COUP DE COEUR : DERB SBITAR

Ce quartier ,l’un des plus anciens et des plus mythiques d’Oujda(ne pas confondre avec Dar Sbitar)ne pouvait avoir comme nom que celui de Derb Sbitar vu sa proximité de l’hôpital El Farabi(ex Maurice Loustau).
Encore gamins, ce quartier on se le voulait le nôtre. On le délimita avec notre imagination pour en faire une sorte de territoire gardé. Cette délimitation était affectivement bien tracée. C’était un cercle parfait :un point de départ était aussi un point d’arrivée et vice versa. Dans ce quartier, à la fois traditionnel et moderne , aux villas new style et aux gourbis de fortune(diours sahrawa) se côtoyaient dans la pure tradition musulmane de bon voisinage des familles des plus aisées aux plus démunies sans qu’on ait senti qu’il y avait une quelconque différence de classes.
Des familles aux noms illustres comme les FIZAZI ,les SHOUL,les FELLAH, les MBASSO,les OULED CHERIF(célèbres par leurs manèges-sirk-)…y avaient élu domicile et y sont encore du moins certaines d’entre elles. La plupart des maisons de nos camarades nous étaient ouvertes, on faisait parti de la famille. Quand il arrivait à une jeune fille de notre quartier de se marier à quelqu’un d’ étranger c’était un événement triste pour nous car c’était une sœur qui allait nous quitter,qu’on nous arrachait…Il arrivait des fois aussi qu’un voisin déménage c’était non plus un drame affectif …c’est dire à quel point nos rapports de voisinage étaient basés sur de nobles sentiments. Derb Sbitar ,comme tous les quartiers de l’époque d’ailleurs, avait ses personnages à lui. Citons (f) Si Tayeb(el hindi à qui nous avons consacré un article ,sur Oujda City, pour lui rendre hommage ),les sympathiques Bouraada, Shirioui de Farran Essouk(un autre aricle). Comme on pourrait, en toute conscience tranquille, avancer que(f) Madani(ex joueur du MCO qui le premier joueur a recevoir la 1ère coupe du Trône des mains du Feu sa Majesté MedV) ,(f) Bouchiha, Rezki (deux célèbres boxeurs d’Oujda),Zennati doyen des artistes peintres, Mostapha el HAYAL (fondateur de l’ASCRO) qu’ils étaient de notre quartier vu qu’ils étaient des fonctionnaires à El Farabi sans compter ceux,devenus des personnalités par la suite, qui étudiaient au lycée Abdlmoumen et que Derb Sbitar à un certain droit de revendication sur eux. …
A part quelques constructions qui sont venues se greffer horriblement et de force sur d’autres , la configuration du quartier n’a pas été heureusement trop altèrée.Bien qu’il ait perdu son calme d’antan, Derb Sbitar est un quartier où il fait encore bon d’habiter sinon de passer et peut être s’arrêter un moment dans une de ces Mihlabas qui longent maintenant la rue ERRAZI …Beaucoup d’oujdis arpentent Derb Sbitar dans une indifférence totale tout en ignorant que ce quartier à toute une histoire qu’on peut encore lire sur ses murs et dans les yeux de ses habitants qui résistent de leur mieux à toutes les tentations pour vendre leurs propriétés…
Gloire et longue vie à toi ô Derb Sbitar,quartier de notre tendre,innocente,heureuse et douce enfance !!!




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TRES BON ARTICLE SUR DERB SBITAR ; L’HOMME QUI REND HOMMAGE A SA VILLE ET SON QUARTIER MERITE LE RESPET. BAZ ALIK