Zaid tayeb

Les Etats Unis, pour ceux qui l’ignorent encore, n’entretiennent pas des relations d’amitié avec les gouvernements mais tissent des liens d intérêt fondés sur le profit. Ils n’en donnent jamais plus qu’ils n’en reçoivent. Les gouvernements marocains qui se sont relayés sur le pays ont depuis toujours essayé de se redorer du blason qu’ils font porter au Maroc pour avoir été le premier pays à avoir reconnu l’indépendance des Etats Unis, pensant sans doute que ce grand pays le lui rendra en mieux, un jour ou un autre. Au moment où le Maroc croit avoir eu le dessus dans l’affaire de son Sahara qui l’oppose aux mercenaires du Polisario et à l’Algérie qui parraine leurs revendications séparatistes, il reçoit un coup rude car inattendu de la part des Etats Unis qui ne croient pas aux éloges et aux bonnes paroles qu’on leur adresse mais aux profits qu’ils peuvent tirer des alliances et des relations. Les gouvernements passés se sont fait berner en ayant pensé que les éloges et les bonnes paroles suffisent aux consolidations des relations entre notre pays qu’ils dirigent et les Etats Unis dont la boulimie motive la politique. Le gouvernement actuel aurait depuis son accession au pouvoir fait preuve de vigilance en rompant avec les lourdes traditions léguées par les anciens gouvernements, de droite, de gauche ou sans couleur. Nous n’en serions pas arrivés là où nous sommes si les gouvernements antérieurs avaient été plus fermes avec les traîtres et les traitresses qui mangent du pain du pays et conspirent à son émiettement et à sa dislocation, s’ils n’avaient pas laissé ladite Kerry Kennedy s’ingérer dans nos affaires et circuler librement parmi les autonomistes et les indépendantistes. A ce propos, qu’et-il advenu des leaders séparatistes basques, kurdes, corses, caldoches et kanaks, irlandais… ? Tous supprimés ou mis à l’ombre. Pourquoi cela est-il permis chez eux et interdit chez nous ?

De plus, la mission de la MINURSO ne se limite-t-elle pas à la simple observation du respect du cessez le feu et à la préparation du référendum prévu pour 1992 et rendu caduc par la présentation du Maroc d’un projet d’autonomie ? Si telle est la mission des observateurs de l’ONU, élargir ses compétences au respect des droits de l’homme est une ingérence contre la souveraineté de notre pays. Si le HRW avait vraiment voulu veiller au respect des droits de l’homme de par le monde, il aurait dû étendre le mandat des casques bleus au Sinaï, en Jordanie, au Golan, au Liban à l’observation des droits de l’homme à Gaza et dans les territoires occupés par Israël afin de mettre fin aux souffrances du peuple palestinien, victime des terreurs que lui infligent ses tortionnaires israéliens. Si le HRW était animé d’intentions réellement humaines, il y a bien longtemps qu’il aurait décrié les graves atteintes aux droits de l’homme perpétrées dans le camp des supplices de Guantanamo par une nation dite policée contre des prisonniers civils issus de pays pauvres et sans défense. Si le HRW avait seulement jeté un bref regard dans le ciel de Somalie, du Yémen, du Pakistan, d’Afghanistan…, il aurait sans doute vu les drones de ce pays qui veut élargir le mandat de la MINURSO au respect des droits de l’homme larguer leurs bombes sur des populations civiles qui ne savent seulement d’où cela leur tombait.

Si nous en sommes arrivés là, nous, les Marocains, c’est à cause, bien sûr, de la mollesse et du laisser faire de nos responsables : nous avons vu comment cet Aminatou Haidar quittait librement le pays pour aller prêcher le séparatisme dans d’autres pays comme nous avons vu débarquer chez nous des meutes d’activistes à la solde du Polisario et de l’Algérie. Nous nous souvenons également de cette Kerry Kennedy venue s’entretenir librement avec les séparatistes, faisant ainsi fi de la souveraineté de notre pays qui est plus ancrée dans l’histoire que ne l’est le pays des cow boys.

Finalement, avant de rentrer chez eux, l’ambassadeur des Etats Unis, sa femme et son chien ont laissé au ministère de l’éducation nationale leurs suggestions relatives la modernisation du système éducatif et scolaire de notre pays qu’ils veulent à l’image du leur. Venant d’un responsable américain, ces suggestions seront sans doute adoptées sans réserve par notre pays.