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Divins arpèges en tremblant sous le vent

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Kénitra, le
5 Novembre 2010

En tremblant sous le vent

Chaque ligne
est un alif

Chaque
courbe est un ba

Chaque rond
est un ha

Qui
tremblant sous le vent

Épelle et
nomment de son nom

Alif, ha, Alif, ba, alphabet !

Les lettres
et les signes

Qu’il faut
écrire au Père

Pour nommer,
c’est Dieu

Le Créateur
de toute chose

Qui signe
ses chefs d’œuvres

De son vrai
nom : Allah

 Divins arpèges

Si ce ne
sont pas des larmes, ces notes,

Et le violon
qui les chante, des anges,

C’est que je
ne suis pas ton amant !

Seule la
musique est vraie,

Le reste, ce
ne sont que des paroles !

Des vapeurs,
mal dites ou incomprises,

Comme un
bruit ou un chant.

La musique,
c’est le luth ou le violon.

La clé qui
pénètre les éléments.

Elle engendre
le verbe et la vie.

Écoute sans parler
ta chanson

Ouvre les
portes du ciel, dégage

Les nuages, balaie
les étoiles et la lune !

Du cœur
défait les fenêtres closes !

Des
sentiments, aime, vas-y

Donne,
ajoute et prends !

Et regarde
le firmament

Les mots
sont de trop, 

Les yeux  suffisent aux émotions.

Le regard,
attire et retient appelle,

Interpelle,
enflamme et surprend

Les mots
confisquent l’indicible

Et trahisse
les sens latents.

Le mot
contourne le sens

Invente des
images et ment !

Les mots
traduisent la pensée,

Oublient
l’esprit en ignorant l’âme.

Le sens est dans
le regard,

Il suffit comme
impression.

Et cette
flamme incandescente,

Ces larmes
qui fusent et coulent,

Tu les vois,
je les entends !

Ce regard et
ces yeux,

Cette âme,
cette douce flamme

Qui fondent
en larmes,

Font que
Dieu existe, enfin !

Renaissance
magnétique

Attirance,
secrets discours,

Fantasmes et
magie

Langage du
regard et des yeux

Mélangent
deux êtres en un !

Mémoire et
souvenirs se partagent.

Concentration,
l’esprit entre en phase,

Délices
indicibles, compréhension…

Harmonie, entente,
silences et toi ! 

Le temps
d’un regard tout est compris

Le geste,
l’histoire de ta vie

Ton caractère
de puis la création

Mon corps ne
fait qu’un être avec le tien

Le temps
d’un son, d’un bémol, d’un fa

Les doigts, dansant
sur tes cordes,

Comme un l’archer
viril dans le vent

Tire l’âme émue
de ses tréfonds ,

Dansant une étreinte
sur ton violon.

DR IDRISSI
MY AHMED

                                               

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