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L’âne, cheval de course

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« On ne peut jamais faire d’un âne un cheval de course » dit le dicton.
Or, de nos jours, ce dicton semble vidé de tout son bon sens. Que d’ânes sont devenus des chevaux de course. Ils ont squatté tous les stades de courses de chevaux, on les voit sur toutes les pistes, ils courent toutes les distances, courtes, moyennes et longues. Dérangés par cette présence massive, des chevaux de courses, même bien rodés, se sont retirés de la scène et voient leur rôle relégué à un simple spectateur passif puisque des ânes sont devenus les acteurs actifs  de la scène.
La nullité du dicton est confirmée par une mythologie qui n’est ni grècque ni romaine. Elle remonte seulement à la moitié du siècle dernier et n’engage ni ne responsabilise que celui qui y croit. Selon cette mythologie, des animaux imbus de leur force manquaient de respect  et s’en prennaient à Dieu. Ils étaient ingrats envers Dieu. Alors Zeus, dieu suprême, en colère a décidé de les punir et les a maudits pour leur ingratitude. Ainsi, la malédiction divine a fait de ses animaux des êtres humains qui, de nos jours vivent parmi les humains. Mais, on peut quand même les repérer même s’ils ont changé physiquement et physiologiquement. Ils sont repérables par leurs comportements. Même s’ils sont devenus humains, ils ont gardé leur coportement original d’animaux.  L’âne, le renard, le loup, le singe, le chien ,entre autres, ont accédé à des postes de décisions, ils assument plusieurs responsabilités du chaouch au commis d’état.
Ils prétendent aimer la patrie, défendre les intérêts généraux, servir les citoyens. Mais ils sont aux antipodes de leur discours. Ils ne croient pas aux grandes valeurs, manquent de civisme et de citoyenneté, s’opposent au changement.
Pourtant, on se demande pourquoi on ne progresse pas malgré la ferme volonté  politique manifestement affichée, les grands chantiers de réfomres ouverts, les grands projets structurants réalisés ou en cours de réalisation. La réponse est simple : le décor est à l’envers.

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1 Comment

  1. ahmida méziane
    01/08/2012 at 15:57

    une métaphore superbement et intelligemment imaginée. bravo!
    quelques remarques cependant :
    1. décrypter ce message n’est à la portée que d’une frange du lectorat; pourquoi ne pas dire carrément et sans détour que des responsbles occupent des postes qu’ils ne méritent pas, que n’importe qui fait n’importe quoi…etc… la pagaille en somme.
    2. certains acteurs sont loin d’être des « ânes devenus des chevaux de course » et méritent bien le rôle qui leur est dévolu; sinon qui c’est qui conçoit et réalise ces « grands chantiers de réforme et ces projets structurants »? sûrement pas ces ânes parvenus à la faveur d’une certaine ère.
    3. le décor est efectivement à l’envers ; mais plus grave encore: la sérénade est truffée de fausses notes, la pièce jouée est une mascarade, les acteurs ne croient en ce qu’ils jouent. Pire : le public est mené en bateau car à chaque entre-acte il croit à une amélioration
    4; il ne faut pas perdre espoir, sinon on évoquera un autre dicton apocalyptique dans lequel tout le monde sera perdant

     ».

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