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EGYPTE : LES FRERES MUSULMANS MIS EN QUARANTAINE

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  EGYPTE : LES FRERES MUSULMANS MIS EN QUARANTAINE

     Le scénario fatal soigneusement concocté était à tout instant prévisible, pour ne pas dire inévitablement attendu. Un scénario plutôt confirmatif aux yeux de l’ensemble des observateurs de la scène politique égyptienne, après précisément une année, jour pour jour, du « règne » du n°1 du mouvement de la fraternité, qui a volé en éclat le mercredi 03 Juillet 2013, au terme de 48 heures d’un ultime sursis auquel ont ardemment pris part tous les participants à la chasse à l’homme, premier président de la nouvelle République égyptienne

On ne saurait trouver de mots justes et exacts pour décrire le branle – bas qui envahissait la place du Tahrir sous le  commandement pervers et déterminé des principaux lieutenants libéraux laïcs, avec Baraday en tête, dans le but rancunier  de refaire à la lettre l’occupation totale du symbole irréductible de la Jeunesse Révolutionnaire à partir du 25 Janvier 2011, Révolution déclenchée spontanément, fébrilement, fraternellement, innocemment et solidairement, par un peuple fervent de démocratie, de liberté, de paix, d’égalité des chances.

L’intention des envahisseurs était motivée par une haine doublement vengeresse : réoccuper le terrain politique et usurper une image de marque perdue tout au long du printemps de la Révolution du 25 Janvier 2011, d’une part, puis prouver leur soi-disant aptitude à gérer les événements, de la Nouvelle Egypte.

Ils ne pouvaient se permettre d’oublier les camouflets assénés par la jeunesse révolutionnaire et la gifle donnée par les électeurs du Président Morsi.

Quel gâchis pour l’Egypte et pour son peuple. En réalité, il ne s’agit pas d’un coup d’Etat monté par l’armée égyptienne, en vue de restaurer la paix et le calme,  dans les rues devenues insoutenables. Il ne s’agit pas non plus d’une révolution orchestrée par les opposants du Front National du Salut, qui auraient bénéficié du soutien de l’armée et de la police nationales.

Par conséquent, opter pour ces deux hypothèses, ce serait adopter une approche réductionniste impardonnable, inadmissible, et injustifiable, qui se limiterait, tout au plus, à relater  tout simplement et chronologiquement les faits, sans pour autant, les cerner, les cadrer au moyen  de balises d’intersections nécessaires.

J’ai au contraire la ferme conviction  que pour tenter de comprendre, un tant soit peu, ce qui s’est passé en Egypte au lendemain et à la veille de la commémoration/bilan de la première année de la fraternité,   il serait impératif et impérieux d’opter pour une approche largement et profondément globale.

Car, il serait fort dommageable de focaliser la réflexion sur les  personnages, et oublier le peuple et l’Egypte.

C’est en évitant à tout prix d’occulter le fond de la question, que nous pourrions y voir plus clair. Aussi faudrait-il remonter jusqu’à la destitution de Hosni Moubarak par le peuple égyptien, au moyen d’une révolution légendaire, de par sa propreté, sa limpidité, son éclat, pour appréhender les véritables intentions et motivations, des différents antagonistes qui tentent d’occuper le centre et les axes des événements.

C’est ainsi que je n’ai ni l’envie, ni l’intention, de me focaliser strictement sur le président déposé le 04 juillet 2013, bien que cela mérite d’être  considéré comme une conséquence incontournable, sur des actions fomentées par tous les antagonistes séparément et collectivement : les principaux comploteurs du Front National, l’Institution de  l’armée, le président Morsi, et l’Institution d’Elazhar.

Le gâchis que tout le peuple égyptien va longtemps et éternellement pleurer dépasse donc tous les calculs faits par les uns ou par les autres. Il est question du crime de rapt de la Révolution, du 25 Janvier 2011, à laquelle aucun des antagonistes, en question, n’a pris part directement ou indirectement. Au contraire, tous  sont d’accord au moins sur un point, en l’occurrence leur opportunisme lâche, leur arrivisme, leur cupidité pathologique de politique politicienne. Tout ce monde a trahi  à sa façon le Printemps de la Révolution Egyptienne du 25 Janvier 2011.

Désormais, tout est à recommencer. Tout est à refaire. Ce sont tous les enjeux de la Révolution du 25 Janvier 2011 qu’il importe et urge de confirmer par les véritables acteurs qui ont déclenché et conduit le mouvement pour le changement radical. /.

DE  VIVE VOIX : Mohammed Essahlaoui

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