Oriental: La campagne agricole compromise

C’est quasiment une certitude. La prochaine agricole 2006-2007 s’annonce plus médiocre dans l’Oriental. La météorologie n’a pas été favorable dans la région. Les faibles hauteurs pluviométriques automnales et hivernales estimées à 152 millimètres ont eu un effet négatif sur les cultures céréalières. Outre les pertes, le rendement ne peut atteindre une moyenne de 5 quintaux par hectare. Par ailleurs, la chute tardive des précipitations a beaucoup influé sur les emblavements. «Sur les 173.000 hectares programmés, seuls 97.000 hectares ont été ensemencés, soit 56% de la superficie totale en bour estimée à 716.000 hectares dans l’Oriental», souligne Mohammed Harkous, de la DPA-Oujda. Cette situation est aggravée par les températures élevées le jour et basses la nuit. Ce qui retarde la croissance végétale. Toutefois, les pluies printanières qui ont arrosé l’ensemble du Royaume redonnent une lueur d’espoir. Dans la mesure où elles favorisent une légère reprise de la croissance végétale, notamment spontanée. Le volume pluviométrique relevé du 26 au 31 mars par les centres de travaux de la DPA dans les communes de Layoune, Labsara, Bouchtat, Taourit et Ain Béni Mathar sont respectivement de 42,8 ; 42,5 ; 33,8 ; 21 et 14,5 mm . Quoique tardives et sans grand apport pour les ressources en eau, ces pluies sont, du fait de leur volume, utiles à l’arboriculture, aux cultures maraîchères et les parcours. La superficie agricole utile dans la région de l’Oriental couvre 828.500 hectares, soit 10 % de la superficie totale de la région. Avec 716.000 hectares, le bour représente 86,5 %. Le périmètre irrigué ne couvre que 13,5 %. A signaler que les 112.000 hectares irrigués se trouvent surtout dans le nord de la région caractérisé par un climat continental plus ou moins clément, contrairement à la zone sud soumise aux influences du climat saharien. Quant à la production agricole, elle est dominée par les céréales (436.000 hectares) avec 472.000 tonnes réalisées en 2003-2004.
Rappelons enfin que le secteur agricole emploie 35 % de la main-d’œuvre régionale.
Mohamed ZERHOUDI
L’ECONOMISTE




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