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A son excellence l’ambassadeur de la republique française au Maroc : L’IGNOMINIE

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Excellence,

Samedi dernier, elle s’est éteinte.

Sa mort, j’en suis certain, vous a enlevé une épine du pied, ainsi qu’à vos collaborateurs et à vos responsables au plus haut niveau à Paris.

Monsieur l’ambassadeur,

Vous avez dû  vous sentir soulagé, débarrassé d’une affaire qui écumait la presse nationale marocaine depuis plus d’une année. Des  écrits qui dévoilaient un scandale  insupportable et inhumain.

Elle est partie dans des souffrances atroces après un calvaire qui a duré près de deux années, plus d’un million de minutes dont chacune fut insoutenable

Mais, pour vous de quoi s’agissait-il ?

D’un drame  humain ? Je ne le crois pas.

Elle était atteinte d’un certain type de cancer, qui, selon vos professeurs de médecine, ne pouvait être traité au Maroc, mais en France, terre, dit-on, des droits humains, de la fraternité et tutti quanti..

Mais pour cela, il lui fallait un visa.

Elle prépara tous les papiers nécessaires  et présenta son dossier au consulat de Fès.

Refus du consulat motivé par une erreur causée par une homonymie malencontreuse.

L’erreur était flagrante, mais rien ne put venir à bout de l’arrogance, du mépris et de la suffisance des autorités françaises.

Alors, elle frappa à toutes les portes : Fadéla Amara, Brice Hortefeux et même le président Sarkozy.

En vain.

Tous avancèrent de simples et insignifiantes arguties, mais nulle enquête sérieuse ne fut entreprise.

Le 17 juin 2008, son frère Abdelaziz se voit éconduit par le chef du cabinet du Président français qui lui écrit : « Je dois vous indiquer qu’il ne m’est pas possible de répondre à votre attente dès lors que les services compétents, auxquels la présidence de la République ne peut se substituer, se sont déjà prononcés ».

Bien entendu, la République ne se trompe jamais, sinon qu’adviendrait-il de l’autorité et de la légitimité de l’Etat ?

Le précédent « Omar m’a tué »  restera gravé à jamais dans la mémoire de plus d’un Marocain. Comme restera  gravé le nom de  Aïcha MOKHTARI, morte dans des souffrances  atroces à cause d’un bout de papier appelé VISA.

La mort de cette femme relève, à bien des égards, de la non assistance à personne en danger, car vous saviez et vos services aussi, que Aïcha se mourrait, se consumait. Ce refus inhumain fut une condamnation à mort qui ne devait connaître son terme fatal qu’après une agonie de plusieurs mois.

Face à celle-ci, votre attitude ne changea pas d’un iota, drapés que vous étiez dans vos certitudes. 

Monsieur l’ambassadeur,

Croyez-vous, sincèrement, que dans l’état où elle se trouvait, elle constituait un quelconque danger pour la sécurité de votre pays ou qu’elle cherchait à s’y installer ?

Comment expliquer cette attitude condamnable à  tous égards, sinon par le mépris, à tous les échelons, de votre administration pour la vie d’une « indigène » dont la mort n’intéresse et ne troublera personne et qui ne pourra faire la une de vos journaux télévisés.

Monsieur l’ambassadeur,

A sa mort la rotule de Aïcha a éclaté, laissant échapper une nuée de vers …tant elle était décomposée.

Mais passons sur ces « détails » que vous qualifieriez de sordides  d’inconvenants, de  déplacées, ou, pour le moins, de mauvais goût.

Mais, hélas, n’excellant pas dans le langage diplomatique,  vous excuserez  la crudité de mes propos , mais, c’est de la mort d’un être humain qu’il s’agit  et non d’un gala  huppé de  charité.

Monsieur l’ambassadeur,

Bien entendu, vous ne pouviez adopter une attitude aussi indigne que parce que vous saviez n’avoir pas de compte à rendre et que votre Etat vous couvrirait en toutes circonstances.

