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VISION ECOLOGIQUE DU DECHET

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VISION ECOLOGIQUE DU DECHET

Des problèmes juridiques et pratiques se posent pour définir un déchet aussi bien dans le temps que dans l’espace.
De point de vue législatif, la loi N°28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination définit dans son article 3 les déchets comme étant « tous résidus résultant d’un processus d’extraction, exploitation, transformation, production, consommation, utilisation, contrôle ou filtration, et d’une manière générale, tout objet et matière abandonnés ou que le détenteur doit éliminer pour ne pas porter atteinte à la santé, à la salubrité publique et à l’environnement ».

Mais un objet peut être un déchet pour celui qui s’en débarrasse, et un produit valorisable qui a une valeur marchande pour celui qui le collecte ou qui l’assemble.
Tenant compte de la composante temps, un objet récupéré d’un vieux grenier peut devenir un article de brocante et même une antiquité.
Outre le temps et le lieu, la quantité est aussi un critère : Ainsi, les deux litres d’huile de vidange sont un déchet pour l’automobiliste, mais les deux tonnes d’huiles récupérées sont vendues en combustible. Le seul fait d’avoir rassemblé les déchets individuels a valorisé le produit.
Donc, selon la position choisie, le déchet peut être un risque ou une ressource.
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Dans le sens positif, le déchet traité et valorisé donne naissance à une matière première secondaire réutilisable dans un processus de production. Ce qui constitue une source d’économie directe de la matière première et une source d’économie indirecte de l’énergie.
Ainsi, le réemploi d’une bouteille en verre économise 300 g de fuel et le recyclage de l’aluminium permet d’économiser 75 à 97 % de l’énergie consommée en plus de l’économie de la matière première.

La récupération est la voie la plus économique de valorisation des ordures ménagères. Elle permet des économies dans le volume des déchets collectés, transportés et traités ou mis en décharge sans aucun financement de la part du gestionnaire d’une part, et d’autre part cette activité procure des revenus intéressants pour les chiffonniers, les négociants et les entreprises de recyclage.
La récupération contribue à la protection de l’environnement tout en réalisant une activité économique viable, c’est là la définition même du développement durable.
La non valorisation de nos déchets est donc un gaspillage important de matières, de devises, d’énergie et de possibilités d’emploi.
Tandis que dans le sens négatif, c-à-d si les déchets ne sont pas bien éliminés, ils risquent de provoquer des nuisances à la santé publique et des pollutions à l’environnement.

L’eau est le principal vecteur de la pollution engendrée par les déchets abandonnés ou éliminés dans des conditions écologiquement peu satisfaisantes. La pollution des eaux superficielles par ruissellement et des eaux souterraines par infiltration des eaux polluées par les déchets est la plus connue et la plus grave car elle affecte la qualité de l’eau destinée à l’irrigation ou à la boisson.
Ainsi une meilleure valorisation des déchets est un moyen de conservation de nos ressources naturelles selon l’adage connu « il y a de l’or dans les poubelles ».

Ahmed BOUCHIHA
Ingénieur d’Etat écologiste
Commune Ain Lahjar, province Taourirt
cologista@yahoo.fr

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