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Oujda : Le lycée Oued Eddahab vu de l’intérieur : F- La note du contrôle continu : une note aléatoire

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 Le contrôle continu est une évaluation permanente des acquis des élèves à des intervalles réguliers de l’année scolaire. Il sert à mesurer de manière chiffrée l’évolution de l’élève tout au long de son parcours. Ainsi, grâce au contrôle continu, l’élève peut-il passer d’une classe à l’autre, ou bien, à cause du contrôle continu il peut refaire sa classe. Le contrôle continu entre également à 25% dans l’examen certificatif du baccalauréat. Ce qui est une proportion non négligeable dans le passage du lycée à l’université et aux grandes écoles. Il est donc une unité de mesure grâce à laquelle se détermine la réussite ou l’échec de l’élève. Il doit donc être fiable et justifié. Fiable puisque, par son objectivité et sa rigueur, il doit donner une idée exacte du niveau réel de l’élève ; justifié, dans la mesure où la moyenne attribuée à l’élève doit être conforme au quotient de  l’ensemble des notes du contrôle continu  sur leur nombre. Pour chaque discipline, le nombre de devoirs au contrôle continu est régi par une note ministérielle, et les copies des élèves doivent être déposées dans les bureaux de l’administration du lycée pour en permettre l’accès ou le contrôle aussi bien par les parents que par les services pédagogiques.

    Or, il se trouve que beaucoup de professeurs évaluent leurs élèves à l’œil, soit en consultant leurs fiches scolaires pour voir la tête de chacun, soit en parcourant des yeux les noms et en donnant une note au hasard du stylo ou du nom ; pourvu toutefois que cette note ne soit pas inférieure à la moyenne de 10/20 pour ne pas engendrer de protestations dans les rangs des élèves qui se sentiraient lésés. C’est un compromis tacite dont les règles sont établies de la manière suivante : générosité du professeur contre le silence des élèves.C’est un contrat de contrebande!

  D’autres professeurs font moins de devoirs que ne le recommande la note ministérielle alors que les notes d’autres sont loin d’être conformes à celles qui figurent sur les copies déposées à l’administration. En définitive seuls quelques professeurs, consciencieux et travailleurs, rares malheureusement, se conforment aux notes ministérielles qui régissent les contrôles continus. Pour s’en rendre compte, il convient de se rendre dans les bureaux de l’administration pour constater de visu les rayons des étagères vides ou presque des copies, ou de consulter les surveillants généraux qui vous diront ce qu’ils endurent toutes les fois qu’il est question de remise des notes ou des copies. Comme Oued Eddahab est un très grand lycée, l’administration du lycée devrait avoir des problèmes à stocker et à gérer des montagnes de copies que les professeurs lui auraient rendu: il n’en est rien!

J’ai soulevé le problème du nombre des contrôles continus à faire subir aux élèves. Je laisse le soin à d’autres pour soulever celui de leur qualité.

En conclusion, la note du contrôle continu attribuée à l’élève ne reflète pas, dans beaucoup de cas, son niveau réel. Ainsi, le baccalauréat est-il faussé à 25%.

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5 Comments

  1. MOHAMED
    08/06/2010 at 12:11

    Oui , vous avez raison. C’est de la contrebande.Malheureusement ces gens sont les premiers à parler de la réforme de l’enseignement, de l’application de la loi et des mérites des responsables du secteur !! Ils cachent leur corruption par ma flatterie. Mais il faut les dénoncer haut et fort.

  2. متضرر
    09/06/2010 at 13:26

    المراقبة المستمرة تستغل أيضا وبكثافة لجلب الزبناء إلى الدروس الخصوصية وهذا الأمر يعتبر جريمة يعاقب عليها القانون ويتمثل الفعل الجرمي في استغلال الوظيفة لأغراض شخصية.وأتحدى أستاذا واحدا من مافيا الدروس الخصوصية أقدم على منح نقطة سلبية لزبون من تلاميذته .

  3. HASSAN
    09/06/2010 at 13:27

    Monsieur ZAID, vous écrivez bien.
    Je pense que ceci n’est pas spécifique à Oued Eddahab mais ça touche tout le pays à part les rares enseignants qui résistent à ce courant et que je salue très fort à cette occasion.
    Ne serait t il pas judicieux de revenir à l’ancien système pour mettre les élèves à pied d’égalité. sans contrôle continu et avoir le courage de dire que la culture de la contrebande et de la corruption empêche ce système d’apporter ses fruits.peut être dans un autre climat un jour .

  4. majid
    09/06/2010 at 21:02

    helas il y a des verites qui tuent et d autre qui derangent et pour sortir du cadre de la denonciation . ne faut il pas s engager dans la voie de la recherche de la source du mal qui gangraine notre ecole et qui n est autre chose que ce laisser aller reignant dans les esprits des un et des autres. a suivr

  5. Lotfi
    25/06/2010 at 00:53

    L’éducation a des racines amères, mais ses fruits sont doux.

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