Le conseil de classe

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Nous voyons à la télévision, quand il nous prend le loisir de regarder les chaînes marocaines, les tribunes vides ou presque vides de l’amphithéâtre du Parlement national et nous en sommes offusqués. Comment se fait-il que des êtres aussi illustres, élus par le peuple, soient absents à un conseil où il est question de débattre des affaires de l’Etat et des Citoyens ? Ils devraient être présents, ces êtres à qui nous avons donné nos voix, ne serait-ce que pour la caméra de la télévision nationale qui est là. A une échelle réduite, il se passe au Parlement ce qui se passe au conseil de classe, avec en moins la présence de la caméra. Nous nous demandons pourquoi. La réponse est toute simple : parce que les premiers comme les seconds , sont privés du droit de prendre des décisions : ni les uns ni les autres ne sont réellement CONSULTES même s’ils donnent l’impression de l’être. Ils sont là et ils écoutent, s’il arrive à l’un d’entre eux d’ouvrir la bouche, c’est pour bailler. Les décisions sont prises hors des gradins de l’amphithéâtre du Parlement, et hors du bureau du directeur du lycée, le jour du conseil de classe. Il arrive cependant que l’un d’eux se hasarde timidement, ici ou là, à risquer quelque remarque,quelque objection,sachant d’avance que rien ne sera changé à ce qui est déjà scellé par le sceau de l’irrévocable que des êtres sans visage ont dicté . Le conseil de classe est donc un jeu où les marionnettes sont les professeurs que des fils invisibles font mouvoir. Le conseil de classe est une cuisine où le menu vient du dehors, cuisiné par des mains aux doigts de tentacules. Le conseil de classe est un lieu de débat où ceux qui doivent statuer sur ceux qu’ils ont formés, sont réduits au silence le jour où ils sone censés dire quelque chose. Muselés sans muselières. D’autres ont parlé ou parleront à leur place. Les dés sont jetés
Le conseil de classe est vidé de son contenu, les professeurs déchargés de leurs responsabilités et du pouvoir de prendre des initiatives et des décisions. Pouvoir que leur confère leur profession qui est de guider leurs élèves, chacun vers son salut. Seuls trônent sur le conseil, sans pouvoir d’ailleurs, le directeur en sa qualité de chef de l’établissement et l’orienteur représentant la carte scolaire. Le conseil de classe suppose la réunion des professeurs de toutes les matières d’une classe donnée, d’un niveau donné, d’une filière donnée. Sont présents à cette réunion le directeur de l’établissement et l’orienteur .Le but de la réunion est de DELIBERER de l’avenir des élèves :tel élève doit passer en classe supérieure parce que…tel autre doit redoubler sa classe parce que…tel autre doit être orienté vers telle filière parce que…sont pris en considération l’intérêt de l’élève,ses capacités à être dans telle filière plutôt que dans telle autre,son travail lui permettant de passer ou de refaire sa classe .Les professeurs seront des juges sévères mais impartiaux quand ils font office de juges ; des avocats droits , incorruptibles et inflexibles quand il s’agit de plaider pour ou contre. L’avenir de l’élève est pesé à la balance,pour ne pas dire au trébuchet, du travail,de l’ effort,des compétences…
L’orienteur, en possession de chiffres et de statistiques, l’air sévère, le regard froid, le ton sec comme le sont les chiffres et les statistiques qu’il a sous les yeux, veille au respect de la carte scolaire dont il dépend et d’où il tire son autorité. Il est la censure personnifiée. Son travail consiste à contrôler surtout le passage des élèves vers des filières à caractère particulier : filières économiques, techniques, sciences mathématiques…Les chiffres qu’il a dans son registre, lui permettent de déterminer le taux de réception dans chacune desdites filières, dans chaque lycée, avec un taux flexible de tant pour tant et une fourchette de plus ou moins x. Les professeurs délibèrent dans le respect des données numériques que fournit la carte scolaire via l’orienteur.
Le directeur, lui, dirige les délibérations, intervient pour rapprocher les professeurs en désaccord au sujet d’un élève, met son poids dans la balance, inscrit les résultats sur les bulletins ou sur les registres avec la mention : admis ; non admis ; non admis à doubler ; ou non admis à tripler.
Mais les choses se passent autrement : le directeur et l’orienteur, par l’entremise de je ne sais quel commun accord, ont d’ores et déjà les résultats qu’ils communiquent aux professeurs. Tel élève est orienté vers tel filière, tel autre redouble sa classe, untel est renvoyé…10 minutes par classe de 40 élèves suffisent largement à COMMUNIQUER les résultats aux professeurs qui les enregistrent sur leur carnet de notes. Les professeurs se séparent, contents de s’être acquittés d’une tache à laquelle ils ont été conviés comme acteurs, mais une fois sur les lieux, sont devenus de simples figurants.
En conclusion, il est temps que les élèves et leurs parents sachent, s’ils ne le savent pas encore, que le rôle des professeurs pendant le conseil de classe consiste tout simplement à enregistrer les résultats sur leurs carnets de notes, que leur présence au conseil ne change pas d’un iota les résultats cuisinés ailleurs que dans le bureau du directeur, un autre jour que le jour du conseil.




