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Oujda: Exposition de la plus grande – blousa

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Un exploit qui a nécessité 60 jours de travail

· Objectif: sauver un patrimoine en voie de disparition

Les femmes de la région de l’Oriental et de l’Oranais algérien vous le diront: il n’y a pas plus beau que la robe oujdia, celle que l’on porte tous les jours ou à l’occasion d’événements heureux. C’est la fameuse «blousa». Dans la région, elle constitue l’un des principaux éléments du trousseau de la mariée. Malheureusement, cette tenue traditionnelle voit son avenir menacé par le kaftan, «takchita» et le prêt-à-porter occidental. Portée uniquement par les femmes rurales, elle est pratiquement en voie de disparition.
Mais heureusement qu’elle a ses défenseurs acharnés. Notamment Fatiha Moumni, couturière à Oujda depuis 30 ans, et qui perpétue la tradition. Pour promouvoir la tenue féminine de l’Oriental, celle-ci a eu l’idée de coudre la plus grande robe ou «blousa oujdia», comme on l’appelle sur place.
Cet habit, connu au Maroc et même dans de nombreux pays arabes, se distingue par sa coupe, ses broderie et motifs caractéristiques…. Cette robe, exposée au Complexe de l’Artisan à Oujda, a nécessité, selon la couturière, deux mois de travaux.
Elle a nécessité 80 mètres de tissu, fait 12 m de long et 2,6 de large. Celle-ci est légèrement décolletée au niveau de la poitrine, autre originalité de la tenue oujdia. En outre, les 30 mètres de broderie sont ornés de galons perlés. «Seulement, les responsables de la promotion du secteur de l’artisanat n’ont accordé aucune attention à cette réalisation», déplore Fatiha Moumni qui a appris sur le tas le métier de couturière. Quant au Complexe de l’Artisan, créé pour soutenir la promotion de l’artisanat de l’Oriental, il est encore très loin des objectifs visés. Il est très peu visité et la plupart des locaux sont toujours fermés.
A signaler que la contribution de l’artisanat local est la plus faible à l’échelle nationale. Il est temps de redonner ses lettres de noblesse à ce savoir-faire, autrefois créateur d’emplois et de richesses.


Mohammed Zerhoudi

L’ECONOMISTE

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