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Oujda : Journées maghrébines de la santé 2007

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-Le médicament générique, outil fondamental pour l’amélioration de l’accessibilité aux médicaments, contribue à la maîtrise des dépenses

_Les deux-tiers des médicaments enregistrés au Maroc sont génériques

_Le générique est bioéquivalent mais pas toujours biodisponible

– Utilisation encore dérisoire cependant.

Le Syndicat Régional Des Pharmaciens d’Officine d’Oujda a organisé les 4 et 5 avril 2007, les « journées maghrébines de la pharmacie » sous le thème « la place du médicament dans les systèmes de santé maghrébins » Cette manifestation a réuni plus de 300 professionnels de la santé venus de différentes régions du Maroc en plus de Ousmane Bocoum, secrétaire général de l’association des pharmaciens de Mauritanie et Nourredine Mettioui, président du conseil national de l’ordre des pharmaciens d’Algérie. Plusieurs thématiques ont servi de trame à ces journées et permis de débattre l’état des lieux de la politique du médicament dans les différents systèmes de santé maghrébins et la problématique de l’accès aux médicaments .Mais, l’essentiel des travaux a été focalisé sur le générique, la pharmacovigilance et la contribution du pharmacien au développement de l’économie de la santé.

En matière d’industrie pharmaceutique, la volonté politique a permis de développer la production au Maroc et notamment les produits génériques qui, selon Jamal Taoufik, professeur à la faculté de médecine et de pharmacie à Rabat, représentent plus des 2/3 des médicaments enregistrés. Au fait, poursuit l’intervenant, au Maroc, les génériques sont généralement identiques aux princeps. Ils doivent répondre aux mêmes normes de qualité, d’efficacité et d’innocuité que le princeps et prouver leur bioéquivalence avec la molécule mère tout comme ils ont intérêt à être interchangeable avec le princeps. Au fait, le générique a le même principe actif, la même composition la même forme et le même dosage que le princeps mais, précise J. Taoufik, le principal atout du générique est son prix nettement inférieur à celui du princeps. Aussi, le générique constitue-t-il un élément fondamental dans l’amélioration de l’accessibilité d’un grand nombre de malades aux médicaments et contribue, de fait, à la maîtrise des dépenses pour l’état, le patient …Nonobstant les performances réalisées au niveau de la production de génériques bioéquivalents et les avantages qu’ils offrent, leur commercialisation stagne en l’absence d’une politique cohérente et globale favorable à leur utilisation et prenant en compte les intérêts du prescripteur( médecin), du dispensateur( laboratoire, pharmacien) et utilisateur( patient). Lors des débats, les intervenants ont souligné à l’instar de l’intervenant, que la promotion de la commercialisation du générique exige des mesures d’accompagnement incitatives en amont et en aval tel que le droit de substitution, l’encouragement à la prescription en dénomination commune internationale- DCI- ou la protection de la marge bénéficiaire du pharmacien, censé encourager à vendre le moins cher. En effet, le pharmacien d’officine se plaint de moult problèmes dont la stagnation du pouvoir d’achat de médicaments maintenu toujours à 180 DH par personne par an, l’insupportable surcroît du stockage de médicaments….. Si cette profession tend vers la paupérisation, il y a risque de dérapages, met-on en garde. La mise en place d’études de biodisponibilité et d’un système de couverture sociale généralisé et performant est aussi vivement revendiquée.

De son côté, Rachida Soulaymani Bencheikh, directrice du centre anti poison et de pharmacovigilance, a présenté les activités et le fonctionnement du centre en mettant en exergue les erreurs qui peuvent avoir lieu au niveau de la prescription, de la lecture de l’ordonnance, de l’utilisation du médicament…… précisant que même le médicament, en lui-même pourrait comporter l’erreur et le risque zéro n’existe pas. Les effets et les événements indésirables se produisent aussi mais, il faut, souligne-t-elle les notifier. Et c’est dans ce cadre qu’il a été convenu, en marge des journées, entre la directrice du centre et les professionnels de la santé locaux de créer un comité de coordination pour l’élaboration dans un premier temps d’un plan d’action axé essentiellement sur l’information et la formation aux techniques de notification avant la création officielle d’une antenne régionale de pharmacovigilance à Oujda. Les premiers jalons sont déjà lancés, nous confie le docteur Mohammed Benajiba.

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