Monsieur l’ambassadeur,

Je n’écris pas pour vous, j’écris pour mes compatriotes, j’écris pour l’avenir, j’écris pour dénoncer l’insupportable, j’écris parce que je souffre, parce qu’une partie de moi-même est partie avec Aïcha, une femme que je ne connaissais pas, mais dont j’ai partagé la solitude, la souffrance et le désespoir. J’écris pour vous dire ma colère et ma profonde tristesse.

J’écris afin que de telles injustices ne se reproduisent plus.

Monsieur l’ambassadeur,

Ayez la conscience tranquille. Il ne s’agit  que d’une dénommée Aïcha Mokhtari qui, pour nos gouvernants, n’était qu’une « Bouzabelle », une « kahlat rass », une « khorotovski »

Elle n’était pas de la famille de cet ancien conseiller du roi qui avait fauché une policière, impunément.

Elle n’était pas la fille de ce chef « historique » d’un syndicat qui a percuté sciemment certains de ses ouvriers qui réclamaient leur dû.

Elle n’était pas la tante du Roi qui a tailladé, en public, le visage d’une avocate, en toute impunité.

Elle n’était pas  l’enfant de ce wali, qui, ivre mort,  pendant le mois de ramadan, a causé un accident mortel et qui a été relaxé car jugé « déséquilibré ».

Elle n’était pas l’épouse de la tante du souverain dont le mari a tiré sur  un policier qui voulait accomplir son devoir.

Elle n’était qu’une Marocaine lambda !

Monsieur l’ambassadeur,

Je suis heureux que l’on n’ait pas à vous demander un permis d’inhumer, car je suis certain que vos subordonnés auraient trouvé qu’il manquait quelques pièces.

Monsieur l’ambassadeur,

Si vous avez agi avec tant de désinvolture, c’est parce que vous y avez été encouragé par l’inaction des responsables et des gouvernants marocains, par leur laxisme, par leur mépris pour leurs compatriotes.

Aïcha n’était qu’un sujet parmi des millions d’autres, mais pas une citoyenne. La citoyenneté implique en effet des devoirs pour l’Etat et le rend comptable de ses actes.

Aïcha avait frappé  à toutes les portes, celle du Palais royal, celle du cabinet  royal, celle de tous les ministres et, en premier lieu, celui de la santé, Yasmina Baddou qui a traité l’affaire par-dessus la jambe. Elle s’est adressée au premier ministre mais qu’attendre d’un homme qui a montré dans l’affaire Annajat – et ses milliers de victimes – le peu de cas qu’il fait des petites gens ! Lui aussi serait pénalement responsable de non assistance à personne en danger.

Quant à nos « leaders politiques » et  nos « intellectuels », ils n’ont vu là qu’un vulgaire fait divers sans le moindre intérêt !

Ils ont eu le même comportement dans l’affaire de Zahra Boudkour et de ses camarades qui ne trouvèrent soutien et réconfort qu’avec l’AMDH, la presse nationale, presque toutes tendances confondues, et auprès d’intellectuels français comme Ignacio Ramonet, Ignace Dalle et espagnols, dont Barnabé Lopez Garcia.

Monsieur l’ambassadeur,

Auriez vous fait preuve de la même intransigeance si Aicha était fille, cousine ou même une proche d’un quelconque puissant de ce pays ?

Monsieur l’ambassadeur,

Nous aurions aimés,  qu’avant de quitter le plus « beau pays du monde », vous vous expliquiez,  vous et les responsables marocains, devant une commission d’enquête de   ce qui semble être un crime de non assistance à personne en danger…..

Monsieur l’ambassadeur,

De cette tragique affaire, je ne retiendrai, comme la plupart de mes compatriotes, qu’une triste certitude : c’est que votre gouvernement ne pratique que la règle des deux poids et deux mesures. La Fontaine reste tristement d’actualité : Suivant que vous soyez puissant ou misérable, les juges de la Cour vous rendront blanc ou noir… 

Paru dans le quotidien marocain arabohone « El Jarida Aloula » en date du 20/08/2009

