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Petit clin d’oeil en hommage à SI Abderrahman Sakali

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Par Bouziane Moussaoui

 

Le célèbre Platon écrivait:  » Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre »..
Une telle prescription interdisait aux philosophes de meubler l’espace virtuel et absolu sans la maîtrise de la science de la mesure.
Je dirai tout autant: nul ne pénètre l’atelier de SIR Sakali s’il n’est artiste érudit..
A premier abord de cet hommage rendu à mon ami de toujours SIR Abderrahman, je ne vous apprendrai rien en reconduisant le juste banal postulat que par ses tableaux de peinture, notre artiste exprime ses individualités selon le climat de ses états d’âmes..
Néanmoins, notez bien qu’il s’agit d’individualités au pluriel; l’artiste, plus que n’importe quel monsieur tout le monde, est le plus souvent l’incarnation, le refoulement et la manifestation de plusieurs égos..
A l’état initial, avant de s’installer à Bruxelles, l’alter égo de Abderrahman fut tout ingénieusement manichaiste. Comme nous autres, il fut tiraillé dans ses croquis par deux couleurs dites de genèse: le blanc, et le noir et en filigrane le jour/ la nuit, la lumière/l’obscurité, le bien/le mal, Dieu/ le Diable…
Après la conversion de cet avers et revers des couleurs, et après être devenu citoyen du monde, SIR Sakali, actuellement peintre de renommée internationale, s’épanouissait progressivement et talentueusement un autre Moi plus collectif qui dépassa la phase du cri primal pour faire aérer son atelier par d’autres lumières, celles de l’arc en ciel, celles de l’Iris de l’oeil de l’âme..
Et avec cette nouvelle dynamique des couleurs, cet Autre alter égo du peintre meublait l’espace plus harmonieusement en donnant libre cours à d’autres lumières, à d’autres ténèbres où la nativité tout comme le glas de chaque jour sonne autrement et à chaque fois différemment; il réussit à rimer comme dans uns sonate retentissante dans un lieu de culte la chasteté avec la volupté, le sacré avec le profane, la reconnaissance avec la frustration, l’affirmation avec la négation, la résignation avec la révolte…un interminable débat controversé et interne qui hésite, d’où sa beauté, à prendre une forme définitive dans les toiles de fond de SIr Abderrahman..
Et le plus souvent, nous sommes, nous autres public initié, invités à voir dans ses tableaux un peu de tout: peinture naïve, impressionniste, expressionniste, réaliste, fauviste, cubiste, surréaliste..Somme toute sans véritable appartenance affichée, tout comme l’artiste lui-même.
Aujourd’hui, à l’âge de sa maturité (encore faudra-t-il savoir si cet âge existe pour l’artiste!), il ne cesse de nous surprendre par ses béatitudes…Et quitte à braver la morale, je dirai: merde c’est BEAU!!!

 

 

 

 

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