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Oujda: Le lycée Oued Eddahab vu de l’intérieur: B- La salle des prières

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La salle des prières du lycée Oued Eddahab, construite sans aucun doute grâce au bénévolat, à la contribution des gens de bien et à la générosité des âmes charitables dans le but de permettre au personnel du lycée de faire leurs prières de la journée sans avoir à quitter l’enceinte de l’établissement, est dans un état inquiétant.

Le plâtre dont est couvert le plafond s’émiette et s’effrite à plus d’un endroit à cause de l’écoulement des eaux de pluie qui ont suinté à travers le toit  pendant certainement plusieurs hivers successifs. Comme la variole, des trous noirs rongent le plafond en des plaies profondes. Les plaques de plâtre, fragilisées par les écoulements des eaux qui les ont pendant longtemps traversées, se sont amincies en des couches fines dont il ne reste à certains endroits que une lâche filasse noircie, qui leur donnait forme ou qui les soutenait au plafond. Lézardes, fissures, craquelures, zébrures traversent les plaques en des sillons plus ou moins béants dans le sens de leurs joints, ce qui fait que des rangées de plaques alourdies par leur propre poids, fragilisée par les eaux qui ont érodé les cheveux des filasses qui les maintiennent au plafond, forment des ventres qui commencent à renfler et à bouffir ou à se décaler les unes des autres obéissant ainsi à la loi de la tectonique des plaques à l’origine de la dérive des continents. Leur chute semble imminente. Il faut attendre sur la tête de qui.

Au désastre causé par la météorologie liquide, s’ajoute celui dû à la contribution de l’homme. En effet, la salle des prières est devenue par le caprice de l’homme un entrepôt pour les vieux objets dont le lycée n’a plus besoin : des tables sans pieds ou sans banquettes, des tables sans casiers ou sans dessus, des tableaux éventrés ou écaillés, des tabourets boiteux ou manchots, des tapis roulés en cigares, des couvertures de confection artisanale pliées en patte feuilletée. Le tout déposé en vrac dans un bric a brac, sans ordre, sans logique, sans géométrie.

Le bric à brac, tel que je l’ai décrit avec tous ses objets hétéroclites et composites, sépare les prieurs des deux sexes. Les femmes, que ne doit séparer des prieurs masculins que l’isoloir en étoffe , s’en trouvent séparées par une montagne de fer, de bois et de rouleaux de tapis montés en une pyramide de ferraille telle qu’on en trouve que dans les marchés aux puces des quartiers périphériques mal fréquentées et de renommée obscure.

Le plafond et le sol se regardent dans un vis-à-vis pitoyable, s’offrant leurs maux en se les découvrant. Le plafond est rongé par l’eczéma, la lèpre et la gangrène, le sol est couvert de furoncles, de verrues et pustules.

En conclusion, la salle des prières est assez spacieuse pour servir à la fois de salle de prières aux fidèles et d’entrepôt au lycée. Un mur de séparation en briques suffit à isoler les fidèles de l’entrepôt. L’administration du lycée aura ainsi trouvé une solution équitable à un problème, qui n’en est pas un, à bien réfléchir, aux vieilleries qu’elle pourra désormais ranger dans un espace approprié, à l’abri des intempéries et aux prieurs qui pourront pratiquer le culte dans une salle de prières, également appropriée. Chacun trouvera son compte. Avec peu de volonté. D’ailleurs.

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1 Comment

  1. pere
    12/02/2010 at 14:13

    ouest l assossiation des parents elles ne saient que rammacer l argent au debut de l annee il fallait une inspection pour le commite de l assossiation des parents n est ce pas monsieur hattabe

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