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7 Comments

  1. Oriental et de Loin
    22/08/2009 at 11:51

    Merci Si Khalid Jamai et bravo pour ces phrases bien ficelées. N’oublions pas que nous sommes de l’Oriental, très loin du cœur et capital du Maroc… Négligés et mal vus, nous ne sommes pas des compatriotes de 1er ordre, Eh oui, Nous sommes sabotés par la distance, nous souffrirons de la distance soit à l’ONCF, la RAM, la Politique, la science, les espaces VERTS… Notre Argent est plutôt orienté vers l’ART et les dizaines de milliards sont consommés aux MIHRAJANATES à Travers le ROYAUME, alors que le pays a besoin de l’Equipement, des VIVANTS pour TRAITER AICHA et autres. Beaucoup de compétences passent leur vie à coté car il sont mal vues ou défavorisées ou même sous-estimées. Les physiciens disent que les électrons périphériques sont facilement rejetés vers l’infini, au diable, facilement éliminés, Nous sommes RIEN et mille rien…

  2. DR IDRISSI MY AHMED
    22/08/2009 at 22:07

    BRAVO !

    BRAVO , QUAND MأٹME MONSIEUR KHALID JAMAI !

    MEME SI JE TROUVE QU’IL Y A DES Rأ‰SERVES,
    COMME VOUS DITES DE LANGAGE DIPLOMATIQUE
    OU DE RESPECT DU A DES MINISTRES , RESTأ‰S SILENCIEUX SUR DES AFFAIRES GRAVISSIMES PASSأ‰ES…LE Dأ‰PIT ET LA JUSTE COLأˆRE
    VOUS DONNENT RAISON. VOUS AVEZ TOUJOURS Dأ‰FENDU LES FAIBLES ET LES OPPRIMأ‰S…MERCI

    SAUF QUE TOUT LE MONDE A GARDE LE SILENCE ???
    SAUF UNE CERTAINE PRESSE A Fأ‰LICITER !!!

    SAUF QUE TOUT LE MONDE A GARDE LE SILENCE,
    PARCE QUE  » L’HOMME » EST Dأ‰PASSأ‰ PAR LA GRAVITE DU CAS ! LA CRUAUTأ‰ DE CERTAINES MALADIES !!
    DE VOTRE RANCOEUR ET DE VOTRE JUSTE COLأˆRE NAISSENT L’ESPOIR ET LE DEVOIR QUI RESPONSABILISE NOS CADRES QUI DOIVENT
    MأٹME EN CAS DE FAIBLESSE OU D IMPUISSANCE COMMUNIQUER ET DIRE LES LIMITES ET CE QU’ILS ONT PU FAIRE POUR TEL OU TEL CAS …

    MAIS , Mأ‹ME DANS CE QU’ON COMPRENDS ETRE
    * L ‘INUTILITE DE LA PERSONNE (SIC !)
    * SON INSIGNIFIANCE SOCIALE – LA FABLE –
    * L ‘ INUTILITأ‰ DES TRAITEMENTS LOCAUX DISPONIBLES..
    * L’ ABSENCE DE MEA CULPA PAR LES SERVICES أ‰TRANGERS QUI L’ONT SNOBأ‰E ET CONDAMNأ‰E
    * L’ ABSENCE DE Rأ‰VISION DE SON CAS PAR LES
    RESPONSABLES EN HAUT LIEU EN FRANCE OU AILLEURS

    TOUTEFOIS ,
    JE ME POSE LA QUESTION DU DIAGNOSTIC ET DES SOINS Rأ‰ELLEMENT REأ‡US DANS LES Hأ”PITAUX DU MAROC !!!

  3. abou achraf
    23/08/2009 at 15:45

    chapeau pour cette jolie tirade! mr kahlid je vais vous raconter une histoire dont ma mere a été victime avec les services consulaires de fes! elle arrivait chaque année a avoir son visa du fait que son dossier etait a chaque fois plus que complet.mais en 2007 elle a eu une tumeur du sein ce qui a nécéssité une chimiotherapie.elle s en est remise rapidement.mais la surprise fut le jour ou elle est allée demander un visa pour aller ses enfants « naturalisés français ».on lui a refusé le visa parce que nos « amis » français ont decouvert qu elle était chauve(effet secondaire de la chimio).morale:on peut pas leur en vouloir.ils ont le droit de nous refuser l acçes a leur territoire.mais qu ils le disent et qu ils cessent de se moquer de nous.la verité c est que nos « amis » français continuent d exploiter les richesses de notre pays sans le moindre scrupules et son excellence mr l ambassadeur est là pour veiller a ce que cet exercice « trop facile » se fasse au moindre coup et que ses pions francophones et francophiles continuent a se substituer au grouvernement français.

