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ELUCUBRATIONS : POUR UNE ECOLE AU PASSE… SIMPLE… !

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ELUCUBRATIONS :
POUR UNE ECOLE AU PASSE… SIMPLE… !

Il n’y a pas longtemps, l’école, dans une grande majorité de pays en voie de développement, vivait dans un isolement quasi total, du reste de la société : un isolement voulu, et un isolement imposé de l’extérieur. . A l’époque, il y avait un consensus général, si on exceptait des voix qui s’élevaient, par-ci, par-là, d’intellectuels ou de personnalités politiques qui cherchaient, s’exclamait-on, à importer des modèles d’anciens colonisateurs.
L’école, en temps qu’institution de l’état, avait à remplir des missions précises dans le temps et dans l’espace conformément à une organisation dictée par des considérations socio-économiques bien déterminées : garantir une rentrée scolaire sans heurts, exécuter un programme aux contenus répartis selon des horaires définis, organiser des contrôles et des examens avec la fermeté exigée. La discipline était rigoureuse. Tout le monde savait à quoi s’en tenir.

Etre élève était un métier, les règles du jeu étaient suffisamment claires pour que tout débordement soit évité, sinon sévèrement sanctionné, en vue de servir d’exemple.
Quant à la fameuse question de l’enseignement –on développait l’apprentissage sans en parler-j’y arrive pour ne pas frustrer certaines sensibilités : tous les efforts étaient focalisés sur le concept de FONDAMENTAUX.
Au primaire ,il s’agissait d’asseoir,de mettre en place ,de construire de véritables bases ;des socles,assez solides pour que la rampe puisse supporter le poids et les mouvements occasionnés par tenez-vous bien-le lancement,le décollage,minutieusement préparés grâce aux efforts conjugués des équipes : on y allait avec les fondamentaux ,pour faire découvrir ,conquérir , du savoir,de la science, de la connaissance !Oui, les sorts se décidaient au primaire !
Au collège, pour la réalisation de deux objectifs essentiels, on prenait la direction, ingénieusement tracée par les deux complices qui sont l’enseigné et l’enseignant : renforcer les acquisitions antérieures, les rectifier, les consolider, tout en abordant dynamiquement les nouveautés nécessaires à la poursuite de la route du savoir.

Au lycée, tout ce beau monde se trouvant au seuil du supérieur,devait vérifier la solidité et la résistance des fondamentaux dans le but ,cette fois ,soit d’entreprendre un voyage d’une autre nature ,soit de se contenter du trajet parcouru .En fin de compte,le lycée offrait l’occasion de méditer,de dresser un regard scrutateur sur le chemin parcouru , et un regard explorateur vers la route qui reste à faire.
L’évocation imagée et quelque peu caricaturale d’un état des lieux de l’enseignement dans un passé non lointain, n’a pas pour objectif de faire l’apologie d’un tel enseignement au détriment de l’actuel, dans bon nombre de pays en quête de développement. Cependant, il est permis d’ores et déjà de mettre en exergue quelques constatations qui semblent revêtir, à mon humble avis, une importance toute particulière :
L’intérêt que l’école portait à la consolidation des fondamentaux n ‘a rien de fortuit, ni d’anecdotique : apprendre aux élèves à lire, à écrire, à parler, à compter restent incontournables pour tout enseignement qui se respecte.
La tendance à ouvrir l’école à tous les courants de l’innovation ne semble plus crédible aux yeux des grands philosophes de l’éducation, car ce sont bien les fondamentaux développés qui rendent accessibles science et savoir.

La fâcheuse vision qui consiste à faire jouer exclusivement à l’école des rôles, soit disant jusque- là délaissés volontairement ou involontairement, sous prétexte de l‘aider à rompre son ’isolement ‘, cette fâcheuse vision s’est déjà avérée tendancieuse et grossièrement prétentieuse à partir du moment ou d’autres institutions sociales avaient failli à leurs prérogatives.
Autant les états sont responsables de la sécurité physique et matérielle des citoyens, autant ils sont responsables de la qualité de l’éducation, de celle de l’enseignement, qui leur sont dispensés et ce, pour éviter à tout prix de former des générations au rabais : des générations qui s’arrêtent à mi-chemin, ne maîtrisant ni les fondamentaux de leurs devoirs, ni ceux de leurs droits.Ces derniers, ne représentent-ils pas des bases, des fondements, des germes en gestation, d’une société de justice et d’égalité des chances ?

Dans l’attente d ‘un réel décollage basé sur des fondements sûrs et réalistes, un rééquilibrage des rôles s’impose.

DE VIVE VOIX : Mohammed ESSAHLAOUI.

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