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HOMMAGE: LE TEMPS DES GRANDS INSTITUTEURS !!!

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De tous les instituteurs de mon cycle primaire, deux d’entre eux me marquèrent énormément
et méritent,de ma part, un hommage particulier ne serait ce qu’à titre posthume.Cela se passait à l’lEcole des Habouss (Place Souk Mellilia) aujourd’hui transformée en centre de formation professionnelle
Le hasard ,donc,voulut que j’inaugure ma scolarité chez le premier(CE1) pour l’achever chez le
second (CM2).

Du premier, je ne retiens que des souvenirs plutôt flous.Je me rappelle qu’il était de nationalité
algérienne ( il y en avait d’autres dans notre école : un Monsieur ISTAMBOULI entre autre), qu’il portait une djellaba grise à la manière de foukahas du Maroc…IL aimait les enfants et son sourire
ne le quittait jamais.Pédagogue,il l’était.En effet, chaque fois qu’un élève répondait bien,il avait droit
à un bonbon qu’il sortait d’un bocal de verre caché astucieusement sous son bureau.Je ne me souviens pas l’avoir vu un jour punir corporellement quelqu’un de nous.Des fois nous faisions chemins ensemble,lui et moi, après notre sortie de l’école jusqu’à ce que je le quitte pour aller chez moi et lui
de continuer sa route.L’année d’après, je ne le revus pas dans l’établissement. Était-ce sa dernière
année dans l’enseignement? Était -il rentré dans son pays? Je ne pouvais le savoir.

Quant au second,le regretté Monsieur Beriah,il était marocain et dans la fleur de l’age.A l’école,
les élèves le craignaient tellement il était sévère comme instituteur.
Je ne sais comment il nous dénicha Driss et moi parmi toute une quarantaine d’éléves et comment il eut cette audace pédagogique de nous charger d’une responsabilité très « dangereuse » dans nos rapports
avec le reste du groupe-classe.En effet, il nous chargea Driss et moi de contrôler nos camarades qui devaient
retenir l’orthographe d’une liste de mots qu’ils avaient notés la veille sur leurs carnets et qu’ils devaient écrire correctement le lendemain sur leurs ardoises chaque matin avant le commencement des cours.

J’étais chargé donc de dicter ces mots, de contrôler leurs orthographes via le support-ardoise suivant
une cadence bien réglée rythmé par des coups donnés par un bâton sur la première table.Cette séance
était baptisée « MOTS A ETUDIER ».et représentait un véritable cauchemar pour les élèves et un moment pénible pour moi car je devait transmettre,malgré moi,les noms à Driss,le greffier, de ceux qui butaient dans l’orthographe de ces mots et qui devaient être punis par la suite…Je me rappelle encore de ces yeux
qui me suppliaient comme si cela ne dépendait que de moi alors que..moi aussi je craignais le maitre…
plus qu’eux( et si l’idée lui venai de me remplacer?). Mais cette façon d’apprendre était fructueuse car ça nous rendait « forts » en orthographe d’usage au moins.
Cette tache de suppléer le maitre pendant 1/4 d’heure chaque matin a joué énormémet dans mon devenir et mon et mon avenir.

Driss,le malheureux,lui ,cette année là, tripla son CM2 et fut renvoyé alors qu’il était le meilleur de nous tous. Il s’engagea comme apprenti tailleur.Le défunt Monsieur Beriah doit retourner,plus d’une fois, dans sa tombe
s’il apprend ,aujourd’hui,que les derniers des médiocres de cette classe là sont maintenant de hauts cadres ……alors que Driss peine à gagner son pain quotidien..En somme, dans la vie seuls les médiocres arrivent !!!!
Si je suis devenu plus-tard enseignant de (la )langue française c’est grâce à l’effet Beriah. bien évidemment.!
Qu’à travers ces lignes mes deux ex-instituteurs trouvent mon meilleur et profond hommage.[/b]

MédiocreMoyenBienTrès bienExcellent
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