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FAUDRAIT-IL S’ENTETER A ERADIQUER MATERIELLEMENT« LE DROIT A LA TRICHE ?

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FAUDRAIT-IL S’ENTETER A ERADIQUER MATERIELLEMENT« LE DROIT A LA TRICHE ? »

     La réflexion que j’ai l’intention de mener aujourd’hui, en tant qu’enseignant retraité ayant vécu de dures, mais aussi d’agréables expériences  directement ou indirectement, de multiples actes de l’intégralité du processus d’enseignement / apprentissage, se propose d’approcher le phénomène de la triche aux examens et concours loin des sentiers battus et des contingents de ressources humaines, armées  de moyens psychologiques et logistiques des plus performants dont le va-t-en guerre se veut fermement décidé à neutraliser, une fois pour toutes, les supposés fauteurs de troubles affectant l’ordre public, qui sont avant tout et après tout les publics d’élèves et candidats sans lesquels l’on ne saurait justifier le branle-bas de combat aux moyens, devrait-on le souligner, abusivement disproportionnés.

De prime abord, n’hésitons pas un instant à fustiger une telle approche qui consiste à combattre le mal par des armes du mal, entendons par- là, les profondes cicatrices qui vont s’éterniser au fin fond de petits êtres innocents qui se lancent dans une aventure faisant strictement les affaires des adultes, rompus à des combats déloyaux, lors d’une guerre injuste, illégale, et illégitime, dans un champ qui n’a absolument rien à avoir avec les confrontations et les affrontements entre  des esprits et des intelligences, signe de maturité et de civilité accrues.

Car, jamais on n’a enseigné aux apprenants le sens  et la gravité de ce que les adultes appellent, peut-être même avec une sauce vindicative étant passés aussi par un itinéraire identique, la tricherie ou plus exactement la triche préméditée.

Au fait, la lutte forcenée et effrénée s’engage sans pitié entre de jeunes adolescents et toute la société, à la fin de chaque cursus ou au début pour les recrutements. Mais il est regrettable et fort dommageable d’oublier que le phénomène de la triche fait partie depuis  belle lurette de la panoplie de faits culturels garnissant diversement le paysage social dans la quasi-totalité des domaines.

Posons tout simplement cette question justement embarrassante : la triche, chez les jeunes adolescents, est-elle une  simple habitude ou plutôt un véritable comportement ? Sans prétendre me lancer dans les méandres d’une analyse un tant soit peu épistémologique, il importe de signaler  le côté mise en place d’automatismes qui  font faire des émules, en ce qui concerne l’installation des habitudes,

Alors que lorsqu’il s’agit de comportements, le sujet agit consciemment, en fonction de finalités et d’objectifs soigneusement arrêtés ; puis tout en s’exerçant au moyen de contrôles et de mini-évaluations, il parvient coûte que coûte à exceller dans la besogne.

Et c’est  bien dans ce cadre, en l’occurrence celui du comportement qu’il convient de situer le devenir de la triche. En d’autres termes, le tricheur agit consciemment, avec des intentions préméditées, cherchant à  évoluer, à progresser, et en fin de compte à réussir.

Si les habitudes accèdent au stade de l’installation manu automatique, les comportements avant- pendant-après sont appelés à changer comme étant des droits à la fois naturels et conquis plus qu’acquis.

Dès lors que le sujet est convaincu de la nécessité de  tricher, pour des raisons de comportements justifiables et copieusement justifiés , tricher, devient synonyme de conquérir un droit d’agir, au nom  du principe même de l’égalisation des chances, et le combat vain des institutions pour lutter contre la triche redevient légalement un ensemble d’actes illégitimes face aux grands principes fondamentaux de la démocratie : aux yeux du tricheur se basant sur des comportements conquis et acquis, la triche s’avère le seul et unique moyen garantissant le droit à la réussite pour se prouver et prouver aux autres, que son devoir ultime consiste à imposer son droit de forcer le destin de l’égalité des chances, ; principe souvent galvaudé par l’institution, socialement  et déontologiquement condamnable de causes à effets, aux yeux de l’élève/ candidat tricheur./.

DE VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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