Oriental : 50 000 ha de plus pour l’olivier et 25 000 ha pour l’amandier
9,1 milliards de DH d’investissements prévus : l’Etat prendra en
charge 63% de l’enveloppe et 3 milliards iront aux projets d’infrastructures
agricoles.
352 500 tonnes à exporter, 46
200 ha à équiper en irrigation localisée et une valeur
ajoutée de 5,3 milliards de DH.
Le diagnostic
Dans l’Oriental, la plus grosse part de la valeur ajoutée agricole est
dégagée part trois filières : les céréales, l’olivier et le maraîchage. Pour
les premières, elles sont incontestablement la culture dominante avec 73% de la SAU malgré des niveaux de
rendement très faibles.
L’olivier qui occupent 59
300 ha en termes de superficie procure une production
globale de 80 000 tonnes tandis que le maraîchage s’étend sur 16 000 ha pour une
production de 200 000 t par an. Viennent ensuite d’autres cultures comme les
agrumes (notamment dans la région de Berkane) qui s’étendent sur 14 450 ha pour une
production de 200 000 t et les amandiers sur 12 500 ha mais une
production très réduite ne dépassant pas les 5 000 tonnes par an.
Concernant la filière animale, l’Oriental compte un cheptel de près de 3
millions de têtes dont 36 000 vaches qui permettent de produire 85 000 tonnes
de lait par an. Le reste est destiné à l’engraissement pour une production de
29 000 t de viandes rouges par an.
Ce que prévoit le plan régional
L’investissement global prévu par le plan régional est de 9,1 milliards de
DH. 58% de cette enveloppe seront destinés au développement de la de production
végétale, 8% pour celui de la production animale et 34%, enfin, iront aux
projets et actions transverses. L’Etat prendra en charge 63% des
investissements alors que les producteurs agrégés et les agrégateurs devront
financer les 37% restants. Les 9 milliards de DH seront alloués à un
portefeuille de 60 projets dont 41 sont relatifs à l’agriculture intensive et
moderne et 19 projets à la petite agriculture.
Pour la production végétale, le plan prévoit un investissement de 5,3
milliards de DH pour financer 49 projets qui ont pour objet l’intensification,
la valorisation de la production oléicole et la reconversion de superficies
céréalières en oliveraies. Est également retenue l’extension des superficies
plantées en amandiers à travers notamment la reconversion des superficies
céréalières. D’autres projets retenus concernent l’intensification de la
culture agrumicole, celle de la vigne (notamment sous serre), l’extension et la
valorisation de la production de dattes. Enfin, l’intensification de la
production de céréales, de betteraves et la multiplication des semences des
céréales. La valorisation des nèfles, des truffes du désert, de la pomme de
terre, et de la production maraîchère.
Pour la filière animale, l’enveloppe retenue est de 765 MDH qui serviront à
la réalisation de 11 projets d’intensification de la production de viandes
rouges (engraissement d’ovins, de bovins et accessoirement de caprins) et
blanches. Il est prévu également la mise en place de fermes laitières ainsi
qu’une unité de traitement et de commercialisation du lait. Enfin, le plan
mentionne l’intensification de la production apicole et d’une unité de
conditionnement du miel grâce à 32 500 ruches.
Enfin, pour le volet des actions transverses, les investissements prévus se
montent à 3 milliards DH et concernent le domaine de la maintenance et
réhabilitation des équipements hydro-agricoles, l’entretien de stations de
pompage, le développement agricole de communes rurales et la conservation des
sols.
Les impacts attendus
352 500 tonnes à exporter, 46 200 ha à équiper en irrigation localisée et
une valeur ajoutée de 5,3 milliards DH. Ce sont là, entre autres, les objectifs
que se fixe le Plan vert pour la région de l’Oriental. En 2020, les superficies
plantées en oliviers devraient passer de 59 000 à 119 000 ha, celles de
l’amandier de 12 500 à 27
500 ha et les agrumes de 14 450 à 19 400 ha. Le plan table
également sur l’amélioration des rendements dans les cultures maraîchères (300
000t en 2020 contre 200 000 t actuellement) et les cultures sucrières (352 000
t contre 244 000 t aujourd’hui).
Pour la filière animale, la production de lait devrait plus que doubler à
l’horizon 2020 dépassant les 195 000 t contre 85 000 aujourdhui. Idem pour les
viandes rouges et blanches.
Au final, la valeur de la production végétale progressera de 131% et celle
de la production animale de 70%.
L’amélioration des niveaux de productivité des cultures irriguées et la
reconversion des systèmes d’irrigation actuels en irrigation localisée
permettront une valorisation de l’eau d’irrigation de l’ordre de 45,20 DH/m3 au
lieu de 16,20 DH/m3 pour la vigne, de 19,90 DH/m3 au lieu de 7,70 DH/m3 pour
les olives et de 8,70 DH/m3 au lieu de 2,90 DH/m3 pour l’olivier.
Enfin, cette relance de l’activité agricole régionale créera, selon le Plan
vert, 115 516 équivalent emplois stables en milieu rural, soit 32% de plus
qu’actuellement. 16,6 millions de journées de travail supplémentaires seront
générées par les activités de production végétale et 36 millions seront issues
des activités de production animale.
la vie economique




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