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Le baccalauréat international au Maroc

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Notre pays a reçu récemment dans le cadre  d’une  visite de travail  le  ministre de l’Education nationale français, Vincent Peillon. Une visite sous le signe du renforcement des liens de coopération et de partenariat stratégique qui lient nos deux pays respectifs.
Le moment fort de cette visite officielle demeure la signature d’une convention entre le ministre marocain de l’Education nationale et la formation professionnelle, Rachid Benmokhtar, et son homologue français pour mettre en place le baccalauréat international option française dans une multitude de lycées qualifiants publics .
La visite de la ville de Tanger n’est pas fortuite, car la métropole du détroit abrite en son sein une expérience pilote. Pour la première fois, dans l’histoire éducative du pays, le lycée Ibnou Batouta à Tanger, dispose de trois classes du cycle bac international, deux filières scientifiques et une filière littéraire. Le nombre d’élèves totalisent 72 .
Cette expérience pilote sera étendue l’année scolaire prochaine dans une panoplie de structures qualifiantes à l’échelle nationale selon les propos de notre ministre de l’Education, car elle vise à octroyer une formation de qualité à des élèves soucieux de renouer avec la réussite scolaire et l’esprit d’excellence et de performance.
La France vient à la rescousse de notre système éducatif agonisant. Cette main forte apportée par l’hexagone nous intrigue à plus d’un titre. D’où la question simple et claire : pourquoi notre pays adopte le système éducatif français qui lui-même a montré ses limites selon les enquêtes et les tests internationaux comme le PIRLS, le TIMMS et le PISA… ? Pourquoi recourir à une langue que mêmes les interlocuteurs français ont négligé, en portant leur choix sur l’anglais ?
Nous sommes résolument conscients que le Maroc est tenu de s’ouvrir sur ses partenaires privilégiés et puiser de leurs expériences réussies en vue de mettre un terme à l’échec cuisant qui colle à son système pédagogique en dépit  des réformes initiées depuis belle lurette, vainement.
Mais le pays de la révolution française déplore vivement son école républicaine inégalitaire, inefficace et non performante. Une faillite qui a poussé la gauche à mettre en place la refondation de son système éducatif  pour répondre aux aspirations des élèves et des étudiants et par ricochet répondre aux attentes d’un pays qui veut améliorer l’image de son enseignement qui connait un trend baissier et une détérioration accrue.
Il n’en demeure pas moins vrai que la langue préconisée par les français n’est pas l’idiome de Molière, mais c’est la langue anglaise, car c’est la langue de la recherche scientifique et du monde de l’entreprise. Une situation burlesque qui a amené le linguiste Claude Hagège a déclaré la guerre à l’américanisation du monde et à son instrumentalisation ,  sans toutefois épargner le citoyen français qui recourt à l’anglicisme pour pallier sa fragilité linguistique( le français utilise le challenge à la place de défi, le coach à la place de l’entraîneur, la newsletter à la place de lettre d’information…)
C’est bien donc de s’inspirer des expériences rayonnantes, comme la Finlande, le Canada, la Chine …qui ont occupé des positions importantes dans les examens internationaux, et qui ont adopté l’anglais comme première langue d’enseignement.
Je pense que le Maroc est appelé aujourd’hui à se pencher sérieusement sur la problématique de l’apprentissage et de l’enseignement, loin des leçons importées des autres pays aussi éloquentes soient-elles, car notre patrie regorge d’experts hors pair et de femmes et d’hommes hautement qualifiés à même de trouver la recette pertinente à un système stérile et inadapté.
A mon sens, l’épineuse problématique de la langue d’enseignement et celle relative à l’enseignement des langues étrangères doit impérativement être au centre d’un débat national .
Barkaoui Khalid
Ecole : OKBA BNOU NAFIA ELFIHRI
Outat ElHaj

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4 Comments

  1. franco.
    27/02/2014 at 07:25

    La France est un pays puissant, riche, industrialisé, développé, …
    et même plus développé que l Angleterre et les pys scandinaves, et ce grâce a l efficacité de son enseignement et son système educatif. La plupart des laboratoires scientifiques et centres de recherche en Californie sont dirigés par des savants français, non pas anglais ou américains.

  2. Michel078
    27/02/2014 at 17:39

    Cet article est mensonger. Contrairement à ce qu’écrit l’auteur, les locuteurs français n’ont aucunement porté leur choix sur l’anglais. De même, la langue de travail de toutes les entreprises sises en France, qu’elles soient françaises ou étrangères, est légalement le français. C’est pourquoi certaines ont été lourdement sanctionnées ces dernières années en France pour usage illégal de l’anglais. Par exemple la société américaine GEMS en mars 2006, condamnée à 570.000 euros d’amende pour avoir pour avoir transmis des documents en anglais sans traduction à ses salariés français :
    link to novethic.fr

    De même pour les sociétés Nextiraone et Europ Assistance, elles aussi condamnées pour avoir voulu imposer à leurs salariés des logiciels en anglais sans traduction :
    link to rfi.fr

    Le français a donc toute sa place dans le système éducatif marocain, d’autant plus que le pays profite à fond de sa francophonie (tourisme, partenariats industriels, etc.).

  3. BAAZIZ
    02/03/2014 at 13:55

    On pense que le système d’éducation tend vers une erreur historique avec l’adoption du bac français (ou francophone) appelé ‘bac international’ à tord.
    En parallèle, l’Université marocaine reconnait l’échec du système francophone suivi car abolissant la communication de l’université avec sa société et arriérant son classement par rapport aux Universités ayant opté leurs langues nationales et la langue internationale (Anglais) pour l’enseignement et la recherche scientifique. L’enseignement de modules scientifiques avec des langues différentes a été de même accepté…

    Par l’occasion, cette question a été débattue dans une rencontre à la fssm de Marrakech:
    link to takween.com

  4. widad
    24/11/2014 at 16:59

    je suis une étudiante moi aussi je veux Inchallah faire un bac international pour savoirs plus et aussi pour pouvoir parler mieux dans ma quérir. et aussi pour avoir un bon communication avec tous le monde français . merci

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