4 Comments
في المقال كثير من الصحة و الحقيقة أن من يعرقل الاصلاح هو التعامل الغير التربوي للخريطة المدرسية مع نتائج التلاميذ. فحسب تجربتي في دراسة النتائج استنتجت ان لا علاقة لتوجيه التلاميذ او انتقالهم من مستوى الى آخر. علما ان الاصلاح (انظر الميثاق الدعامة السادسة البند 100) حيث ينص بالحرف » يستبعد العمل بنسب محددة مسبقا » و كذلك قوانين الامتحانات الاشهادية « ابتدائي و اعدادي » تنص على ان التلميذ الذي لا يحصل على المعدل فلن ينال الشهادة الا بعد مداولات السادة الاساتذة.لكن في الواقع ليس هناك مداولات فالخريطة المدرسية تنوب على الجميع و لا يهمها سوى عدد الاكماكن الشاغرة و الاساتذة و القاعات المتوفرة و لا حرج ان ينتقل تلميذ بدون مواصفات تربوية و لذي قناعة ان المشرفين على الخريطة المدرسية ومن يزكي عملهم » وهم يكونون لوبي خطير على المنظومة التربوية » هم المعرقلون للاصلاح. فبدراسة متأنية لنتائج اخر السنة يتضح ان الخريطة المدرسية تشرف على اكبر » تزوير في النتائج » حيث تعلن للوزارة نتائج من صنعها دون مواصفات تربوية على اساس انها من صنع مجالس الاقسام و التوجيه و كما جاء في المقال فإن الاساتذة يستدعون لتدوين « النتائج » لا لتداول حولها. ومن يريد ان يفهم اكثر يتابع نتائج هذه السنة التي قاطع فيها المستشارون في التوجيه مجالس التوجيه وربما اتيحت الفرصة للاساتذة « التداول » في التوجيه و ليس في النجاح و بالمناسبة هناك في بنفس النيابة حددت الخريطة المدرسية خمس عتبات للنجاح 20/7 و20/7.5 و20/8.8 و20/8 و 20/9 لمستوى الثالثة اعدادي رغم ان الجميع خضع لنفس الامتحان الموحد ونتج عن هذا ان فصل تلاميذ عن الدراسة بمعدل 20/8.99 و تم توجيه آخر الى العلوم ب 20/7.5 و كل هذا مررته الخريطة المدرسية على حساب الاساتذة. واتمنى ان يكون السادة الاساتذة في مستوى الدفاع على مستقبل ابناء هذا الوطن و يتحملوا المسؤولية و يتشبتوا بحقهم في التداول سواء في نجاح التلميذ او توجيهه ومحاربة تحايل الخريطة المدرسية ومن يدور في فلكها على اختصاصات المجالس. « وما ضاع حق وراءه طالب »
ان مجالس الاقسام لا تبث الا فيما امدها به الاستاذ من نقط لا تزيد ولا تنقص منها شيئا وبناء على معايير ونسب محددة سلفا ومعروفة – او مفروض ان تكون معروفة – لدى الجميع اساتذة وتلاميذ . اظن ان للاساتذة كامل السنة الدراسية لتاهيل تلاميذهم وتوجيههم . وبالتالي فان النتائج تبنى خلال السنة الدراسية كلها داخل الاقسام الدراسية .
Permettez moi d ‘ abord de dire que l ‘article est plus une description d ‘une situation qui dresse une image des rôles des différents acteurs qui participent au conseil et qui attribue au prof le rôle du passif , du mesquin …qu ‘ une analyse qui doit faire appel a une decortication méthodique permettant de distinguer le rôle et la part de l ‘implication de chaque acteur dans ce probleme et dont lequelle l ‘enseignant ne fait pas exception parcequ ‘il est le premier à etre inculpé par les notes qu il attribue aux élèves et qui malheuresement obeissent aux aléas plus qu’ a des criteres objectifs fesant appel à un soubassement théorique puisé dans l enceinte de la docimologie, et par le manque d’ engagement envers les responsabilités qu il doit assumer ….
Réponse à un parent
Je fais remarquer au’ parent’ qui répond par une seule phrase longue d’une coudée que l’on ne peut lire sans s’essouffler que mon article est un constat fondé sur l’observation objective des faits . Qu’y aurait-il de changé si j’avais traité le problème de manière analytique ? Vous m’auriez sans doute reproché le manque de rigueur et l’étroitesse de l’esprit scientifique dont j’aurais fait preuve. Et vous m’auriez également fait des reproches. Qu’auriez-vous gagné après cela ? Rien, sinon la volonté de tenter de dissuader ceux qui disent les vérités comme elles se présentent, dans leur état brut. En conséquence, je vous laisse le soin de l’analyse méthodique et rigoureuse validée par l’arithmétique des chiffres et la géométrie des courbes. Quant aux professeurs dont vous savez si bien dire du mal, je ne les ai pas pris sous ma protection, au contraire, je les ai blâmés parce qu’ils ont failli à leur devoir.