Ni les discours populistes, ni le charisme, ni le sens de l’humour, qu’affichent les chefs de gouvernement, qui se succèdent, ne suffissent à rendre les Marocains heureux. Seules troi choses sont susceptibles voire capables d’égayer ces Marocains consciencieux- devenus plus exigeants que jamais, notamment sur le plan social-, de leur garantir le bonheur et d’assurer leur dignité: l’ARGENT, la LIBERTE et la JUSTICE; c’est d’ailleurs ce que revendiquent le flot de protestataires déchainés dans toutes les villes du royaume.

L’argent, qu’il soit propre ou sal, se trouve en quantité partout au pays, sauf qu’il est mal ou inégalement partagé entre les citoyens, d’où leur fureur. Quant aux libertés et aux droits fondamentaux, bien qu’ils soient largement énoncés par les constitutions, les organismes et les institutions, ils sont souvent, en l’absence de garant, violés par les ennemis de la démocratie. Et, en ce qui concerne la justice sociale, si on ne la confond pas avec l’injustice sociale, des « justiciers », suffisamments corrompus, détournent le terme de son sens.

Un gouvernement qui ne maitrise que l’art de dire les choses, qui est loin d’être pragmatique et qui ne cherche qu’à satisfaire les diplomaties étrangères au detriment de son peuple frustré ne tiendrait pas longtemps. En somme, pour qu’un gouvernement puisse relever tous les défis et gagner tous les paris et pour q’un quelconque premier ministre, quels que soient ses tendances politiques et sa référence puisse briguer plusieurs mandats, il faut tout d’abord que le peuple joiusse de l’argent, de beaucoup d’argent- « l’argent ne fait pas le bonheur? » qui a dit cela? citation qui n’est plus valable de nos jours. Ensuite, la liberté, toute la liberté et rien que la liberté.