’Ukraine. qui se voit vivre un rapprochement spectaculaire avec l’Occident, et plus exactement avec l‘Europe. La stratégie diabolique et diabolisante des Etats européens consiste à œuvrer inlassablement pour l’attachement de l’Ukraine avec l’Occident dans un premier temps, en faisant miroiter des intérêts substantiels économiques ; dans un second temps en soutenant, à l’intérieur de l’Ukraine des tendances à vocation démocratisantes, qui luttent pour la défense de droits inaliénables du peuple ukrainien, à la liberté, la justice, l’égalité des chances, l’égalité des biens et des richesses entre les citoyens égaux du peuple ukrainien ; puis dans une troisième étape, faute de réaliser ces objectifs sur le terrain ukrainien, changer diamétralement de cap en visant désormais des objectifs indépendantistes, séparatistes chez le peuple ukrainien, qui se verrait atteindre les buts de principes de démocratisation de la société ukrainienne par le biais du choix ultime de l’indépendance totale de l’Ukraine de la Russie puis son union avec l’Europe.

La Russie, elle aussi contrattaque opportunément en déclenchant un processus d’union de la Crimée avec la Russie, ce qui serait de nature à déstabiliser les stratégies de l’Occident vis-à-vis de l’Ukraine et de toute la Russie.

C’est ce à quoi se livrent les grandes puissances de l’Est et de l’Ouest, sachant bien que si le mur de Berlin est tombé, d’autres murs psychologiques, économiques, politiques , ne cessent de s’ériger entre ces grandes puissances dans le but ultime d’une consécration définitive de lutte impitoyable entre les hommes de cette planète, en fonction d’enjeux et d’envies sauvages pour capitaliser les richesses et les biens naturels et en fin de compte déposséder et paupériser les peuples de la région./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui