Mazouz dévoile son programme à Oujda
Abdellatif Mâzouz, ministre délégué chargé de la communauté des marocains résidents à l’étranger a présidé une journée de communication et d’information avec de nombreux RME, le samedi 14 juillet 2012 à Oujda en présence des autorités régionales civiles et militaires, des élus, de chefs de services extérieurs et de représentant de la société civile.
A cette occasion qui se veut un espace d’échange et de concertation, Mohammed Mhidia, wali de la région de l’oriental, a rappelé l’infinie sollicitude dont SM le Roi entoure la région de l’oriental et l’attention particulière que le souverain accordé à cette communauté. Le wali aussi a informé la nombreuse assistance de la création d’une cellule dédiée à l’écoute des RME et ce pour une meilleure appréhension de leurs préoccupations, doléances et requêtes afin de mieux servir ces citoyens.
De son côté, A. Mâzouz a dévoilé son plan d’action qui est aussi, précise-t-il, un programme du gouvernement qui compléter le travail de la fondation Mohamed V pour la solidarité. Ce programme articulé sur plusieurs axes, consiste à entreprendre diverses mesures pour mieux les servir, à asseoir des liens avec les RME, notamment les deuxième, troisième et quatrième générations pour consolider les liens avec leur culture et préserver leur identité. Le plan d’action a pour but aussi d’accompagner et d’aider les RME en situations difficiles ou de précarité outre l’assistance juridique.
Le ministère déploie aussi des efforts pour que les opérations de transit et de retour en cette période se passent dans de bonnes conditions.
A cet effet, le ministère a mobilisé fait savoir le ministre, 400 cadres et encadré 3000 personnes.
Par la même occasion, A.Mâzouz annoncé l’organisation de la journée nationale des RME qui sera lancée le 10 Août sous le signe « Promotion des services au profit des RME »
La rencontre s’est aussi distingué par un débat fructueux et intéressant au terme duquel des RME ont présenté des RME ont exprimé leurs doléances, attentes et problèmes et présenté quelques propositions.
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Saïdia : Les MRE lésés par Urbatlas rencontrent le PDG d’Addoha et le ministre des MRE
[Date de publication] 20.07.2012 | 19h20
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Par Hanane Jazouani
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Ce n’est pas cet été que des centaines de familles de MRE pourront prendre possession de leur appartement acheté dans les Jardins Moulouya à Saïdia, un projet accusant aujourd’hui un retard de près de 8 ans. Pour tenter de rassurer et calmer la colère de ces MRE, le PDG d’Addoha a accepté de rencontrer la semaine dernière l’Association Citoyens d’Ici et d’Ailleurs à Casablanca représentant les intérêts des MRE lésés . Compte rendu de cette rencontre.
Chantier des Jardins Moulouya à Saïdia. Photo prise par ACIA il y a plusieurs mois.
C’est le vendredi 13 juillet dernier que trois membres d’ACIA ont fait le déplacement spécialement au Maroc pour rencontrer le PDG d’Addoha Anas Sefrioui et le reste du management des filiales du groupe à Casablanca. Parmi ces membres, il y avait Mohamed El Halfa, porte parole d’ACIA. L’association ne cache pas sa surprise et confie avoir apprécié que le PDG lui-même accepte de les recevoir. « Pour nous, c’est un symbole d’engagement et M. Sefrioui nous a promis qu’il prenait personnellement en main le dossier et nous espérons qu’il tienne sa promesse », explique Mohamed El Halfa.
Anas Sefrioui promet de gérer personnellement le dossier
Cette rencontre intervient près de 10 jours après l’envoi par l’association d’une lettre adressée directement à Anas Sefrioui pour lui faire part de son ras-le-bol face au retard des travaux des appartements des Jardins Moulouya et des menaces de grèves de la faim par certains membres d’ACIA si aucune solution n’était trouvée. ACIA a également tenu à manifester son mécontentement concernant le manque de communication et transparence entre le groupe et ses clients MRE ces dernières années pour les informer des véritables raisons ayant entraîné ce retard de huit ans.
