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DES QUESTIONS POSEES PAR SOUS TRAITANCE !

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                       DES QUESTIONS POSEES PAR SOUS TRAITANCE !

     La question, dans certaines sociétés n’est posée le plus souvent que lorsqu’une  question identique ou  presque a été préalablement posée, ailleurs, c’est-à-dire hors du petit cercle dans lequel on vit, lui-même composé d’une infinité de petits cercles, qui se croisent des fois, et se télescopent d’autres fois.

Il ne serait peut-être pas idiot de tenter, chaque fois que l’occasion se présente, de comprendre le pourquoi de petites choses avant celui des grandes affaires, toute réserve étant faite sur les tailles ou les dimensions des unes comme des autres.

En voilà une qui paraît-il taraude sérieusement certains esprits de grands intellectuels tout récemment convertis et/ou reconvertis puis politisés, à la hâte, sans guère laisser  passer l’occasion tant attendue pour mettre en marche des mécanismes offensifs de leurs appareils questionneurs : «  que pensez-vous du P.J.D. marocain ayant Benkirane comme répondeur optimal aux questions des deux chaines TV nationales ? »

N’oublions surtout pas que le poseur de questions aussi innocentes, adressées aux composantes de son cercle, prend toutes ses précautions langagières et humaines en vue de sauvegarder l’unité et la cohésion de son groupe au sein duquel il grégarise, corps et âme.

Subitement, coup sur coup, notre poseur de tarauderies foncièrement bien sensées, enchaîne pour gagner du temps : «  ne voyez-vous pas que Benkirane porte une cravate bleue-blanche,  tout en gardant ses attitudes de militant fébrile du P.J.D. ? »

« C’est exactement ce qui me tracasse l’esprit ; au fait, qui répondait aux questions des deux journalistes : le militant galvanisateur des foules ou plutôt le Chef du gouvernement banalisé ? » renchérit un autre  poseur de questions lacrymogènes, qui regrette tant de ne pas avoir pu poser d’autres questions sur l’augmentation du prix du carburant ou sur les épineuses modalités propres aux concours de recrutements des Ressources Humaines.

Mais ce  qui donne à de tels échanges communicationnels un goût franc de piment intelligemment saupoudré, c’est le fait que depuis la tenue des dernières élections législatives, et la nomination de

M. Benkirane à la tête du gouvernement de coalition, on s’intéresse davantage à la chose politique, en mettant  évidemment l’accent sur l’aspect  qu’on veut  classer dans du sensationnel, et du spectaculaire.

Oui, c’est un fait notoire de toute vraisemblance lorsque des créateurs d’événements chocs trouvent en face d’eux des commentateurs de réponses au moyen de questions phares, jugées en conformité avec des actualités qui accrochent et captent l’intérêt vital des couches populaires, des plus démunies, aux situations des plus précaires. Car désormais, il n’y a rien à dissimuler, il faut tout dévoiler pour mieux le dénoncer, puis le combattre.

Tout est appelé à changer, et surtout l’utilisation des techniques et moyens audiovisuels qui avaient causé de terribles dégâts sur tous les plans et à tous les niveaux. A la limite, ce n’est pas le contenu des émissions télévisées qui compte le plus. C’est plutôt le climat ambiant des émissions, c’est le souci de l’aération, du naturel, de l’authentique, du vrai, du juste.

Ce qui importe le plus, ce sont  les attitudes, beaucoup plus que les positions ou les comportements. Au lieu du sacrosaint contenu enveloppé et enveloppant des questions pièges, poussant le chargé d’affaires interviewé , à ses derniers repaires, le dos contre le mur, où la langue de bois s’ingéniait diaboliquement à diaboliser les questions, les réponses, les commentaires des représentants inconditionnels du pouvoir qui ne ménageaient aucun moyen pour remplir sa mission de rabaissement, d’avilissement, et de démolition, systématiques de la personne convoquée et point invitée.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

 

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