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Réouverture des frontières : Utopie ou réalité ?

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Va-t-on rouvrir les frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie, rêve longtemps nourri notamment par les populations riveraines des deux pays ?                                        Ces derniers temps, cette question est devenue un leitmotiv sur toutes les lèvres du haut commis d’état au simple lambda, compte tenu du grand intérêt qu’elle suscite aussi bien pour le Maghreb, le monde arabe, ou l’union européenne que pour le développement de la coopération Sud-Nord et Sud-Sud.
Les peuples marocains et algériens, unis par de solides liens de parenté, de fraternité et d’amitié, souhaitent l’instauration de pans de retrouvailles pour mettre fin  au calvaire  qu’ils endurent cruellement et injustement depuis la fermeture de ces frontières, suite à l’attentat perpétré à l’hôtel Atlas Asni à Marrakech  en 1994.
Par ailleurs, des signes forts lancés à Rabat et Alger présagent de bonnes augures et attestent que les relations entre les deux pays tendent vers le dégel et le raffermissement ces derniers temps. En témoignent les récentes déclarations de chefs d’état et des hauts commis d’état.
SM le roi Mohamed VI, dans son dernier discours du trône, érige les relations entre le Maroc et l’Algérie en priorité principale. Le feedback de Abdelaziz Bouteflika, président de la république d’Algérie qui a adressé un message de vœu à SM LE Roi à cette occasion, ainsi que les déclarations de Mourad Medelci et de hamou Ould Kablia, respectivement ministre des affaires étranges et l’intérieur lors de la visité qu’a effectuée à Alger,Saad Eddine Otmani ministre des affaires et de la coopération  du Royaume du Maroc, versent dans le même sens.
Ould Kablia a déclaré que la réouverture  des frontières est plausible tout en rétorquent, cependant, que la décision ne relève pas de son département et que la question est d’ordre politique.
Dans la même foulée, Moncef Marzouki, président tunisien, fort convaincu que l’unité fait la force a émis un discours de réconciliation qui suscite beaucoup d’enthousiasme. En visite de 3 jours au Maroc, M.Marzouki essaie de relancer le projet du Grand Maghreb, un objectif réalisable pourvu que l’on place le cout du nom Maghreb au-delà de toute  considération politicienne. En clair, la réouverture de ces frontières permettra de circuler, de travailler et d’investir librement.
Ces déclarations, même si elles n’ont rien de spectaculaire sont significatives et ont été bien accueillies par la communauté internationale.
En effet, la communauté internationale, non seulement bénis ce pas vers la normalisation des relations entre  les deux pays, mais elle l’appuie et l’encourage. C’est le cas de Hillary Clinton, secrétaire d’état américaine qui à l’instar de la franco-marocaine Rachida Dati, a mis en exergue les répercussions économiques sur la région. C’est aussi le cas de Christine de la Garde, Directrice du FMI qui souhaite que la libre circulation entre les deux pays voie le jour le plutôt possible, arguant que la réouverture de ces frontières contribuerai à l’intégration de l’économie de la région et favorisera une meilleur croissance économique des 5 pays du Maghreb. En effet, il y aura tout un manque à gagner en termes d’économie. L’Algérie et le Maroc gagneraient, chacun, deux points de croissance et 100.000 emplois chaque année outre le développement des échanges  commerciaux et de coopération entre les pays du grand Maghreb.
De son coté, Abdellah Abdelaziz Alsaoud, Roi d’Arabie Saoudite, se déclare prédisposé à soutenir et appuyer la normalisation des relations entre les deux pays frères.

D’autres indices d’ordre économiques versent dans le même élan. Le Royaume du Maroc et le république d’Algérie ont pacté plusieurs conventions de coopération et de partenariat pour le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire, la recherche scientifique et les échanges commerciaux outre le secteur des mines, de l’électricité et des énergies renouvelables. L’Algérie approvisionne le Maroc en gaz.
A mille lieux de cette thèse optimiste, des observateurs estiment que la réouverture des frontières ne peut avoir lieu demain. Le pouvoir d’Algérie la situe dans un contexte plus globale, plus complexe et la lie au trafic des drogues et à l’expropriation des Algériens résidents au Maroc.
La question du Sahara Marocain est aussi un dossier épineux qui bloque la normalisation.
Espérons toutefois que la sagesse finira par l’emporter et que cette nouvelle dynamique, axée surtout sur des questions sociales et économiques sans pour autant exclure la politique, aboutira à des résultats tangibles et satisfera les attentes des peuples maghrébins qui croient et y tiennent fermement.
La réouverture des frontières terrestres est un souhait collectif à concrétiser pour l’intérêt général des 5 pays du grand Maghreb.
Mohammed Zrhoudi

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1 Comment

  1. tayepé
    14/03/2012 at 19:45

    pourquoi y a pas de commentaire??personne pour réagir???

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