« Le PDG du groupe Addoha nous a fait part des difficultés financières que rencontre actuellement la société avec ses partenaires, des difficultés qui retardent l’avancée des travaux à Saïdia. » déclare Mohamed El Halfa. De son côté, le groupe Addoha contacté cet après-midi par Yabiladi précise que ces problèmes financiers concernent notamment « Urbatlas, la société initiatrice de ce programme, et de sa maison mère GFM [General Firm of Morocco] (anciennement appelée Fadesa Maroc) ». « On a répondu à M. Sefrioui que ce n’était pas à nous, clients, de payer les pots cassés pour ses problèmes financiers », renchérit Mohamed El Halfa.
70 millions de dirhams débloqués
Le groupe informe également Yabiladi qu’après avoir démarché plusieurs institutions bancaires marocaines, ces dernières ont débloqué début juillet « un prêt de 50 millions DH, pour permettre l’accélération de la cadence de construction des différentes unités de logement du projet concerné. A ceci s’ajoutent 20 millions DH déboursés par le Groupe Addoha. » Soit au total, une somme de 70 millions de dirhams qui sera injectée directement dans le projet pour accélérer les travaux à Saïdia. Néanmoins ACIA ne cache pas son scepticisme. « On leur a demandé combien d’immeubles ou d’appartements cette somme représentait au total mais ils n’ont pas pu nous répondre exactement. On estime qu’une fois après avoir payé les artisans, les ouvriers, les sous-traitants et le matériel, que resterait-il pour nos appartements ? » s’interroge toujours Mohamed El Halfa.
Les travaux n’avancent pas comme Acia le voudrait
Cette rencontre entre les deux partis a permis également à l’association d’avoir une idée plus précise sur le calendrier de livraison des appartements. « Le calendrier du protocole d’accord signé en février dernier a été chamboulé puisque les travaux n’avançaient pas, en plus avec le ramadan, cela ne va pas arranger les choses ! Et lors de cette rencontre on nous a livré un nouveau calendrier de livraison avec différents échelonnements. » poursuit-il. « Comme prévu, les premières livraisons sont prévues pour la fin de ce mois de juillet, mais d’autres appartements devraient être livrés à fin décembre 2012 et le reste est prévu pour le 30 juin 2013, c’est-à-dire que tous les 2100 appartements devraient être livrés d’ici moins d’un an. Pour nous, ça nous parait impossible d’être livrés totalement en si peu de temps ! », lâche-t-il.
Au lendemain de cette rencontre, une visite directement sur le chantier des Jardins Moulouya était prévue en présence du directeur technique du projet. Cependant, une fois à Saïdia, c’est la déception totale pour les membres de l’association. « A peine la visite commencée, j’ai été déçu ! J’ai tout de suite demandé d’arrêter la visite. Il n’y avait aucun intérêt à continuer. On a visité 3-4 immeubles presque achevés mais le reste était encore à l’état brut, il y avait des carcasses d’immeubles ici et là et parfois c’était carrément des terrains vierges avec quelques dalles. Par ailleurs, on n’a pas vu beaucoup d’ouvriers sur le chantier. Il devait y en avoir 2 ou 3 par bâtiments construits alors qu’on nous avait parlé de 240 ouvriers présents sur le chantier», affirme -t-il amer.
Le groupe Addoha nous fait savoir de son côté qu’à l’issue de cette réunion du 13 juillet, les deux partis ont accepté de se réunir une nouvelle fois à la fin du mois de septembre prochain avec au programme une nouvelle visite du chantier. « L’objectif est de permettre aux membres d’ACIA de constater de visu l’avancement des travaux. », insiste à dire le groupe.
Abdellatif Maâzouz suit le dossier
Après une visite décevante sur le chantier, une rencontre de dernière minute leur a remonté le moral : celle avec Abdellatif Maâzouz, le ministre des MRE qui a accepté de s’entretenir avec les membres d’ACIA pour 30 minutes. « Monsieur Maâzouz nous a déclaré qu’il était au courant du retard des travaux de ce projet et qu’il était également préoccupé par la mauvaise image que ce dossier pouvait représenter pour l’immobilier marocain à l’international. Il a ajouté que le développement de la région de l’Oriental dépendait du succès du projet de Saïdia. Lui aussi nous a certifié qu’il suivait ce dossier de près », conclut Mohamed El Halfa