  4. ANGE
    23/08/2009 at 15:47

    TOUT d’abord,et avec affliction ,je présente toutes mes sincères condoléances à Mr Mokhtari.
    Que Dieu le Tout miséricorde,le Miséricordieux aie l’ame de la défunte: ALLahouma askinha fassiha jannatik.
    la souffrance morale est certes plus incidieuse,et laisse des séquelles,presque infranchissables, mais si l’on croit au Tout Puissant ,nos blessures s’estomperont peu à peu et la vie continue.
    si c’était ma soeur je ralerais aussi fort ; mais sans laisser d’autres faire du drame de la récupération politique et du jonglage médiatique,et je le ferais dans le strict eventail offert par les lois en vigueur .
    incriminer un pays, ses institutions, en usant d’articles est à mon sens déplacé, régler ses comptes avec des ministres ou avec un parti, ne se fait pas en piétinant l’honneur des regrettés, c’est vrai que la mort ,malgré son aspect cruel, nous a appris à vivre.
    oh ! combien de marocains ou d’autres inconnus , vivant sous X ;de hères; de parias, de rastaqueres,.Oh! combien de gens de bonnes familles, d’aristocrates,de célebrités,et meme
    de grands chefs d’état; ont été ravagé par des néos ; par des leucémies… bref par un cancer.
    Alors,laissons la feue Aicha reposer en paix.
    INNA LILLAH wa inna ILAYHI RAAJIOUN

  5. DR IDRISSI MY AHMED
    23/08/2009 at 15:48

    Bravo !
    Bravo, quand même monsieur Khalid Jamaï !
    Même si je trouve qu’il y a des réserves, comme vous dites, ou un manque de langage diplomatique ou de respect du à des ministres…Qui seraient restés silencieux sur des affaires gravissimes passées et comme bien d’autres restées cryptées
    Le dépit et la juste colère vous donnent raison. Vous avez toujours défendu les faibles et les opprimés…
    Merci , sauf que tout le monde a gardé le silence ??? En dehors de quelque presse à féliciter !!
    Sauf que tout le monde a gardé un silence plombé, parce que  » l’homme » est dépassé par la gravité du cas ! Le destin des pauvres est de supporter leur destin ! Une reddition, ou une finalité, que connaissent mieux, nos classes ! Strates qui se résignent devant la nullité de leurs moyens ou de celles de leurs proches protecteurs, ces castes nanties…

    Oui, renoncement et capitulation quand le patient esseulé a en face de lui une maladie terrible ! Sans recours ! C’est la cruauté de certaines maladies !
    De votre rancœur et de votre juste colère naissent l’espoir et le devoir qui responsabilise nos cadres. Ils se doivent, même en cas de faiblesse ou d’impuissance devant les cas retors, BOUGER ! Communiquer et dire les limites et ce qu’ils ont pu faire pour tel ou tel cas …Ne serait-ce, que pour leurs urnes prochaines, pour justifier leurs énormes salaires. Bouger, exister, même symboliquement ou par humanité, ne serait-ce qu’aux yeux des gens. Ces forçats locaux , qui n’ont ni pays où fuir, ni autres maîtres à aduler, ni autres saints ou médecins, auxquels il faille se vouer. On a vu les limites des Protecteurs, à l’endroit de ceux qui détiennent un double nationalité
    Bouger, et faire son strict travail de cadres
    * même dans ce qu’on comprend être «  »l’inutilité de la personne » » (sic !)
    * Cet eternel mineur, dont le poids spécifique est celui de son insignifiance sociale – La fable, de Jean De La Fontaine, que tu as citée est éloquente. * prendre des mesures, qui ne nécessitent pas tant de se crever la rate, ou de désobliger l’Ambassade ! * L’inutilité des traitements locaux disponibles a-t-elle été définie et scientifiquement arrêtée ?
    * Ou, n’a-t-on parlé à cette dame, de thérapie miracle, rien que pour la snober ? Et faire la pub de ce qui se fait mieux ailleurs ?
    * Si pertinemment, son cas n’était pas en fait dépassé, c’est est à la limite de la criminalité et non du simple ‘’ non secours à personne en danger’’. Défaillance commune remarquable partout !
    * Si son cas est médicalement dépassé, ici ou ailleurs, il fallait avoir la correction de le dire. Sinon à elle ou à sa famille, plutôt que d’exciter, en retard de phase, la gente bien pensante et vilipender l’ambassade française. Sade ou maussade, elle aura fait son travail. Servir de filtre, ou d’exclusion, elle ne fait que son devoir. Celui d’éviter aux Français, de payer les pots cassés pour les autres…La France on nous l’a rabâché, n’étant pas le père Noel ni la mère Theresa pour les ressortissants, éplorés, de son archaïque et immense, mais néanmoins vivace empire !
    * L’absence de mea culpa des services étrangers qui l’ont snobée et condamnée, n’est pas spécifique !
    * L’absence de révision de son cas par les responsables, en haut lieu en France ou ailleurs. Tout le monde n’est pas Chirac, pour les Omar, que l’on va tuer !

