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Plaidoyer pour une 17iéme Région au Maroc

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Certains groupes de marocains résidant à l’étranger (MRE) ont initié un débat sur notre participation politique au Maroc. Entendons par là notre représentativité au sein du parlement marocain.

Par combien serions-nous représentés ? Probablement par une trentaine de députés, un quota qui, selon toute logique, devrait être proportionnel à notre nombre.

Comment allons-nous élire ces députés ? Les réponses ne se bousculent pas, ni sur le net, ni dans les autres média ni chez les partis politiques qui sont déjà en train de courtiser les portes étendards de ce mouvement !

Comment allons-nous établir le contact avec nos députés ? Comment va-t-on assurer la logistique et les déplacements entre parlement et circonscriptions électorales ?

À supposer qu’on résolve tous ces problèmes , que vont défendre nos députés au parlement ? Quelle chance auront-ils d’imposer leur volonté aux partis politiques qui les auront phagocytés et une fois la lune de miel terminée ?

Pourrions-nous assurer une quelconque majorité ou un quelconque groupe de pression homogène alors que probablement nous serons éparpillés dans de gros partis ou au sein de certains particules ?

Notre méfiance à l’égard de la représentativité au parlement ne date pas d’hier et nous l’avions exprimé devant Mme Nouzha Chekrouni, alors ministre chargée des MRE, quand elle avait visité Montréal le 17/06//2006.

En ce temps-ci, il était encore question d’avoir des députés MRE et Le ministre de l’intérieur déclarait, à qui voulait l’entendre, qu’il était prêt à assurer le déroulement de leurs élections. Une semaine plus tard, tout à été remis en question.

Nous avions dit grosso modo à Mme Chekrouni que «Nos problèmes ne relèvent pas du législatif mais de l’application des lois et règlements. Et nous n’attendons du pays d’origine ni écoles, ni hôpitaux, ni routes. Mais juste que nous puissions régler nos problèmes dans des délais raisonnables quand nous entrons en vacances au pays » Est-il nécessaire, pour avoir cela, de recourir à des députés ?

Là où nous devrions nous engager politiquement, à tous les niveaux, c’est au pays d’accueil. Et c’est aussi bénéfique pour ce dernier que pour le pays d’origine.

Bien sûr, nous parlons en tant que MRE du Canada et loin de nous l’idée de nous immiscer dans les affaires, ni dans les esprits, de nos compatriotes marocains résidant ailleurs: Certainement la problématique est différente !

Quant à notre influence politique, à la défense de nos intérêts, à notre participation au développement du Maroc, nous pensons qu’elle pourrait se faire à travers un organisme comme le CCME, pour si peu qu’il évolue du consultatif vers le représentatif et que la représentativité en son sein s’opère démocratiquement . Il est temps d’arrêter de faire sauter des immeubles pour en chasser une souris car ce qui est sûr, en agissant de la sorte, c’est de perdre la structure… Quant à la souris, il y a des fortes chances qu’elle s’en sortira indemne… Pour aller danser ailleurs!

À notre humble avis, que ceux qui rêvent de devenir parlementaires, qu’ils entrent s’inscrire et faire campagne au pays. Personne ne les en empêche. Mais de grâce! Évitons à ceux qui n’ont pas eu la chance d’immigrer d’avoir d’autres frustrations, d’autres dépenses et surtout de ne voir en nous que des Bébés lala jamais satisfaits, jamais contents !

Notre parlement, nous l’avons dans le CCME qui pourrait nous permettre de boire à la source, au lieu d’attendre dans une file sans fin devant un robinet. Préparons-nous pour l’investir démocratiquement en 2012 et engageons un débat sur la façon d’y arriver. Comportons-nous comme une région autonome et attirons l’attention de la commission consultative de régionalisation, récemment créée sur cette réalité.

Il est temps qu’on commence à voir en nous une région à géométrie variable, entièrement autonome qui donne au pays d’origine le pouvoir de se ramifier, économiquement, politiquement et culturellement au delà de ses frontières, tel un arbre qui donne à travers ses branches ombre et fruits, mais qui tire sa subsistance grâce au réseau de ses racines aussi efficaces qu’invisibles.

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2 Comments

  1. m
    26/01/2010 at 12:20

    C’est le bon sens

  2. KOUDAN
    27/01/2010 at 12:11

    Merci pour cette analyse parfaite.
    Certains pseudo-MDM cherchent par tous les moyens la députation au Maroc dans le seul but de faire fortune. J’en ai connu en France une pagaille d’hommes illettrés qui sont arrivés par des moyens illicites à occuper des postes tel que le conseil économique des investisseurs (Mr R…pour ne pas le citer). Le temps où les MDM charlots(toujours les mêmes personnes, toujours les mêmes qui sont invités à la fête du trône, toujours les mêmes qui profitent du système, etc..)est révolu. Le MDM n’a pas besoin d’être représenté. Il veut tout simplement que les services consulaires s’améliorent et offrent un service de qualité.
    Commençons d’abord par exiger des consulats dignes du Maroc; ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

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