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Oujda mobilisée pour défendre les consommateurs

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· Des programmes de sensibilisation en projet

· L’informel plombe toutes les initiatives

Le consommateur est la pièce maîtresse autour de laquelle s’articulent toutes les activités de production et de commercialisation de produits. Aussi est-il impératif de le protéger contre tout risque. La mission n’est pas de tout repos puisqu’il est question de protéger quelque 30 millions de personnes. Une mission difficile dans la mesure où la hausse des produits de base favorise l’approvisionnement dans les circuits informels. Le phénomène est encore plus fragrant dans l’Oriental où la contrebande et la contrefaçon sont érigées en économies de base.

Pourtant les associations de protection du consommateur n’abdiquent pas. C’est le cas de l’Association de protection du consommateur de la région de l’Oriental qui s’investit totalement dans une lutte acharnée contre ce phénomène. D’ailleurs, elle lui revient le mérite d’avoir ouvert le premier guichet du consommateur au Maroc

Cette association vient d’organiser à Oujda, à l’occasion de la journée mondiale du consommateur le 14 mars, une conférence sous le thème «Consommateur entre réalité et loi ». Si les experts ont insisté sur l’inefficacité des contrôles, ils déplorent surtout le manque de célérité du législateur à finaliser les textes de loi. Tous ont démontré, chiffres et faits à l’appui, que malgré l’arsenal juridique en vigueur (360 textes de lois) et les 10 services de contrôle et de protection du consommateur, la réalité révèle que le consommateur n’est pas à l’abri d’intoxication ou autres. Selon Mohamed Benkadour, président de l’association, le Maroc ne dispose que de 797 services de contrôle dont 37 et 48 % sont sous la tutelle respective des ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture. Les laboratoires d’analyses sont aussi insuffisants et éloignés des régions. Le département de la justice lui aussi, n’a pas les ressources humaines nécessaires. «La corruption bloque aussi les avancées », souligne un des experts. Et de préciser que le taux d’intoxication alimentaire au Maroc est passé de 1980 à 2003, de 3 à 30%.

Selon les intervenants, les lois sont dépassées, les organismes opérationnels dans ce domaine, les moyens matériels disponibles, les ressources humaines mobilisées demeurent défaillants. Aussi, recommande-t-on de consolider la formation des magistrats en la matière.
Les débats auxquels ont pris part un grand nombre d’étudiants, d’universitaires et de représentations d’associations ont confirmé cette faiblesse. Ils ont aussi mis l’accent sur le rôle du consommateur qui doit veiller à sa propre protection. Des campagnes de sensibilisation sont ainsi au programme.

L’ECONOMISTE

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