    Toutefois, je me pose la question cruciale, plus que morale ou politicienne. Celle du diagnostic exact et des soins réellement reçus dans les hôpitaux du Maroc ! Et ce, avant d’en vouloir aux nôtres !

    Mondialisation et Village-Internet obligent ! S’exprimer et reprocher, comme chercher et savoir, sont des comportements et des critères de citoyenneté mondialiste ! Sport plus que national, à l’endroit mais d’une cible exotique, appréciée de la faconde partisane et médiatique, de France, d’ici et de Navarre !

  6. nezha
    27/08/2009 at 00:19

    Une tragedie!!!!!!!!
    A etre dans la logique,et si on croit au destin,Aicha,que Dieu ait son âme,devait mourir dans des souffrances terribles…ce n est pas le visa qui aurait changé quelque chose
    Mais…….
    avant de lancer la pierre aux autres,degageons notre perron de sa pierraille….
    pourquoi nos politiciens ,ong,nos associations humanitaires,n ont ils rien fait pour la defunte,pourquoi ne feront ils toujours rien pour les « morts »à venir?
    pourquoi attendre que les autres nous soignent alors que nous pouvons avoir cette meme medecine chez nous?
    pourquoi nous dire que cela n arrive qu aux autres?
    oui ,la France nous a deçu,non,elle nous a choque.
    Aicha,que dieu ait son âme est l une des victimes de ce laisser aller citoyen,de ce mutisme assourdissant des autorites marocaines et françaises
    NON ,KHALID,tes details ne sont pas vulgaires,ils sont la realite criante et hurlante de ce que nous vivons
    Aicha est partie,elle se repose……d autres Aicha et Laibi attendent leur tour…..mais prions Dieu de nous preserver des autorites

  7. KHADIJA HIMDI
    10/03/2014 at 17:58

    السلام عليكم حقا تاسفت كثيرا على المرحومة عائشة الله يرزقها جنة الفردوس الى متى السكوت على رفض و لا مبالات بالرفض للتاشيرة المطلوبة من اناس محترمين موظفين و متقاعدين بملفات شاملة و كاملة لا لغرض ما اللهم لزيارة الوالدين او العائلة سواءا للفرح او المرض اين الانسانية مشكلتي لرفضت لي التاشيرة في شهر تويلية من العام الماضي ملفي جاهز واكامل امي مريضة والطبيب منعها من التنقل و كنت اود ولو تاشيرة لعشرة ايام فقط انا و لله الحمد متقاعدة ولي منزلي تمليك و حججت بيت الله كنت اود لزيارة امي لني كنت داهبة لاجل العمرة ابلغ 64سنة لا يطيب مقامي الا في بلادي اني اعيش في رغد و ااه الحمد ارجو من السلطات المعنية بالامر ان تجتهد في حل هدا المشكل و الله المعين

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